Culture

"J’ai payé le prix fort" : Faudel regrette de ne pas avoir écouté Johnny Hallyday et revient sur le choix qui a brisé sa carrière

08 novembre 2025 - 23 : 53
par Mylène Faudel revient sur le précieux conseil que lui avait donné Johnny Hallyday avant qu’il ne soutienne Nicolas Sarkozy en 2007, un choix qui a bouleversé sa carrière et marqué un tournant décisif dans sa vie d’artiste.

Révélé dans les années 90, Faudel a longtemps été l’un des visages les plus populaires de la scène musicale française. Surnommé le "Petit prince du raï", il enchaînait les tubes, les concerts et les collaborations prestigieuses.

J’ai payé le prix fort : Faudel regrette de ne pas avoir écouté Johnny Hallyday et revient sur le choix qui a brisé sa carrière

Mais un choix politique, fait avec sincérité et conviction, allait tout bouleverser. Près de vingt ans plus tard, le chanteur revient sur ce tournant de sa carrière dans une interview poignante pour Paris Match, et sur le conseil que lui avait donné Johnny Hallyday — un conseil qu’il aurait sans doute aimé suivre.

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Les débuts d’un artiste prodige adoré du public

À la fin des années 90, Faudel est partout. Sa voix puissante, sa sincérité et son métissage musical entre raï et pop séduisent un large public. L’artiste, né à Mantes-la-Jolie en 1978, symbolise alors une France plurielle et optimiste, ouverte aux influences du monde.

Son tube "Tellement N’Brick" devient un hymne populaire, et sa collaboration avec Rachid Taha et Khaled sur le titre "1, 2, 3 Soleil" le propulse définitivement sous les projecteurs. Son succès est tel que Jean-Jacques Goldman l’invite à rejoindre la troupe des Enfoirés en 2001.

Une consécration pour ce jeune chanteur qui a grandi avec l’idée que la musique pouvait rapprocher les gens. Mais l’expérience ne sera pas à la hauteur de ses attentes.

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Une expérience amère chez les Enfoirés

Dans Paris Match, Faudel se confie sur son passage parmi les Enfoirés, une expérience qu’il décrit comme "violente" et déroutante. "Je ne me suis pas senti à ma place. J’étais regardé, observé", raconte-t-il. Il évoque aussi des blagues racistes de Pierre Palmade, interrompues par l’intervention bienveillante de Jean-Jacques Goldman, qui lui aurait demandé de changer de ton.

Ce contraste entre la générosité des Restos du cœur et l’ambiance qu’il ressent en coulisses le frappe de plein fouet. "Dans les années 90, mon père m’avait emmené manger aux Restos du cœur. Et là, je me retrouvais de l’autre côté, parmi les artistes. C’était un choc. Peut-être trop grand."

Faudel, malgré son immense talent, réalise alors qu’il reste perçu comme un outsider dans un milieu où les codes sociaux et artistiques peuvent parfois être impitoyables.

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Le soutien à Nicolas Sarkozy : un choix sincère mais fatal

L’année 2007 marque un tournant majeur. Séduit par le discours de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, sur "l’égalité des chances", Faudel décide de s’engager publiquement à ses côtés pendant la campagne présidentielle. "Quand il parlait d’égalité, ça me parlait, ça collait à ce que j’avais vécu", explique-t-il aujourd’hui.

Animé par la conviction de pouvoir incarner un message d’unité, il monte sur scène lors du grand meeting de la place de la Concorde, le 6 mai 2007, pour célébrer la victoire du futur président.

Mais cet acte symbolique, fait avec foi, va lui coûter très cher. Il raconte qu’à ce moment précis, Johnny Hallyday, présent sur place, avait tenté de le prévenir.

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Le conseil prémonitoire de Johnny Hallyday

"Je vais vous raconter une histoire que je n’ai jamais dite", confie Faudel. Ce jour-là, alors que les artistes répétaient pour la soirée de victoire, Johnny Hallyday s’approche de lui, en voiture avec Laeticia Hallyday. Il baisse la vitre et lui glisse quelques mots simples, mais lourds de sens : "Je ne le sens pas ce truc. Tu ne devrais pas rester là."

Une phrase prophétique. Mais le jeune chanteur, alors au sommet de sa gloire, choisit de suivre son instinct plutôt que l’avis du "taulier". "Je ne l’ai pas écouté. J’aurais dû", reconnaît-il aujourd’hui, amer.

Car Johnny, habitué aux tourments du show-business et des polémiques, avait pressenti ce qui allait se produire : le revers de la médaille, la désillusion, la punition médiatique.

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Une traversée du désert brutale

La suite est connue. Dès la victoire de Nicolas Sarkozy, le téléphone de Faudel cesse de sonner. Les plateaux télé s’éloignent, les radios boudent ses titres, et sa tournée entière est annulée. "Ma maison de disques m’a fait comprendre que je n’étais plus bankable", se souvient-il.

Ce soutien politique sincère est vite interprété comme une trahison par une partie de son public, qui ne lui pardonne pas ce rapprochement avec un candidat perçu comme clivant. "J’ai payé le prix fort", résume-t-il sobrement. Faudel raconte avoir ressenti une mise à l’écart violente, à la fois médiatique et artistique.

Plus d’interviews, plus de promotion, plus d’invitations. L’artiste comprend alors qu’il a été, selon ses mots, "utilisé comme l’Arabe de service". Une phrase douloureuse, mais révélatrice du désenchantement profond qui a suivi cette période. "Pas forcément par lui, mais par ses équipes, par le personnel politique. J’ai été naïf. J’y ai cru. Mais j’ai aussi beaucoup appris", admet-il.

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Le retour à la musique et la quête d’apaisement

Malgré les années difficiles, Faudel n’a jamais cessé d’aimer la musique. Après une longue pause médiatique, il est revenu sur le devant de la scène, plus humble et plus lucide. "La musique m’a beaucoup donné. Mais elle m’a aussi beaucoup pris", confie-t-il.

Loin du tumulte médiatique, il s’est recentré sur sa famille et sur des projets plus personnels. Ses récentes apparitions publiques témoignent d’un artiste apaisé, conscient de ses erreurs, mais aussi fier de son parcours.

Car si Faudel admet qu’il aurait dû écouter Johnny Hallyday, il insiste : il ne regrette pas d’avoir suivi son cœur. "Je ne regrette rien", conclut-il avec sincérité. Une phrase qui résume sans doute toute sa philosophie aujourd’hui : celle d’un homme qui assume, malgré les cicatrices, le chemin qu’il a emprunté.

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En bref : un parcours marqué par la sincérité

L’histoire de Faudel est celle d’un artiste passionné, idéaliste, parfois trop franc pour un milieu où les apparences dominent.

S’il a perdu beaucoup après 2007, il a aussi gagné en maturité et en lucidité. Le conseil de Johnny Hallyday, bien qu’ignoré, restera pour lui une leçon gravée à jamais : écouter l’instinct de ceux qui savent, surtout quand il s’agit du "taulier".

Aujourd’hui, le chanteur du "Mon pays" continue d’écrire sa propre histoire, loin des feux aveuglants de la politique, mais plus fidèle que jamais à ce qu’il est : un artiste de cœur, qui n’a jamais cessé d’y croire.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!