L’ancien président de la République sera fixé le lundi 10 novembre à 9h30 sur sa demande de mise en liberté. La cour d’appel de Paris a en effet programmé cette audience cruciale pour statuer sur le sort de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de la Santé, dans le 14ᵉ arrondissement de Paris.

Cette décision intervient après sa condamnation à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire des financements libyens présumés de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’État, âgé de 70 ans, a fait appel de cette décision, mais demeure pour l’instant détenu.
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Une audience sous haute tension
Lors de l’audience du 10 novembre, les avocats de Nicolas Sarkozy plaideront l’absence de critères légaux justifiant une détention provisoire, conformément à l’article 144 du Code de procédure pénale.
Cet article précise que la détention ne peut être maintenue que si elle constitue le seul moyen de garantir la manifestation de la vérité, d’éviter la concertation frauduleuse, la réitération d’infractions ou encore un trouble grave à l’ordre public.
Les défenseurs de l’ancien président estiment que leur client ne présente aucun risque de fuite, qu’il ne menace en rien l’enquête et qu’il reste pleinement à disposition de la justice. Ils soulignent également qu’un maintien en détention, alors qu’il a toujours répondu aux convocations et collaboré avec les magistrats, serait disproportionné.
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Une éventuelle remise en liberté sous conditions
Si les juges acceptent cette demande, plusieurs options s’offriront à eux : une libération sous bracelet électronique, un contrôle judiciaire strict, voire le versement d’une caution financière. Ce dispositif permettrait à Nicolas Sarkozy de recouvrer la liberté en attendant son procès en appel, dont la date est d’ores et déjà envisagée pour mars 2026.
Cette affaire constitue une première historique sous la Ve République : jamais un ancien chef de l’État français n’avait été incarcéré. L’audience du 10 novembre revêt donc une portée symbolique majeure, autant sur le plan judiciaire que politique.
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Les juges devront trancher entre le respect des principes de droit — notamment la présomption d’innocence et la proportionnalité des mesures — et la nécessité de garantir la sérénité de la procédure.
Quelle que soit l’issue, cette décision marquera un tournant dans cette affaire tentaculaire qui continue de secouer la classe politique française. Si la demande est acceptée, Nicolas Sarkozy pourrait sortir dès le soir même ou le lendemain. Dans le cas contraire, il poursuivra sa détention à la prison de la Santé jusqu’à la tenue de son procès en appel.
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