À peine libéré, Nicolas Sarkozy reste sous haute surveillance. Ce lundi 10 novembre, la cour d’appel de Paris a ordonné sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, après vingt jours d’incarcération à la prison de la Santé.

Mais cette liberté retrouvée s’accompagne de plusieurs restrictions strictes, dont une mesure qui fait déjà beaucoup parler : l’interdiction d’entrer en contact avec Gérald Darmanin.
Le ministre de la Justice, qui avait rendu visite à l’ancien président le 29 octobre dernier en détention, est directement concerné par cette décision. Une rencontre qui avait suscité la polémique, certains y voyant une forme d’ingérence politique. Interrogé sur cette interdiction, l’entourage de Gérald Darmanin a réagi brièvement : « Le garde des Sceaux applique toujours les décisions de justice », sans autre commentaire.
Cette mesure vise à garantir le respect du contrôle judiciaire imposé à Nicolas Sarkozy, toujours poursuivi dans le cadre du procès libyen. L’ancien chef de l’État, qui avait décrit la prison comme une expérience « très dure » et « épuisante », voit donc sa liberté conditionnée à plusieurs obligations, dont cette distance imposée avec certains responsables politiques.
Pour les proches de Nicolas Sarkozy, cette interdiction illustre la volonté de la justice de préserver l’impartialité du dossier. Pour ses soutiens, elle traduit surtout une suspicion persistante à son égard. Quoi qu’il en soit, le retour à la vie libre de l’ex-président s’annonce bien encadré : loin des couloirs du pouvoir, mais toujours au centre de l’attention.
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