Le ton est redescendu. Après un clash inattendu entre Orelsan et Kylian Mbappé, le rappeur caennais a enfin pris la parole. C’est à Caen, sa ville natale, lors d’une séance de dédicace ce samedi 8 novembre, qu’il a choisi de s’exprimer publiquement.
Alors que les réseaux sociaux s’enflammaient encore autour de sa chanson polémique, l’artiste de 43 ans a préféré apaiser les choses.
« Je préfère réfléchir plutôt que de répondre à chaud », a confié Orelsan à Ouest-France, déclenchant les applaudissements de ses fans.
Une réaction mesurée, fidèle à sa personnalité : celle d’un rappeur réfléchi, plus enclin à la nuance qu’à la provocation gratuite.
Tout a commencé la veille, avec la sortie de son nouvel album La Fuite en avant. Dans le titre Petit Voix, Orelsan balance une phrase qui n’est pas passée inaperçue :
« Fais pas semblant d’aimer ta ville, elle est claquée. Elle est morte, c’est pour ça qu’on vous appelle Caennais. (...) Tu vas faire couler ta ville comme les Mbappé. »
Une pique directe envers la famille du footballeur, actionnaire du Stade Malherbe Caen, le club de cœur du rappeur. En quelques heures, la citation est devenue virale. Et Kylian Mbappé n’a pas tardé à répliquer, piqué au vif.
Sur X (Twitter), l’attaquant du PSG a répondu sèchement :
« T’es le bienvenu pour sauver la ville que tu aimes tant. PS : le mec a fait que nous supplier pour entrer avec 1 % sans payer parce qu’il a pas un rond. »
Un message qui a mis le feu aux poudres. Les internautes se sont divisés entre ceux qui défendent Orelsan, estimant qu’il s’agit d’une critique artistique, et ceux qui soutiennent Mbappé, jugeant le rappeur injuste envers l’un des rares sportifs à investir dans sa région.
Mais plutôt que d’alimenter la polémique, Orelsan a choisi le silence et la réflexion. Devant un public venu nombreux à Caen, il a expliqué vouloir prendre le temps de trouver une réponse maîtrisée, loin de toute réaction impulsive. Ce geste, salué par de nombreux fans, contraste avec le climat tendu qui a suivi la sortie de son album.
Ce n’est pas la première fois que le rappeur évoque le Stade Malherbe Caen. En octobre, dans un podcast, il disait déjà avoir « encore espoir » de voir le club remonter. Pour lui, « peu importe qui est actionnaire, ce sont les joueurs sur le terrain qui doivent marquer des buts ». Des propos qui montrent son attachement sincère à sa ville, plus qu’un désir de conflit.
Aujourd’hui, Orelsan semble vouloir tourner la page de ce clash. Calme, posé, il choisit d’attendre avant de s’exprimer davantage. Et connaissant l’artiste, sa réponse — si réponse il y a — pourrait bien se faire en musique.
Parce qu’au fond, chez Orelsan, le silence vaut souvent plus qu’un tweet.
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