Le chef du Rassemblement national, Jordan Bardella, traverse une période particulièrement éprouvante qui l’a propulsé au cœur de l’actualité politique.
Après une première agression à Vesoul, où un adolescent lui avait lancé de la farine lors d’une visite dédiée à la Sainte-Catherine, une nouvelle attaque bien plus violente s’est produite deux jours plus tard à Moissac, en plein Tarn-et-Garonne.
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Jordan Bardella sort du silence sur une semaine sous tension
Cette succession d’agressions a fini par pousser le candidat potentiel à la présidentielle à s’exprimer publiquement. Il l’a fait ce dimanche sur le plateau de L’Heure des Pros 2 Week-End sur CNews, détaillant minutieusement une scène qu’il qualifie lui-même de « très violente ».
Selon lui, ces agressions ne sont pas de simples incidents isolés. Elles s’inscrivent dans une tendance inquiétante de violences politiques répétées, notamment envers les personnalités appartenant au camp souverainiste. Bardella explique qu’il s’agit là d’un climat délétère qui ne cesse de s’intensifier, et qu’il ne compte plus laisser passer.
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Une scène d’une grande violence à Moissac
Jordan Bardella raconte une scène que personne n’avait encore entendue dans le détail. Le samedi 29 novembre, il rencontrait de nombreux sympathisants dans le cadre d’une séance de dédicaces.
L’ambiance, d’abord chaleureuse, a rapidement tourné au drame lorsqu’un homme de 74 ans a profité de sa place dans la file pour l’approcher. L’individu avait attendu environ deux heures, se fondant parmi les visiteurs. Rien ne laissait présager une attaque.
« Au moment de se dresser face à moi, il m’a sauté dessus », explique Bardella. Le chef du RN raconte qu’il a reçu un coup au visage porté avec une violence qu’il n’avait pas anticipée. Il précise ensuite : « Cet individu est connu des services de police. Il avait déjà agressé le bus de Marine Le Pen en 2022. Il s’en était aussi pris à Éric Zemmour. Il a été condamné et il recommence. »
L’homme est immédiatement maîtrisé puis exfiltré par les forces de l’ordre présentes sur place. Il sera ensuite placé en garde à vue. Cette attaque brutale, filmée par certains témoins, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, amplifiant encore la polémique.
Des agressions à répétition qui inquiètent
Moissac n’est pas un cas isolé : deux jours plus tôt, à Vesoul, Bardella avait été enfariné par un jeune de 17 ans. Si cet acte semblait au départ relever d’une mauvaise plaisanterie, les événements de Moissac ont révélé une escalade.
« Il s’en est pris à moi et aux agriculteurs auxquels je parlais », raconte Bardella en évoquant l’auteur de l’attaque de Vesoul. Pour le président du RN, ces violences répétées constituent un signal préoccupant, révélateur d’une radicalisation de certains opposants.
Au-delà de sa propre personne, il y voit aussi une menace envers les militants, les citoyens présents lors de ces déplacements et même les équipes de sécurité qui l’accompagnent.
Jordan Bardella dépose deux plaintes en moins d'une semaine
Face à cette répétition d’agressions, Bardella a déjà saisi la justice. Sur le plateau de CNews, il a révélé avoir déposé deux plaintes en moins d’une semaine, estimant que les violences dont il est la cible ne peuvent plus être minimisées.
La première plainte concerne l’enfarinage à Vesoul. La seconde vise directement l’agresseur de Moissac, déjà décrit comme récidiviste.
Le président du RN n’a pas caché son intention de pousser les procédures jusqu’au bout afin que de tels actes soient sévèrement punis. Selon lui, il en va non seulement de sa sécurité, mais aussi de celle des personnalités politiques et du débat démocratique en général.
Une prise de parole très politique
En brisant son silence, Jordan Bardella ne se contente pas de raconter une scène violente. Il inscrit ces incidents dans un contexte politique plus large.
Il évoque « une montée des violences contre les élus », un phénomène régulièrement dénoncé ces derniers mois par plusieurs responsables politiques de tous bords, notamment après les agressions d’élus locaux ou les menaces répétées à l’encontre de députés.
En détaillant les actes dont il a été victime, Bardella cherche également à alerter sur ce qu’il considère comme une fragilisation de la sécurité autour des personnalités publiques. Pour lui, l’agression de Moissac n’est pas qu’un simple dérapage individuel mais un symptôme d’un climat de tension généralisé.
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Un récit qui interroge sur la sécurité des personnalités politiques
L’attaque a ravivé de nombreuses questions sur la sécurité des élus en déplacement. Bien que Bardella soit entouré d’une protection policière, l’agresseur a pu patientier longuement et approcher sa cible sans éveiller le moindre soupçon.
Cet épisode soulève la question de la gestion des files d'attente, souvent difficiles à contrôler lors des séances de dédicaces ou des rencontres citoyennes en extérieur. Si les forces de l’ordre ont pu intervenir rapidement, cela n’a pas empêché le coup porté au visage.
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Une affaire qui pourrait avoir des répercussions
Les plaintes déposées devraient donner lieu à des procédures judiciaires dans les prochains mois. L’homme de 74 ans, déjà condamné par le passé, pourrait cette fois faire face à une peine plus sévère au vu de la récidive. Quant au jeune de Vesoul, son geste sera examiné sous le prisme d’une violence volontaire, même sans blessure grave.
Pour Jordan Bardella, cette semaine restera marquée par une double agression qui a profondément choqué son entourage comme ses soutiens. En prenant la parole, il semble vouloir transformer cet épisode en avertissement : celui d’un débat démocratique qui bascule trop souvent dans la violence.
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