C’est une annonce qui a laissé même ses créateurs sans voix. Ce jeudi, Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires, a révélé un chiffre tout simplement vertigineux : la publicité Intermarché mettant en scène le loup, baptisée Le Mal Aimé, a franchi le cap totalement fou du milliard de vues dans le monde. Un score rarement atteint par une campagne publicitaire française, et encore moins par un film de Noël aussi poétique et engagé.
Au départ, pourtant, rien ne laissait présager une telle déferlante. Lorsque la publicité est diffusée pour la première fois, elle touche par son ton différent, presque à contre-courant. Un loup solitaire, rejeté, observé avec méfiance, qui découvre peu à peu la cuisine et les légumes pour trouver sa place parmi les autres. Une métaphore douce, sensible, presque silencieuse, loin des codes publicitaires habituels.
Très vite, les réseaux sociaux s’emparent du film. Les internautes partagent, commentent, s’émeuvent. Certains avouent avoir pleuré devant leur écran, d’autres expliquent pourquoi cette histoire les touche personnellement. Le loup devient un symbole, parfois même un miroir. Et le phénomène dépasse rapidement les frontières françaises.
Ce qui frappe, c’est la vitesse à laquelle la vidéo s’est propagée. En quelques jours, elle circule sur TikTok, Instagram, X, Facebook, mais aussi sur des plateformes étrangères. Des médias internationaux s’y intéressent, analysent le message, saluent l’audace créative. Le film devient viral sans jamais chercher le buzz facile.
Thierry Cotillard lui-même reconnaît avoir été surpris par l’ampleur du phénomène. « On a fait un milliard de vues, c’est fou », a-t-il confié, presque incrédule. Une phrase simple, mais qui résume parfaitement ce que cette campagne représente : un succès qui échappe aux calculs classiques du marketing.
Car au fond, ce qui a fait la force de cette publicité Intermarché, ce n’est ni une célébrité, ni un slogan choc. C’est une histoire universelle, racontée avec pudeur, qui parle d’exclusion, de regard des autres et de réconciliation. Un récit capable de toucher toutes les générations, partout dans le monde.
Aujourd’hui, le loup d’Intermarché est devenu bien plus qu’un personnage publicitaire. Il s’est imposé comme l’un des symboles culturels inattendus de cette fin d’année, prouvant qu’une marque peut encore surprendre, émouvoir et fédérer… sans forcer le trait.
Lire aussi : Pourquoi Cyril Hanouna affirme que Tiphaine Auzière avait tout vu : la polémique autour de Brigitte Macron repart de plus belle et « C’est très étouffant » : moins de mondanités, plus de retrait, ce tournant silencieux d’Emmanuel Macron
