Culture

Les Rêveurs : le film poignant d’Isabelle Carré inspiré de son adolescence brisée et de son internement en hôpital psychiatrique

09 novembre 2025 - 22 : 20
par Mylène Dans son premier film Les Rêveurs, Isabelle Carré se confie sur son internement en hôpital psychiatrique à 14 ans. Une œuvre bouleversante et pleine d’espoir sur la jeunesse en souffrance.

C’est un film aussi intime que bouleversant. Ce mercredi 12 novembre, Isabelle Carré dévoile au cinéma Les Rêveurs, son tout premier long-métrage en tant que réalisatrice. Inspiré de son propre roman publié en 2018, le film revient sur une période particulièrement douloureuse de sa vie : son internement en hôpital psychiatrique à l’âge de 14 ans, après une tentative de suicide.

Les Rêveurs : le film poignant d’Isabelle Carré inspiré de son adolescence brisée et de son internement en hôpital psychiatrique

Avec pudeur et sincérité, l’actrice y évoque ses souvenirs d’adolescente, la douleur, la solitude, mais aussi le pouvoir salvateur de l’art. Une histoire personnelle transformée en film d’espoir, destiné à aider d’autres jeunes à retrouver le goût de vivre.

“Je voulais raconter ce que j’ai vécu, mais surtout transmettre un message : on peut s’en sortir.”

Un film inspiré de sa propre adolescence

Dans Les Rêveurs, Isabelle Carré incarne Élisabeth, une comédienne qui anime des ateliers d’écriture à l’hôpital Necker pour des adolescents en souffrance. D’abord fermés, les jeunes finissent par s’ouvrir lorsqu’elle leur confie qu’elle aussi a traversé ces mêmes épreuves.

Car derrière la fiction, il y a une vérité : Isabelle Carré a réellement été hospitalisée en pédopsychiatrie dans les années 1980. Elle y décrit un univers brutal, où les enfants étaient souvent sédatés pour calmer leur angoisse.

“On nous donnait des médicaments pour qu’on se taise, pas pour qu’on guérisse.”

Ce passé, elle a choisi de le transformer en force créative.

“Le théâtre m’a sauvée”

L’actrice ne cache pas que c’est le théâtre qui lui a permis de sortir de la détresse.

“J’étais enfermée, perdue, et c’est le théâtre qui m’a redonné envie de vivre.”

C’est cette renaissance par l’art qu’elle met en scène dans Les Rêveurs, un film à la fois dur et lumineux. La caméra se pose sur des jeunes cabossés, en quête de repères, et sur une femme qui leur tend la main avec bienveillance.

“Je voulais montrer qu’il existe toujours une étincelle, même dans la nuit la plus noire.”

Un casting fort et un message universel

Pour ce premier long-métrage, Isabelle Carré s’est entourée d’un casting remarquable : Nicole Garcia, Bernard Campan, Alex Lutz et la jeune Tessa Dumont-Janod, révélation du film.

Loin d’être un simple drame, Les Rêveurs veut ouvrir le dialogue sur la santé mentale des adolescents, un sujet encore trop souvent tabou.

“J’aimerais que ce film parle à des jeunes filles de 10 ou 11 ans, à celles qui ne savent plus comment aller mieux.”

Une dénonciation du manque de moyens

Tout en retraçant son histoire, Isabelle Carré en profite pour pointer du doigt les manques du système psychiatrique. Si les soins ont évolué depuis quarante ans, elle rappelle que les hôpitaux manquent encore cruellement de personnel et de moyens.

“Les institutions ont changé, mais elles sont toujours fragiles. Les soignants font ce qu’ils peuvent, souvent sans soutien.”

Le film met ainsi en lumière une réalité trop souvent oubliée : les jeunes en souffrance psychique, encore nombreux à se sentir incompris et abandonnés.

Une œuvre bouleversante et pleine d’espoir

Entre douleur et résilience, Les Rêveurs n’est pas seulement un récit autobiographique : c’est une déclaration d’amour à la vie. Isabelle Carré y transforme ses blessures en lumière, et son passé en message universel.

“Je veux dire aux jeunes : on peut se relever, même quand tout semble perdu.”

Un film sincère, nécessaire, qui rappelle que parler, créer, rêver peut sauver.

Avec Les Rêveurs, Isabelle Carré signe un premier film aussi touchant que courageux, porté par une humanité rare — celui d’une femme qui a su, malgré tout, transformer la douleur en espoir.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!