Un moment de fête qui tranche avec l’actualité judiciaire
La scène a surpris beaucoup d’observateurs : ce samedi 15 novembre, Marine Le Pen a publié une vidéo sur Instagram où elle apparaît tout sourire, en plein après-midi festif à Hénin-Beaumont, son bastion du Pas-de-Calais.
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Dans cette séquence devenue virale, la députée du Rassemblement national se déhanche, chante et rit aux côtés de personnes âgées venues partager un moment convivial. Une parenthèse de légèreté qui contraste fortement avec les tourments judiciaires qui pèsent actuellement sur elle.
Vêtue d’une chemise rose et d’un tailleur noir, cheveux attachés en chignon simple, la députée semble totalement décontractée. Elle interprète et danse sur « Femme que j’aime », chanson culte de Jean-Luc Lahaye, avec un naturel assumé.
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En légende de la vidéo, on peut lire : « Moment de convivialité avec nos aînés », comme si rien ne pouvait entacher cette atmosphère festive. Cette publication n’est pas passée inaperçue : de nombreux internautes ont été interpellés par ce contraste saisissant entre la légèreté de l’instant et la gravité de sa situation judiciaire. Pourtant, Marine Le Pen semble bien décidée à afficher une image sereine et souriante, même dans la tempête.
Une condamnation lourde mais un moral affiché au beau fixe
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Car si Marine Le Pen danse, elle n’en demeure pas moins dans une situation judiciaire extrêmement complexe. Le 31 mars dernier, la députée a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme aménageables avec un bracelet électronique, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, avec application immédiate. Une sanction sévère, conséquence de sa condamnation pour association de malfaiteurs et trafic d’influence supposés dans un dossier lié au financement libyen.
Cette inéligibilité, confirmée le 15 octobre dernier après le rejet de son recours devant le Conseil d’État, a fragilisé son avenir politique. Mais Marine Le Pen garde espoir, misant désormais sur son procès en appel, prévu entre le 13 janvier et le 12 février prochains. Ses proches affirment qu’elle compte jouer cette carte à fond. Elle-même semble déterminée à montrer qu’elle n’a rien perdu de son énergie, ni de sa combativité.
Cette nouvelle vidéo en est peut-être l’illustration parfaite : malgré les critiques, malgré les polémiques, malgré le calendrier judiciaire chargé, la députée affiche une volonté claire de rester connectée à son électorat, notamment auprès des plus âgés, qui constituent une part importante de son socle fidèle.
Une stratégie de communication calculée ?
Pour certains observateurs, cette mise en scène n’a rien du hasard. L’image de la femme politique proche des « gens », accessible, conviviale, est un marqueur essentiel de sa stratégie depuis plusieurs années. Après des semaines où son nom a été associé à des termes comme condamnation, appel, inégibilité ou encore affaire libyenne, une vidéo légère et festive pourrait être l’occasion idéale de créer un contre-champ médiatique.
Dans cette séquence, Marine Le Pen ne parle pas politique. Elle ne parle pas justice. Elle danse, elle rit, elle chante. Elle se montre à l’opposé du climat médiatique qui l’entoure. La vidéo elle-même, filmée à proximité et cadrée de manière chaleureuse, semble conçue pour humaniser et adoucir son image. Et cela fonctionne : les commentaires sur Instagram alternent entre soutien, surprise ou humour, mais tous reconnaissent une forme de spontanéité.
L’instant apparaît d’autant plus maîtrisé que la députée a multiplié récemment les sorties médiatiques dans lesquelles elle insiste sur son attachement aux causes sociales et au lien intergénérationnel. Ce moment chaleureux avec des aînés s’inscrit donc parfaitement dans cette ligne.
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Une autre séquence marquante : sa rencontre insolite avec Philippe Caverivière
Cette apparition dansante n’est pas la seule actualité insolite autour de Marine Le Pen ces derniers jours. Le 12 novembre, elle était invitée dans l’émission RTL Matin de Thomas Sotto, où elle a retrouvé l’humoriste Philippe Caverivière, chroniqueur régulier de la matinale. Ce dernier avait d’ailleurs apporté son chat sur le plateau, clin d’œil à la passion connue de Marine Le Pen pour les animaux.
Durant sa chronique, le comédien en a profité pour révéler une anecdote inattendue : une rencontre fortuite, quelques jours plus tôt, dans un restaurant parisien. Le ton était humoristique, comme toujours chez lui, mais l’histoire a fait sourire l’assemblée – y compris Marine Le Pen, pourtant rarement adepte des vannes qui la concernent.
L’humoriste raconte : « Lundi 3 novembre, j’étais dans le même resto que Marine et Jordan. Le chef est un ami, il s’appelle Adam, c’est un Algérien. Alors je vais le voir et je lui demande : “Ils ont mangé quoi Marine et Jordan ?” »
La réponse du chef a entraîné une réplique devenue virale : « Jordan a pris des keftas, bien épicées. Pardon, mais un Italien qui aime les keftas bien épicées, qu’on ne me dise plus que le gamin est raciste. Le programme peut-être, mais pas lui ! »
Une sortie qui a provoqué des rires sur le plateau, y compris de Marine Le Pen, visiblement amusée par la scène.
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Une séquence médiatique qui façonne son image publique
En l’espace de quelques jours, Marine Le Pen aura donc été vue :
– en pleine danse et totalement relâchée à Hénin-Beaumont
– moquée mais souriante face aux vannes d’un humoriste
– affichant une vie sociale ordinaire, entre restaurant, déplacements locaux et interviews médiatiques
Cette multiplicité de séquences contribue à façonner une image cohérente : celle d’une femme politique qui veut apparaître accessible, proche, humaine et résiliente, malgré un contexte extrêmement défavorable. Son sourire permanent, visible dans chacune de ces vidéos, semble faire partie intégrante de cette stratégie de communication.
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Une parenthèse joyeuse avant une période décisive
L’année 2025 s’annonce décisive pour Marine Le Pen. L’appel qu’elle prépare pourrait sceller son avenir politique, notamment si la peine d’inéligibilité est confirmée ou, au contraire, levée. En attendant, la députée semble jouer la carte du contact humain et du quotidien partagé, comme un rempart face à la pression judiciaire.
Cette vidéo dansante, au-delà de son apparence légère, raconte peut-être quelque chose de plus profond : un besoin évident de montrer qu’elle reste présente, active, engagée, même au cœur de la tourmente. Un message adressé à ses soutiens, mais aussi à tous ceux qui observent attentivement la suite de ses affaires.
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