Sur le plateau de Quelle Époque !, ce samedi 8 novembre, Benoît Poelvoorde a livré des confidences rares et sincères sur la dépression qu’il a traversée il y a plusieurs années.
L’acteur belge, connu pour son humour décapant et son charisme inimitable, a accepté de revenir sur ce qu’il appelle lui-même “une sale période”. Des mots pleins de lucidité et d’émotion, qui rappellent à quel point la santé mentale reste un sujet essentiel, même pour les figures les plus populaires du cinéma.
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Une séquence marquante sur le plateau de Quelle Époque
Comme chaque semaine, Léa Salamé recevait sur France 2 une série d’invités venus d’horizons variés : Jean-Xavier de Lestrade et Alix Poisson pour la série Des Vivants, Matthieu Ricard pour son ouvrage Lumière, Inès de la Fressange pour son livre La Parisienne en Provence, mais aussi Amanda Lear, Augustin Trapenard, Pascal Elbé et enfin Benoît Poelvoorde, venu présenter le film La Bonne Étoile, attendu en salles le 12 novembre.
Mais si le comédien belge a amusé le public avec son franc-parler habituel, c’est surtout un moment d’émotion qui a marqué la soirée. Lorsqu’une ancienne séquence de 2007 a été diffusée, Benoît Poelvoorde a découvert, non sans sourire, son propre visage à l’écran, alors qu’il évoquait déjà sa dépression nerveuse.
“Je fais une dépression nerveuse, c’est une maladie… Vous devez vivre avec, vous tournez avec”, disait-il à l’époque.
Une prise de parole rare, surtout à une époque où les acteurs osaient encore peu évoquer la santé mentale publiquement.
“Je traversais une sale période” : un témoignage sincère
En revoyant ces images, Benoît Poelvoorde a eu un léger rire, avant de glisser d’une voix calme :
“À l’époque, je traversais une sale période.”
L’acteur de L’amour Ouf et Podium n’a jamais cherché à cacher sa sensibilité. Derrière le clown solaire et le provocateur tendre se cache un homme profondément humain, qui a connu des moments de doute et de fragilité.
????️ @amandaleartweet : "Le métier d'acteur est une thérapie"
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En 2007, Benoît Poelvoorde brisait déjà le tabou de la santé mentale en évoquant publiquement sa dépression.#QuelleEpoque @FranceTV @LeaSalame @hugoclement pic.twitter.com/7MDuhF1nwa
Il l’admet sans détour : cette période fut difficile, mais elle a aussi été un tournant dans sa vie personnelle.
“Après cet extrait, plein de gens m’ont envoyé des livres pour que je m’en sorte, parce que les gens sont très gentils, très généreux.”
Avec l’humour et la dérision qu’on lui connaît, l’acteur ajoute :
“J’ai des livres pour me sortir de la dépression… Je peux vous en filer, j’en ai un paquet !”
Une phrase qui a fait rire le public, mais derrière laquelle se cache une immense gratitude.
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Le soutien du public, une force inattendue
Ce sont parfois les gestes les plus simples qui touchent le plus. Pour Benoît Poelvoorde, ces envois de livres, venus de personnes anonymes, ont joué un rôle déterminant.
“Je voulais dire merci à tous ceux qui m’ont envoyé des livres. Je vais beaucoup mieux !”
Un message rempli de sincérité, qui a ému le public présent sur le plateau.
Ce soutien collectif, venu de gens qu’il ne connaissait pas, lui a rappelé qu’il n’était pas seul dans son combat. La bienveillance du public a contribué, à sa manière, à son rétablissement. L’acteur, qui avoue avoir “toute une étagère de livres sur la dépression”, a su transformer cette période de souffrance en un moteur de reconstruction.
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“Le métier d’acteur est une thérapie”
À la fin de sa prise de parole, Amanda Lear, également invitée sur le plateau, a eu cette phrase pleine de justesse :
“Le métier d’acteur est une thérapie.”
Une remarque qui a semblé faire écho à l’expérience de Benoît Poelvoorde. Car pour lui, jouer, rire, émouvoir et se raconter à travers ses personnages a sans doute été une manière d’apprivoiser sa propre douleur.
Depuis ses débuts, l’acteur belge a toujours oscillé entre comédie et mélancolie, livrant des performances habitées où la fragilité côtoie l’humour. Des films comme Entre ses mains, Coco avant Chanel ou encore Rien à déclarer témoignent de sa palette émotionnelle exceptionnelle, capable de faire rire aux éclats comme de bouleverser.
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Une parole rare sur la santé mentale
En évoquant sa dépression, Benoît Poelvoorde s’inscrit dans la lignée de ces artistes qui osent lever le voile sur les troubles psychologiques, longtemps perçus comme tabous dans le monde du spectacle.
Son témoignage vient rappeler que la célébrité ne protège pas de la souffrance intérieure. Malgré le succès, les tournées et les applaudissements, la solitude et la pression peuvent peser lourd.
Aujourd’hui, la parole se libère davantage, notamment chez les artistes, qui trouvent dans leur notoriété un moyen de sensibiliser le public. Des personnalités comme Florence Foresti, Gad Elmaleh ou Marion Cotillard ont également évoqué leur vulnérabilité, contribuant à normaliser le dialogue autour de la santé mentale.
Benoît Poelvoorde, un artiste à fleur de peau
À 61 ans, Benoît Poelvoorde est devenu l’une des figures incontournables du cinéma francophone. Depuis C’est arrivé près de chez vous en 1992, film culte qui l’a révélé, il a enchaîné les rôles marquants, passant du burlesque au drame avec une aisance rare.
Mais au-delà de son talent d’acteur, c’est son humanité et sa transparence qui continuent de séduire le public. En parlant sans filtre de sa dépression, il a montré qu’il était avant tout un homme, confronté aux mêmes émotions et fragilités que chacun d’entre nous.
Et aujourd’hui, il va mieux. Il le dit lui-même, avec un sourire apaisé :
“Je vais beaucoup mieux.”
Une phrase simple, mais puissante, qui résume un long chemin vers la lumière.
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En bref : un message d’espoir
Cette intervention à Quelle Époque ! a rappelé combien la bienveillance et la solidarité peuvent aider à surmonter les épreuves. Grâce au soutien du public, à sa passion pour le jeu et à son humour salvateur, Benoît Poelvoorde a su transformer sa “sale période” en un nouveau départ.
“Les gens sont très gentils, très généreux.”
Ces mots, répétés avec émotion, résonnent bien au-delà du plateau télé. Ils rappellent que parfois, une main tendue, un message, ou même un simple livre envoyé avec bienveillance, peuvent suffire à redonner espoir.
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