Culture

Des chiffres et des lettres : Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat obtiennent près de 450 000 euros après leur licenciement

13 décembre 2025 - 22 : 54
par Mylène Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat obtiennent près de 450 000 euros après leur éviction de Des chiffres et des lettres. Une victoire judiciaire symbolique face à France Télévisions.

Pendant des décennies, ils ont incarné l’élégance, la rigueur et la fidélité d’un programme devenu culte. Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat faisaient partie de ces visages familiers que les téléspectateurs associaient instinctivement à Des chiffres et des lettres.

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Leur départ brutal, à l’été 2022, avait laissé un goût amer, tant pour eux que pour le public. Près de deux ans plus tard, la justice leur donne raison, et la décision du conseil de prud’hommes de Paris vient bouleverser le récit officiel.

Selon les informations révélées par Le Parisien, France Télévisions a été condamnée à verser près de 450 000 euros aux deux anciens piliers du jeu télévisé. Une somme conséquente, mais surtout hautement symbolique, qui remet en lumière les conditions de leur éviction et les pratiques de l’audiovisuel public envers ses collaborateurs historiques.

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Un licenciement vécu comme une mise à l’écart brutale

Lorsque Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat quittent l’émission en 2022, la chaîne évoque alors un simple changement de formule. Une justification que les deux animateurs n’ont jamais acceptée. Après 47 ans de présence à l’antenne pour l’un et 36 ans pour l’autre, leur mise à l’écart soudaine a été vécue comme une rupture violente, imposée sans réelle concertation.

Derrière ce départ présenté comme technique, les intéressés dénoncent rapidement une décision “contrainte et forcée”, assortie d’un profond manque de reconnaissance. Une blessure d’autant plus vive que Des chiffres et des lettres sera finalement supprimée en 2024, à peine deux ans après leur éviction. Un enchaînement de faits qui a renforcé leur conviction d’avoir été injustement écartés.

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Une bataille judiciaire longue et éprouvante

C’est à partir de là qu’un bras de fer judiciaire s’engage entre les deux figures emblématiques et France Télévisions. Initialement renvoyée, l’affaire finit par être examinée sur le fond en janvier 2024 devant le conseil de prud’hommes de Paris.

Au cœur du dossier : la requalification en CDI de dizaines d’années de contrats courts successifs. Pendant toute leur carrière, Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat ont enchaîné des contrats précaires, malgré une présence continue à l’antenne. Un fonctionnement longtemps toléré, mais désormais sévèrement jugé par les magistrats.

Chacun réclamait plus de 500 000 euros de dommages et intérêts. Si la somme accordée est légèrement inférieure, le verdict reste une première victoire majeure.

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Une condamnation sévère pour France Télévisions

Le 27 novembre dernier, le conseil de prud’hommes tranche en faveur des deux anciens animateurs. France Télévisions est condamnée à leur verser environ 230 000 euros à Bertrand Renard et près de 220 000 euros à Arielle Boulin-Prat.

Mais au-delà des montants, ce sont surtout les termes employés par les magistrats qui marquent les esprits. Le licenciement est jugé “nul”, et le comportement de l’audiovisuel public est qualifié d’“exécution déloyale du contrat de travail”. Plus encore, la décision évoque une “discrimination fondée sur l’âge”, un élément particulièrement sensible dans un milieu médiatique souvent accusé de reléguer ses figures historiques.

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Des indemnités détaillées et lourdes de sens

Dans le détail, Bertrand Renard percevra 136 000 euros d’indemnités conventionnelles, tandis que Arielle Boulin-Prat touchera 129 000 euros pour le même motif. À cela s’ajoutent 10 000 euros chacun pour “rupture brutale et vexatoire” de leur contrat.

Ces montants viennent réparer, en partie, ce que les deux animateurs considéraient comme une humiliation professionnelle. Une reconnaissance judiciaire qui leur permet de tourner une page, tout en envoyant un signal fort à l’ensemble du secteur audiovisuel.

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Une victoire symbolique pour les figures historiques de la télévision

Dans un paysage télévisuel en constante mutation, cette décision résonne bien au-delà du cas individuel de Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat. Elle pose la question du traitement réservé aux collaborateurs de longue date, souvent remplacés au nom du renouvellement, sans réelle considération pour leur parcours.

Leur avocate, Maître Juliette Mascart, s’est d’ailleurs félicitée de cette victoire sur les principes, tout en laissant entendre qu’un appel n’était pas exclu. L’objectif : obtenir une indemnisation encore plus juste, notamment sur la nullité du licenciement et les conditions entourant la fin de leur collaboration.

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Le silence de France Télévisions interroge

De son côté, France Télévisions n’a pas souhaité commenter la décision. Un silence qui contraste avec l’ampleur du verdict et la portée symbolique de l’affaire. Pour beaucoup, cette condamnation met en lumière des pratiques longtemps banalisées dans le service public, aujourd’hui rattrapées par la justice.

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Une page se tourne, mais le débat reste ouvert

Si Des chiffres et des lettres appartient désormais au passé, l’affaire Bertrand Renard – Arielle Boulin-Prat continue de faire réfléchir sur la place des seniors à la télévision, la précarité contractuelle et la reconnaissance du travail accompli sur le long terme.

Cette victoire judiciaire, au-delà du gros chèque, marque surtout une réhabilitation morale pour deux visages qui ont accompagné des générations de téléspectateurs. Une revanche tardive, mais puissante, qui pourrait bien faire jurisprudence dans le monde de l’audiovisuel français.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!