La disparition de Brigitte Bardot a bouleversé la France. Icône absolue du cinéma, symbole d’une époque et figure clivante jusqu’à ses dernières années, elle a marqué durablement l’imaginaire collectif.

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Mais à peine vingt-quatre heures après l’annonce de sa mort, une phrase inattendue est venue s’inviter dans le débat public. Sur les ondes de RMC, l’avocat et chroniqueur Charles Consigny a lâché une comparaison qui n’a laissé personne indifférent : selon lui, Jordan Bardella serait « la nouvelle Brigitte Bardot ». Une analogie aussi provocante que révélatrice de notre rapport contemporain aux figures publiques.
Une sortie qui fait immédiatement réagir
C’est sur le plateau des Grandes Gueules, émission emblématique de RMC, que Charles Consigny a formulé cette comparaison. En plein hommage médiatique rendu à Brigitte Bardot, le chroniqueur surprend ses interlocuteurs : « Bardella est un peu la nouvelle Brigitte Bardot, une espèce d’icône française. » Une phrase lancée presque comme une évidence, mais qui provoque instantanément un malaise sur le plateau et, très vite, une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux.
Dans l’esprit de Charles Consigny, il ne s’agit pas tant d’un hommage que d’une réflexion sur la notion d’icône. Brigitte Bardot, explique-t-il, incarnait bien plus qu’une actrice : une image, une projection collective, une fascination.
À ses yeux, Jordan Bardella bénéficierait aujourd’hui d’un mécanisme similaire, porté par son image, sa jeunesse et sa présence médiatique, plus que par un parcours politique classique.
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Saint-Tropez, symbole et raccourci médiatique
Pour appuyer son propos, Charles Consigny évoque un détail géographique lourd de symboles : Saint-Tropez. Ce village mythique, indissociable de Brigitte Bardot, est devenu au fil des décennies un décor à part entière de sa légende. Le chroniqueur rappelle que Jordan Bardella aurait envisagé une candidature politique dans cette zone : « Il était en plus local de l’étape. »
????️ 2027 : « Jordan Bardella peut gagner à ma place », selon Marine Le Pen
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) December 29, 2025
????️ @CharlesConsigny : "Bardella est un peu la nouvelle Brigitte Bardot... Une espèce d'icône française... Tout le monde peut gagner la présidentielle ! Même Tibo Inshape ! C'est un peu les mêmes"#GGRMC pic.twitter.com/1IoHRr4gdP
Cette référence, loin d’être anodine, renforce l’idée d’un passage de relais symbolique. Saint-Tropez, lieu de glamour et d’exposition médiatique, devient presque un théâtre où se rejoue la fascination collective. Une manière de dire que la politique, comme le cinéma autrefois, se nourrit aujourd’hui de décors, d’images et de storytelling.
Le candidat TikTok et la politique de l’incarnation
Derrière la formule choc, Charles Consigny développe une critique plus large de la vie politique actuelle. Il évoque ce qu’il appelle une politique de l’incarnation, où le fond passe parfois au second plan derrière l’image. « Ceux qui projettent Jordan Bardella dans ce rôle voient la fonction présidentielle simplement comme une fonction d’incarnation », explique-t-il.
Dans cette logique, Jordan Bardella devient une figure presque abstraite : jeune, lisse, omniprésente sur TikTok et les réseaux sociaux, parfaitement adaptée à une époque où l’attention se capte en quelques secondes.
Le chroniqueur va même plus loin en citant d’autres personnalités médiatiques, affirmant que « tout le monde peut gagner l’élection présidentielle ». Une phrase volontairement provocatrice, destinée à souligner ce qu’il perçoit comme une dérive spectaculaire de la démocratie.
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Une critique déguisée plus qu’un compliment
Si certains ont interprété la comparaison comme un compliment, Charles Consigny précise rapidement sa pensée. À ses yeux, assimiler Jordan Bardella à Brigitte Bardot n’est pas nécessairement flatteur. Il s’agit plutôt d’un constat inquiétant : la transformation du politique en objet de fascination visuelle.
Brigitte Bardot, rappelle-t-il implicitement, n’a jamais gouverné. Elle incarnait une époque, un style, une liberté, mais sans jamais prétendre diriger le pays. Appliquer ce schéma à la fonction présidentielle pose donc question. Le chroniqueur suggère que la popularité médiatique ne saurait suffire à gouverner une nation.
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Pompidou, Chirac et la nostalgie d’une autre stature
Pour renforcer son propos, Charles Consigny convoque les grandes figures du passé. Il se décrit lui-même comme « réac », revendiquant une nostalgie assumée pour des présidents comme Georges Pompidou ou Jacques Chirac. Des hommes, selon lui, dotés de culture, d’expérience, de charisme et d’une certaine gravité.
Cette référence au passé n’est pas innocente. Elle souligne un contraste entre la profondeur supposée des anciens dirigeants et la superficialité qu’il attribue à certaines figures actuelles. Concernant Jordan Bardella, il tranche sans détour : « Je ne lui trouve rien de Pompidou, mais rien. » Même l’héritage chiraquien ne trouve pas grâce à ses yeux, allant jusqu’à préférer la caricature des Guignols à l’original contemporain.
Brigitte Bardot, une icône impossible à remplacer
Comparer Jordan Bardella à Brigitte Bardot, c’est aussi rappeler à quel point cette dernière était unique. Actrice adulée, femme libre, figure internationale, elle a traversé les décennies en restant au centre des débats. Son aura dépassait largement le cadre du cinéma pour toucher à la société, à la morale, à la politique même.
En ce sens, la comparaison souligne surtout l’absence actuelle de figures consensuelles de cette ampleur. Là où Brigitte Bardot fascinait par sa singularité, les nouvelles icônes semblent fabriquées par les algorithmes et les stratégies de communication.
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Une phrase révélatrice de notre époque
Au final, la sortie de Charles Consigny agit comme un miroir tendu à la société française. Elle interroge notre rapport aux icônes, à la politique et à la médiatisation. Dans une époque saturée d’images, la frontière entre célébrité et légitimité politique devient floue.
Que l’on adhère ou non à cette comparaison, une chose est certaine : elle a relancé le débat sur la place de l’image dans la démocratie. Et en cela, la phrase « Bardella est la nouvelle Brigitte Bardot » n’est peut-être pas une provocation gratuite, mais le symptôme d’un malaise plus profond.
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