À Saint-Amand-Montrond, petite commune du Cher, la survie de la maternité locale est devenue un enjeu vital. Avec une activité en chute libre — seulement 226 accouchements prévus en 2025, loin du seuil réglementaire de 300 — l’établissement est clairement menacé.

Plutôt que d’accepter sa fermeture, le maire Emmanuel Riotte, élu LR, a décidé de frapper fort : offrir 1 000 euros aux femmes qui viendront y accoucher. Une somme gigantesque pour une commune de cette taille, pensée comme un véritable électrochoc pour attirer l’attention… et attirer les futures mères.
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Une initiative spectaculaire pour sauver une maternité menacée
Pour le maire, c’est une question de survie du territoire. Dans une ville de 19 000 habitants sur la communauté de communes, perdre la maternité, c’est perdre un symbole, mais aussi un service essentiel qui structure la vie locale. La prime prend la forme de bons d’achat à dépenser chez les commerçants du secteur, financés à parts égales par la ville et la communauté de communes. Un choix assumé, pensé pour créer une boucle économique locale vertueuse.
L’objectif ne se cache pas : faire parler, attirer les projecteurs, susciter un regain d’activité. « On va peut-être faire le buzz, mais c’est le but », a confié le maire. Une stratégie offensive, qui, depuis l’annonce, a en effet provoqué un raz-de-marée médiatique.
H2 Quand la santé publique se heurte à la communication locale
Si la proposition fait autant parler, c’est parce qu’elle touche au cœur d’un débat sensible : celui de la sécurité dans les petites maternités. Depuis des années, les syndicats de médecins alertent : sous 300 accouchements, il est difficile — voire impossible — de maintenir une expertise suffisante pour garantir la sécurité des mères et des bébés. Les accouchements sont imprévisibles, et certaines complications exigent une réactivité immédiate et une équipe pluridisciplinaire disponible 24h/24.
Dans un communiqué commun, quatre syndicats — Snphare, Syngof, Snpeh et Samu-Urgences de France — dénoncent la prime, qu’ils jugent contraire aux principes de la santé publique. Leur message est clair : le choix d’une maternité ne doit jamais être influencé par l’argent. Pour eux, cette initiative brouille les repères des patientes et met potentiellement en danger des femmes qui penseraient faire une “bonne affaire” sans prendre connaissance des réalités médicales.
Les syndicats rappellent également que lorsqu’une maternité ferme, ce n’est jamais pour une question économique, mais bel et bien pour des raisons de sécurité médicale. Une précision importante qui contredit l’idée selon laquelle cette prime pourrait “sauver” l’établissement.
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H2 La vision des syndicats : transformer plutôt que subventionner
Face à cette initiative locale, les médecins proposent une autre voie : transformer les petites maternités en centres de périnatalité de proximité, dédiés au suivi de grossesse et au post-partum, tandis que les accouchements seraient transférés dans des établissements plus grands, mieux équipés et plus réactifs.
Un modèle déjà appliqué dans plusieurs régions françaises, qui permet de préserver un accompagnement local sans prendre de risques inutiles.
Pour eux, la prime de 1 000 euros ne s’attaque pas au vrai problème : celui d’un territoire où les naissances diminuent structurellement, et où le maintien d’un plateau technique complet pour un nombre trop faible d’accouchements n’est pas viable.
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H2 Une décision imminente qui pourrait changer l’avenir de la ville
La tension est montée d’un cran : la communauté de communes se prononce mercredi, et le conseil municipal jeudi. Deux votes décisifs pour l’avenir de la maternité… et pour celui de la prime. À quelques heures de ces décisions, le débat reste ouvert, passionné, et profondément divisé entre pragmatisme local, prudence médicale et questions éthiques.
Saint-Amand-Montrond réussira-t-elle à sauver sa maternité grâce à une stratégie choc ? Ou cette aide sera-t-elle jugée trop risquée, trop symbolique, trop éloignée des exigences de sécurité médicale ? Le verdict se rapproche, et il pourrait bien faire date.
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