Après vingt jours de détention à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a retrouvé la liberté ce lundi 10 novembre. La Cour d’appel de Paris a accepté sa demande de mise en liberté, estimant que son maintien en prison n’était plus nécessaire. Mais l’ancien président reste soumis à un contrôle judiciaire particulièrement strict.

Première contrainte : l’interdiction de quitter le territoire français. Les juges ont rappelé que l’ex-chef d’État dispose de nombreux contacts internationaux, ce qui représente, selon eux, un risque potentiel d’influence dans le dossier du financement libyen. Nicolas Sarkozy devra donc demeurer en France jusqu’à son procès en appel.
Deuxième condition : il lui est désormais interdit d’entrer en contact avec plusieurs personnalités citées dans le dossier, comme Claude Guéant, Brice Hortefeux, Éric Woerth ou encore Alexandre Djouhri, Saïf al-Islam Kadhafi et Bernard Squarcini. La justice souhaite ainsi éviter toute concertation entre prévenus.
Enfin, mesure plus inattendue : Nicolas Sarkozy ne peut plus échanger avec le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, ni avec son entourage. Une précaution prise après la visite du ministre à l’ancien président, fin octobre, qui avait suscité une polémique.
Condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy reste dans l’attente de son procès en appel.
Libre, certes, mais sous étroite surveillance, il sait qu’au moindre écart, la révocation de son contrôle judiciaire pourrait le renvoyer directement derrière les barreaux.
Lire aussi : Nicolas Sarkozy libéré : le geste discret qui a marqué sa sortie de prison et “Vive la liberté” : le message commun et la photo de Giulia et Louis Sarkozy après la libération de leur père