Depuis son incarcération à la prison de la Santé, à Paris, Nicolas Sarkozy vit un quotidien aussi inédit que chargé d’émotion. Condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancien président de la République, âgé de 70 ans, est détenu depuis le 21 octobre 2025.
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Mais derrière les barreaux, il continue d’attirer l’attention et de susciter une vague d’affection sans précédent. Selon plusieurs médias, dont Europe 1 et le JDNews, l’ancien chef de l’État reçoit plus d’une centaine de lettres par jour, venues de toute la France et même de l’étranger.
Les témoignages de soutien affluent en masse, accompagnés parfois de livres, de dessins, de chocolat ou même d’enveloppes contenant de l’argent pour cantiner. Un phénomène sans équivalent dans l’histoire récente de la prison française.
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Un flot de lettres sans précédent pour un détenu
À la prison de la Santé, le personnel est stupéfait. Jamais un prisonnier, fût-il ancien président, n’avait suscité un tel tsunami de courrier. Les agents pénitentiaires, chargés d’ouvrir et de contrôler chaque missive, décrivent une situation “hors norme”. “Ils n’ont jamais vu ça”, confie une source à RTL.
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Les lettres sont ensuite regroupées dans des sacs en toile de jute blanche, remis chaque jour à ses avocats, Christophe Ingrain et Jean-Michel Darrois, qui les transmettent à son bureau parisien. Là, une équipe de collaborateurs et de bénévoles s’active pour trier, classer et archiver les messages.
Selon Le Figaro, le rythme s’est accéléré au fil des jours, atteignant parfois plus de 100 courriers quotidiens. Certains contiennent des mots d’encouragement ou des prières, d’autres dénoncent “l’injustice” ressentie face à la condamnation de celui qui fut président de 2007 à 2012.
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“Je vous écris avec respect, Monsieur le Président” : la ferveur des admirateurs
Les lettres reçues par Nicolas Sarkozy sont aussi variées qu’émouvantes. Certaines proviennent d’anonymes bouleversés, d’autres de soutiens de longue date. Sur Instagram, où son équipe partage parfois des extraits, on découvre des messages empreints de compassion : “Tenez bon, Monsieur le Président, nous sommes nombreux à croire en vous”, écrit une admiratrice.
Une vidéo récemment publiée sur le réseau montre une montagne de lettres déversées sur le sol, parmi lesquelles on peut lire des mots tels que “injustice”, “grande tristesse” ou encore “admiration”. L’un de ses proches confie : “C’est un torrent de bienveillance, parfois maladroit, mais sincère. Beaucoup expriment leur attachement à l’homme plus qu’au politique.”
D’autres expéditeurs vont plus loin, joignant à leur courrier des objets symboliques : livres religieux, chocolats, cartes postales ou collages à son effigie. Certains ont même envoyé des mandats postaux, ces virements utilisés en prison pour cantiner, bien que l’ancien président ne semble pas en avoir besoin.
Des dons inutiles mais touchants
Ces mandats témoignent d’un soutien affectif plus que matériel. Selon RTL, ils sont souvent d’un montant modeste — 20 ou 30 euros, parfois moins. Mais le geste compte davantage que la somme.
Ironie du sort : Nicolas Sarkozy, par principe, refuse de se nourrir en prison. D’après Le Point, il aurait choisi de ne consommer que des yaourts, par crainte que ses repas soient “souillés ou altérés”. Une précaution dictée par la méfiance, selon certains de ses proches : “Il ne veut pas prendre le risque qu’on lui crache dans son assiette.”
Les présents envoyés — livres, douceurs, dessins — s’accumulent donc dans sa cellule ou à son bureau, transformant la correspondance en véritable bibliothèque vivante.
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