Quatorze années. C’est le temps que Mercotte, visage incontournable du Meilleur Pâtissier, a passé à goûter, commenter et encourager les créations des candidats de M6.
Quatorze ans à incarner une certaine idée de la gourmandise, de la rigueur et de la bienveillance à l’écran. Alors, forcément, lorsque la chaîne annonce que la finale 2025 sera la dernière à laquelle la jurée participera, le choc est immense.
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Le départ inattendu d’une figure iconique
Les téléspectateurs ont grandi avec elle, ont appris à connaître ses expressions devenues cultes, son œil expert et son élégance calme face aux catastrophes sucrées. Un départ comme celui-ci ne pouvait qu’émouvoir.
Ce départ n’est pourtant pas un geste soudain ou une rupture mal vécue. Bien au contraire : il est profondément réfléchi, intime, et même empreint d’une certaine sagesse.
Car si Mercotte a longtemps gardé le silence sur la raison précise qui l’a poussée à se retirer de l’émission, elle a fini par l’avouer cet été, au détour d’une interview où elle se livre sans filtre. Et c’est précisément ce petit détail, anodin en apparence, qui éclaire totalement ce choix si symbolique.
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Ce moment de déclic dont elle n’avait jamais parlé
Tout commence quelques mois avant l’annonce officielle. Lors d’un tournage de Tous en cuisine, Cyril Lignac et la production apprennent la décision de Mercotte : elle quittera le programme après la saison 14. Elle leur explique les grandes lignes, mais reste pudique sur l’élément déclencheur. Il faudra attendre août 2025 pour que la jurée accepte enfin d’aller plus loin.
Dans une interview à TV Magazine, elle confie : « Vu mon âge avancé, je pense que c’est une question d’éthique. J’ai décidé d’arrêter par décence. » Une phrase forte, qui résonne comme un aveu. Derrière cette formulation, un détail lui revient : la sensation soudaine qu’elle avait franchi un seuil intérieur. Pas un problème de santé, pas une contrainte professionnelle. Simplement une limite personnelle, celle qu’on ressent lorsqu’on comprend que l’on ne peut plus exiger de soi le même rythme qu’avant, malgré toute la passion que l’on porte à son métier.
Cette phrase, « vu mon âge », n’est pas une excuse. Pour elle, c’est une responsabilité. Et c’est précisément ce détail, ce point de bascule discret, qui l’a poussée à dire stop.
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Une décision d’amour plutôt qu’un renoncement
Contrairement à ce que certains ont pu imaginer, Mercotte ne quitte pas l’émission par lassitude, par fatigue ou par désaccord avec la production. Elle le répète d’ailleurs avec une énergie désarmante : elle s’amuse toujours autant sur les tournages. Les journées sont longues, certes, mais elle les vit encore avec enthousiasme. Ce n’est donc pas l’émission qui l’a éloignée : c’est elle qui a choisi, volontairement, de se retirer avant de s’y sentir moins à sa place.
Elle parle même d’une démarche « éthique ». Comme si continuer trop longtemps, par habitude ou par peur du changement, revenait à trahir l’esprit du programme, son exigence, sa fraîcheur, sa dynamique. Le jury du Meilleur Pâtissier n’a jamais été conçu comme un rôle figé. Au contraire : il respire, évolue, s’adapte. Mercotte a décidé de l’accompagner dans ce mouvement, en laissant la place à quelqu’un d’autre avant d’y être contrainte.
Ce choix, profondément personnel, est un acte de respect. Pour l’émission. Pour le public. Pour elle-même aussi.
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Le rapport au temps : le vrai sujet derrière son départ
Lorsque Mercotte parle de « décence », elle n’utilise pas le mot à la légère. À 83 ans, elle assume pleinement son âge. Elle ne le voit pas comme une faiblesse, mais comme une réalité avec laquelle composer. Elle le dit elle-même : « Je pense qu’il faut savoir s’arrêter à temps. »
Une phrase qui dit tout. Elle se rend compte que la télévision est un milieu qui exige de l’énergie, de la réactivité, un certain rythme. Elle estime qu’à son âge, il serait moins juste de continuer comme si de rien n’était.
Surtout que, malgré sa passion intacte pour la pâtisserie, elle ne pâtisse plus vraiment elle-même. Elle l’avoue dans Télé-Loisirs : « Je ne pâtisse quasiment plus. Je ne fais que des choses simples. » Là encore, ce n’est pas un renoncement : c’est une adaptation naturelle. Elle a beaucoup donné, beaucoup transmis, et elle considère qu’il est temps de ralentir, de savourer autrement.
Ce rapport lucide au temps, à l’effort, à la transmission, s’impose comme la véritable clé de son départ.
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Une femme qui ne connaît pas la retraite
Pourtant, ne vous y trompez pas : Mercotte est loin d’annoncer une fin de carrière. Le mot « retraite » ne fait même pas partie de son vocabulaire. Elle affirme : « La retraite est un mot que je ne connais pas ! »
Elle prévoit déjà de continuer ses nombreux voyages, ses participations à des salons de gastronomie, des rencontres, des conférences. Son emploi du temps reste si dense qu’elle donne presque le vertige à ceux qui l’écoutent.
Là encore, tout s’éclaire : si elle quitte Le Meilleur Pâtissier, c’est parce que ce départ lui permet de retrouver un rythme plus personnel, plus libre, plus aligné avec ce qu’elle souhaite vivre désormais.
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Un départ élu, pas subi
Ce qui fait toute la différence, c’est que ce départ n’est dicté par personne, ni par les audiences, ni par la chaîne, ni par une fatigue insurmontable. Il vient d’elle, d’un sentiment profond de justesse. Elle a choisi de tirer sa révérence avec élégance, dignité et humour, sans mélodrame. Une manière, une fois encore, très Mercotte.
Elle n’a même pas voulu savoir qui la remplacerait, estimant que cela ne la regardait pas. « Je ne vais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas », dit-elle simplement. Encore un signe de respect et de recul, typique de sa personnalité.
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Une page se tourne, mais le livre reste ouvert
Les fans du programme savent déjà que la finale 2025 sera une soirée chargée en émotions. Non seulement parce qu’elle couronnera un nouveau talent, mais surtout parce qu’elle symbolisera la fin d’une époque. Mercotte a marqué Le Meilleur Pâtissier d’une empreinte indélébile.
Son départ pose une question naturelle : comment remplir cet espace qu’elle laisse ? La réponse viendra plus tard. Pour l’instant, elle préfère profiter du moment présent. Et ses admirateurs, eux, se préparent à lui dire merci pour quatorze années de bonne humeur, d’exigence, et de douce ironie.
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Le détail qui résume tout
Au fond, ce qui a vraiment poussé Mercotte à quitter l’émission, ce n’est pas la fatigue, ni un conflit, ni un événement spectaculaire. C’est un détail simple, presque invisible : la sensation intime que son histoire avec l’émission avait atteint son point de perfection. Un peu comme un gâteau réussi, qu’on sait reconnaître au premier coup d’œil.
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