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Vers une taxe sur les bonbons ? Voici ce que prévoit vraiment le projet du gouvernement

08 novembre 2025 - 21 : 18
par Mylène Après la « taxe soda », le gouvernement envisage une nouvelle mesure : une « taxe bonbon » pour financer la Sécurité sociale. Une initiative qui vise à réduire la consommation de sucre des Français, mais qui inquiète déjà les producteurs de confiseries.

L’État pourrait bien donner un goût amer à nos douceurs préférées. Après la taxe sur les sodas, une nouvelle mesure baptisée « taxe bonbon » pourrait bientôt voir le jour.

Vers une taxe sur les bonbons ? Voici ce que prévoit vraiment le projet du gouvernement

L’objectif affiché : réduire la consommation de sucre des Français et financer la Sécurité sociale en comblant une partie de son déficit. Mais cette initiative, si elle venait à être adoptée, soulève déjà de nombreuses interrogations et craintes, tant du côté des producteurs que des consommateurs.

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Une nouvelle taxe pour financer la Sécurité sociale

Le débat s’ouvre à l’Assemblée nationale dans le cadre du budget de la Sécurité sociale. Parmi les propositions mises sur la table figure une mesure pour taxer les produits sucrés, surnommée « taxe bonbon ». L’idée est simple : les fabricants de confiseries, pâtisseries, chocolats ou biscuits devraient verser une contribution calculée en fonction de la teneur en sucre de leurs produits.

Selon le texte présenté, la taxe s’élèverait à 21 euros par quintal (soit 100 kilos) pour les produits contenant plus de 5 % de sucre, et grimperait à 35 euros si la proportion de sucre dépasse 8 %.

Elle serait indexée chaque 1er janvier sur les livraisons faites en France, et ne concernerait que les entreprises réalisant plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Autrement dit, les petits artisans et confiseurs seraient, en théorie, épargnés.

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Un écho évident à la « taxe soda »

Cette nouvelle taxe rappelle la « taxe soda », instaurée en 2012, qui visait à dissuader les consommateurs de boire des boissons sucrées. À l’époque, les prix des sodas avaient augmenté d’environ 6 %, avant de redescendre à 4 %. Pourtant, les effets sur la consommation avaient été jugés très limités, selon un rapport du Sénat publié en 2023.

Ce précédent suscite donc un certain scepticisme. Si la taxe soda a rapporté plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année à l’État, elle n’a pas suffi à modifier en profondeur les habitudes alimentaires.

Les experts craignent que la taxe bonbon suive le même chemin : des prix plus élevés, mais une consommation inchangée, notamment chez les plus jeunes.

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Une mesure qui vise la santé publique autant que les finances

L’objectif affiché par le gouvernement est double : préserver la santé publique tout en réduisant le déficit de la Sécurité sociale. En France, la consommation de sucre reste très élevée.

Les Français avalent en moyenne 35 kilos de produits sucrés par an, soit presque le double de la dose recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui fixe la limite à 18 kilos.

Le sucre est aujourd’hui reconnu comme un facteur aggravant de nombreuses maladies chroniques : diabète, obésité, maladies cardiovasculaires, mais aussi syndromes métaboliques. Ces pathologies coûtent chaque année plusieurs milliards d’euros à la collectivité.

En taxant davantage les produits sucrés, les députés espèrent réduire la consommation et financer les dépenses médicales liées à ces affections.

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Le sucre, un plaisir addictif difficile à abandonner

Mais peut-on vraiment taxer le plaisir ? Car au-delà des chiffres, cette mesure touche à un aspect profondément culturel et émotionnel : le goût du sucre.

Le sucre agit sur notre cerveau comme une substance addictive. Chaque bouchée de chocolat ou de bonbon provoque une libération de dopamine, l’hormone du plaisir. Ce mécanisme de récompense crée une forme de dépendance douce, comparable à celle du café ou de la nicotine. C’est pourquoi diminuer sa consommation n’est pas qu’une question de volonté : c’est une habitude ancrée dans le circuit neurologique.

