Depuis la sortie de son nouveau livre "Ce que veulent les Français", Jordan Bardella est sur tous les fronts. Multipliant les interviews, les passages télévisés et les publications sur les réseaux sociaux, le président du Rassemblement national semble mener une véritable opération séduction à l’approche des échéances politiques.
Mais cette surexposition commence à agacer, y compris dans le monde du show-biz. Le journaliste Jean-Michel Aphatie, figure emblématique de Quotidien sur TMC, a d’ailleurs exprimé son exaspération, provoquant une vague de réactions dans les médias et sur les réseaux.
Jordan Bardella en pleine tournée médiatique pour son nouveau livre
Le 28 octobre dernier, Jordan Bardella organisait à Paris une grande soirée de lancement pour son essai "Ce que veulent les Français", publié moins d’un an après "Ce que je cherche", son premier ouvrage. Dans ce nouveau livre, le leader du RN se présente comme le porte-voix d’une France oubliée, défendant une vision très populaire de la politique : « le miroir d’un peuple que les élites méprisent et refusent d’écouter », peut-on lire dans la préface.
Depuis cette sortie, Bardella multiplie les apparitions médiatiques. Du journal Le Parisien à BFMTV, en passant par des interviews sur YouTube et des extraits vidéos viraux sur TikTok ou Instagram, le jeune patron de parti joue la carte de la proximité numérique. « Pour apporter les bonnes réponses au pays, il faut écouter les gens », déclarait-il récemment à ses lecteurs, illustrant son souhait de parler directement aux Français, sans filtre.
Mais à force de présence constante dans les médias, certains commencent à saturer. Et parmi eux, un visage bien connu de la télévision n’a pas mâché ses mots.
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Jean-Michel Aphatie règle ses comptes dans Quotidien
Lors de l’émission Quotidien du vendredi 7 novembre 2025, Jean-Michel Aphatie a choisi de conclure sa chronique politique en évoquant, une fois encore, Jordan Bardella. Mais cette fois, le ton se voulait clairement moqueur. « On en a un peu marre de le voir », a-t-il lâché, sourire en coin, avant d’ajouter sur un ton sarcastique : « Mais enfin, puisqu’il est là, on le regarde. »
Cette pique visait directement la surexposition médiatique du président du RN. Aphatie, connu pour son franc-parler, a ensuite ironisé sur la stratégie de communication numérique de Bardella, en diffusant un extrait de BFMTV où celui-ci défend l’usage des réseaux sociaux. « Quand je publie des vidéos sur TikTok ou sur Instagram, je publie du contenu politique », y affirme Bardella. De retour en plateau, le chroniqueur a répliqué avec un simple mais cinglant « TikTok ! », suscitant les rires complices du public et de Yann Barthès.
Une séquence courte, mais très commentée, notamment parce qu’elle révèle une tension grandissante entre le monde politique et certains représentants du paysage médiatique et culturel.
Jordan Bardella, star politique... et figure clivante du show-biz
Depuis plusieurs mois, Jordan Bardella s’est imposé comme l’un des visages les plus visibles de la scène politique française. Sa maîtrise des codes médiatiques, son aisance sur les plateaux télé et sa communication calibrée pour les réseaux sociaux font de lui une véritable figure pop de la politique contemporaine. Sur TikTok, ses vidéos atteignent régulièrement des millions de vues, souvent partagées par des internautes jeunes, séduits par son ton direct et son image lisse.
Mais cette omniprésence a un revers. Plusieurs personnalités du monde culturel et audiovisuel ont, ces derniers mois, exprimé leur lassitude face à la "bardellamania". Dans les cercles du show-biz, certains redoutent même qu’il n’utilise sa notoriété médiatique à des fins purement électorales. Jean-Michel Aphatie, habitué des plateaux politiques, n’en est d’ailleurs pas à son premier coup de griffe contre lui.
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Une rivalité médiatique déjà ancienne
Ce n’est pas la première fois que Jean-Michel Aphatie s’en prend à Jordan Bardella. Le 16 juin dernier déjà, le chroniqueur de Quotidien s’était moqué du président du RN, après sa réaction outrée à la décision de retirer la Légion d’honneur à Nicolas Sarkozy. Bardella s’était alors dit "surpris" par cette décision, provoquant une réponse cinglante d’Aphatie : « Le code de la Légion d’honneur est impitoyable. »
Le journaliste avait rappelé que le seul précédent comparable concernait le maréchal Pétain, tout en précisant que la comparaison n’avait bien sûr "rien à voir sur le fond". Un tacle qui avait déjà fait grand bruit et confirmé qu’entre les deux hommes, le courant ne passait décidément pas.
Depuis, chaque apparition médiatique de Bardella semble devenir une occasion rêvée pour Aphatie de décocher une nouvelle flèche, tantôt ironique, tantôt franchement critique.
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Une stratégie de communication bien rodée
Si ses détracteurs dénoncent son omniprésence, Jordan Bardella revendique pleinement cette stratégie de visibilité. En misant sur des formats courts et des contenus calibrés pour les réseaux sociaux, il sait parler à une génération ultra-connectée. Sur TikTok, il met en avant des extraits vidéos clairs, des punchlines simples et une image soignée — loin du ton institutionnel des politiques traditionnels.
Cette stratégie porte ses fruits : il cumule plusieurs centaines de milliers d’abonnés et suscite un engagement que peu d’hommes politiques atteignent. Ce positionnement numérique lui permet de renforcer son image de leader moderne, proche des préoccupations quotidiennes des jeunes, qu’il évoque souvent dans ses discours comme « une génération sacrifiée mais lucide ».
Mais cette méthode, bien que redoutablement efficace, finit par exaspérer certains journalistes et observateurs, qui l’accusent d’occuper le terrain médiatique de manière excessive.
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Un clivage entre politique et médias qui s’accentue
L’échange entre Jean-Michel Aphatie et Jordan Bardella illustre parfaitement la fracture croissante entre le monde médiatique traditionnel et la nouvelle génération de leaders politiques issus des réseaux sociaux.
D’un côté, des journalistes attachés à la rigueur des formats classiques, à la vérification des faits, et à une hiérarchie stricte de l’information. De l’autre, des figures comme Bardella, qui contournent ces filtres en s’adressant directement au public via TikTok, Instagram ou X (Twitter).
Ce duel symbolise aussi un changement d’époque : la communication politique n’est plus seulement un exercice de plateau télé, mais un spectacle permanent, diffusé en temps réel sur les réseaux. Et cela, certains dans le show-biz le vivent comme une intrusion dans leur propre espace médiatique.
En résumé
Entre Jordan Bardella et Jean-Michel Aphatie, le bras de fer ne date pas d’hier, mais il reflète une tendance lourde : celle d’une politique de l’image et de la communication directe qui dérange autant qu’elle fascine.
L’omniprésence de Bardella, loin d’être anodine, s’inscrit dans une stratégie globale d’influence, où chaque mot, chaque image, chaque post compte. Si certains médias peinent à s’en accommoder, d’autres y voient un tournant majeur de la vie publique française.
Une chose est sûre : que ses détracteurs le veuillent ou non, Jordan Bardella a su s’imposer comme une figure incontournable de la scène médiatique. Et même lorsque ses opposants déclarent « en avoir marre de le voir », ils ne font, paradoxalement, que renforcer sa visibilité.
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