Concilier carrière et vie familiale reste l’un des défis les plus redoutés par les parents, et particulièrement par les femmes. Dans son nouveau livre Mais qui va garder les enfants ?, publié le 29 octobre, Ségolène Royal revient sur cette tension permanente, tout en livrant une confidence intime qui l’a marquée au fer rouge.

Cette confession, prononcée par l’une de ses filles alors qu’elle était en primaire, a tout simplement bouleversé sa vision du temps.
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Quand une phrase d’enfant bouleverse une mère
Dans l’ouvrage, l’ancienne ministre — qui a élevé quatre enfants, Thomas, Clémence, Julien et Flora, avec François Hollande — raconte l’appel inattendu d’une institutrice. Un coup de fil qui a mis en lumière un souhait simple, mais chargé de sens : « que ma maman soit plus présente ». Un message qui lui a transpercé le cœur.
Ce moment, elle le décrit avec des mots forts : « Ça m’a tordu le cœur ». Une réaction spontanée, presque physique, qui témoigne de la violence douce d’une vérité dite par un enfant. Ségolène Royal a alors compris qu’au-delà de son engagement politique, l’équilibre familial nécessitait un ajustement immédiat.
Elle a décidé, sans attendre, de revoir son emploi du temps. Selon elle, cette réorganisation ne s’est pas faite seulement pour ses enfants, mais aussi « pour son propre bonheur ».
Le dilemme des mères actives : entre ambition et présence
Ségolène Royal n’a jamais caché la difficulté qu’implique une carrière politique de haut niveau lorsqu’on est parent. Dans son livre, elle évoque ce tiraillement permanent entre l’envie de servir les autres et le besoin d’être présente pour sa famille.
Elle avoue avoir ressenti « une souffrance de ne pas être plus présente », un sentiment que beaucoup de femmes reconnaîtront. Ce n’est pas tant faute de volonté que faute de temps : réunions qui s’enchaînent, déplacements, responsabilités, sollicitations. Une vie publique intense qui ne laisse que des miettes d’espace privé.
Cette confidence de sa fille a joué un rôle d’électrochoc. Pour la politicienne, ce fut un rappel poignant : même les enfants les plus compréhensifs ont besoin de présence, de stabilité, de ce simple sentiment que leur parent est là.
Cette prise de conscience est d’autant plus significative qu’elle montre que même une femme de pouvoir peut être fragilisée par le regard de ses enfants. Et chez elle, cela n’a pas provoqué de culpabilité inutile, mais une décision ferme : rééquilibrer sa vie.
Une mère prête à tout pour ses enfants
Dans une interview accordée à Paris Match fin octobre, Ségolène Royal revient sur cette période charnière. Elle y dévoile une vérité encore plus forte : si l’un de ses enfants avait souffert de son absence, elle aurait tout arrêté.
Elle explique qu’elle n’a jamais pris de vacances sans eux, un choix qu’elle qualifie de naturel. Pour elle, il n’y avait pas de compromis : « C’était soit l’investissement politique, soit la famille. »
Une phrase éclaire tout : « Si j’avais eu un enfant en grande souffrance qui aurait nécessité une présence permanente, j’aurais arrêté la politique. »
Une déclaration puissante, qui montre à la fois son engagement personnel et l’importancequ’elle accordait à leur bien-être. Sa carrière aurait pu prendre un tournant radical si la souffrance avait été trop forte. Elle affirme que ses enfants ne lui ont jamais fait de reproches. Mais elle restait attentive au moindre signe d’appel.
Cette disponibilité émotionnelle, souvent invisible, est pourtant essentielle dans la construction d’une famille soudée.
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Une histoire d’amour maternelle, mais aussi de protection
Un autre aspect fort de son témoignage concerne la protection de ses enfants durant sa séparation avec François Hollande, entre autres touchée par une infidélité très médiatisée. Alors que la France entière découvrait les coulisses de cette rupture, Ségolène Royal est restée silencieuse devant ses enfants.
Elle confie : « Je ne leur ai jamais parlé de ce que j’avais vécu, des attaques… Je me suis tue pour les protéger. » Dans une époque où les familles sont parfois exposées malgré elles, cette retenue raconte une forme d’amour pudique. Il aurait été facile de se confier, de chercher du soutien, mais elle a préféré préserver leur innocence.
Cette attitude renforce l’image d’une mère solide, qui porte ses douleurs en silence pour éviter que ses enfants en héritent. Ce choix, rarement mis en avant dans le débat public, en dit long sur sa résilience.
Une parole intime qui résonne chez de nombreux parents
L’histoire racontée par Ségolène Royal touche parce qu’elle dépasse le cadre politique. Elle parle à toutes les mères, à tous les pères. Ce sentiment d’être écartelé entre ambition professionnelle et vie familiale n’est pas réservé à une élite.
La petite phrase écrite par sa fille fait écho à ces moments où les enfants expriment avec une simplicité désarmante un manque, un besoin, une tristesse. Une vérité sans filtre qui peut ébranler le parent le plus solide. Et c’est précisément ce qui rend cette confidence si universelle. Elle montre que même ceux qui semblent surhumains aux yeux du public sont vulnérables au regard de leurs enfants.
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Un livre qui veut ouvrir les yeux sur l’équilibre familial
À travers Mais qui va garder les enfants ?, Ségolène Royal ne se contente pas de raconter ses souvenirs : elle propose des pistes pour aider les familles et accompagner les jeunes parents. Elle s’appuie aussi sur son vécu pour encourager une réflexion collective sur le partage des responsabilités.
Sa propre expérience devient un fil conducteur, un exemple parmi d’autres, qui montre que l’organisation familiale est un enjeu sociétal autant que personnel. Et au cœur de ce récit, une simple phrase, écrite sur une liste de Noël, continue de résonner.
En résumé
L’ancienne ministre dévoile un passage intime de sa vie : le jour où l’un de ses enfants a noté comme souhait de Noël que sa maman soit plus présente. Une confidence qui a agi comme un choc, l’incitant à revoir son organisation pour trouver plus d’équilibre.
Cette scène, à la fois tendre et douloureuse, rappelle que derrière les rôles publics se cachent des mères qui tentent, elles aussi, de jongler entre obligations et émotion. Ségolène Royal montre que même au sommet, l’essentiel reste parfois une simple phrase d’enfant.
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