Résultat : lorsqu’on tente de réduire les sucreries, le corps réclame sa dose. On ressent une fatigue, une irritabilité, voire un manque. D’où le risque que la taxe bonbon ne décourage pas tant les consommateurs qu’elle ne pèse sur leur portefeuille.

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Les produits concernés : du chocolat aux céréales du matin

Contrairement à ce que laisse penser son nom, la taxe bonbon ne concernerait pas uniquement les confiseries. La liste des produits visés serait bien plus large :

  • les pâtisseries industrielles et biscuits ;

  • les chocolats et barres sucrées ;

  • certaines céréales du petit-déjeuner ;

  • les yaourts aromatisés et desserts lactés ;

  • et bien sûr, les bonbons et caramels.

Autrement dit, presque tout ce qui fait partie de nos plaisirs sucrés du quotidien pourrait voir son prix augmenter. Le gouvernement espère que cette hausse contribuera à réduire la surconsommation.

Mais certains économistes préviennent que l’effet pourrait être marginal : les consommateurs les plus fidèles aux produits sucrés sont souvent moins sensibles au prix que d’autres catégories d’acheteurs.

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Des producteurs inquiets pour leur avenir

Du côté des industriels, la nouvelle est difficile à avaler. Pour eux, cette mesure pourrait aggraver la fragilité économique du secteur, déjà confronté à une hausse des coûts de production, notamment du sucre, du cacao et de l’énergie.

Les producteurs de nougat, par exemple, dont les recettes contiennent jusqu’à 70 % de sucre, pourraient être particulièrement touchés.

« Nous comprenons la nécessité de sensibiliser à la santé publique, mais nous craignons un effet domino sur nos marges et nos emplois », confie un représentant d’un grand groupe de confiserie.

Le risque serait aussi de reporter la production à l’étranger, où la fiscalité est plus douce, pour réimporter ensuite les produits finis. Ce scénario ferait perdre à la France des emplois et des recettes fiscales, sans forcément réduire la consommation.

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Les Français prêts à faire des efforts… mais pas trop

Selon plusieurs sondages récents, une majorité de Français reconnaissent consommer trop de sucre et se disent favorables à des mesures de prévention. En revanche, seuls 37 % se disent prêts à payer plus cher pour financer la Sécurité sociale.

Cela illustre une ambivalence bien française : on comprend la logique de santé publique, mais on n’est pas prêt à sacrifier le plaisir d’un petit carré de chocolat ou d’un paquet de bonbons.

Les nutritionnistes, eux, appellent à une éducation alimentaire plutôt qu’à une nouvelle taxe. « Tant qu’on ne change pas les habitudes dès l’enfance, les taxes auront un effet limité », estime l’un d’eux. L’école, les médias et les familles ont selon eux un rôle clé à jouer pour rééquilibrer l’alimentation des jeunes générations.

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Une mesure symbolique ou une réelle politique de santé ?

Au final, cette « taxe bonbon » pourrait surtout être symbolique : un signal envoyé aux consommateurs et aux entreprises pour rappeler que la santé publique reste une priorité nationale. Mais ses effets concrets sur la consommation restent incertains.

Le précédent de la taxe soda montre qu’une hausse modérée des prix ne suffit pas à modifier profondément les comportements alimentaires. Pour certains experts, seule une stratégie globale — combinant fiscalité, éducation et innovation industrielle — permettra de réduire réellement la dépendance au sucre.

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En bref

Le gouvernement veut frapper fort avec sa « taxe bonbon », inspirée de la taxe soda, afin de financer la Sécurité sociale et de lutter contre les excès de sucre dans notre alimentation.

Les producteurs de confiseries, eux, redoutent des conséquences économiques lourdes, tandis que les consommateurs pourraient bien continuer à se laisser tenter malgré tout.

Entre santé publique, enjeux économiques et plaisir gustatif, cette mesure pourrait bien ouvrir un débat plus large : faut-il vraiment punir le sucre, ou apprendre à le savourer avec modération ?

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!