Alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé continue de susciter de vives réactions politiques, Jordan Bardella est à son tour sorti du silence.

Interrogé à l’occasion de la sortie de son nouveau livre, le président du Rassemblement national a livré une analyse sans détour sur la situation de l’ancien chef de l’État, estimant qu’il existait une volonté manifeste d’humiliation dans cette affaire judiciaire sans précédent.
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Jordan Bardella publie son nouveau livre et s’adresse aux Français
Un an après son autobiographie, Jordan Bardella signe son deuxième ouvrage, intitulé Ce que veulent les Français, paru ce mercredi 29 octobre 2025. Ce livre, rédigé sous forme d’entretiens avec des citoyens rencontrés à travers le pays, se veut une plongée dans la “France qui travaille”, selon les termes du président du RN.
« J’ai souhaité donner la parole à la France qui se bat, qui travaille humblement, silencieusement », explique-t-il dans une interview accordée à CNews.
L’ouvrage aborde plusieurs thématiques chères à Jordan Bardella : le terrorisme, la fiscalité, la bureaucratie européenne ou encore la sécurité. Mais c’est lors de sa rencontre avec les lecteurs du Parisien, ce 28 octobre, que le jeune leader a été invité à commenter un tout autre sujet : l’incarcération de Nicolas Sarkozy.
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L’incarcération de Nicolas Sarkozy, un tournant historique
Depuis le 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy est incarcéré à la prison de la Santé, à Paris, pour purger une peine de cinq ans de prison, dont deux ferme, après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Une décision inédite sous la Ve République, qui a provoqué un véritable séisme politique. Entre indignation, silence embarrassé et appels à la dignité, les réactions se multiplient dans toutes les familles politiques. Mais jusqu’ici, Jordan Bardella s’était gardé de tout commentaire public. C’est désormais chose faite.
Jordan Bardella s’exprime : « C’est difficile de ne pas y voir une volonté de l’humilier »
Face aux lecteurs du Parisien, Jordan Bardella s’est exprimé avec prudence mais fermeté :
« Je ne juge pas le fond de l’affaire, je ne connais pas le dossier et je ne suis pas juge. Mais Nicolas Sarkozy est présumé innocent, je le rappelle. »
Il s’est ensuite attardé sur la question de l’exécution provisoire, une mesure judiciaire qui permet l’incarcération avant l’épuisement de tous les recours.
« L’exécution provisoire pose véritablement question. Elle est prévue dans notre droit en cas d’un trouble à l’ordre public ou d’un risque de récidive. Je crois que Nicolas Sarkozy ne répond à aucun des deux critères. »
Et de conclure, plus incisif encore :
« C’est difficile de ne pas y voir une volonté de l’humilier… »
Ces propos, bien que mesurés, traduisent une prise de position symbolique : celle d’un responsable politique refusant ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation judiciaire d’un ancien président.
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Une réaction interprétée comme un soutien discret à Nicolas Sarkozy
S’il s’est bien gardé de défendre le fond du dossier, Jordan Bardella a clairement exprimé un désaccord avec la manière dont l’affaire a été gérée.
Selon plusieurs observateurs politiques, ses propos peuvent être perçus comme un geste d’empathie envers Nicolas Sarkozy, tout en maintenant une distance stratégique.
Pour le président du RN, cette affaire illustre un désenchantement croissant des Français vis-à-vis de la justice et du pouvoir politique :
« Ce que veulent les Français, c’est une justice égale pour tous, pas à géométrie variable », aurait confié Bardella à son entourage, selon des propos rapportés par un membre de son équipe de campagne.
En pleine période de promotion de son nouveau livre, cette réaction pourrait également renforcer son image d’homme politique posé, soucieux des institutions mais critique du système, à la veille d’une année politique décisive.
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Une stratégie politique millimétrée
La sortie du livre Ce que veulent les Français ne tombe pas par hasard. À moins de deux ans de la présidentielle de 2027, Jordan Bardella consolide son statut de leader national, cherchant à séduire au-delà de l’électorat traditionnel du RN.
En abordant des sujets sociaux et économiques, tout en adoptant un ton mesuré face à des affaires sensibles, il affine sa stature présidentielle.
En évoquant le cas Sarkozy, il parvient à rassembler une partie de la droite traditionnelle, indignée par l’incarcération de l’ancien président, tout en maintenant sa cohérence idéologique.
Ce positionnement, entre fermeté et empathie, pourrait bien lui permettre de gagner des soutiens dans l’électorat républicain modéré.
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Nicolas Sarkozy, entre soutien populaire et divisions politiques
Dans le même temps, la situation de Nicolas Sarkozy continue de provoquer des remous. Alors que plusieurs personnalités de droite dénoncent une justice politique, d’autres estiment que la République doit rester ferme face à la corruption présumée.
Malgré sa détention, l’ancien président reste soutenu par une partie de l’opinion, émue par les images de son transfert et par les messages de soutien, notamment de Carla Bruni.
Du côté du gouvernement, Laurent Nuñez a confirmé que la sécurité de Nicolas Sarkozy était assurée « au regard des menaces qui pèsent sur lui », précisant qu’il bénéficiait d’un dispositif particulier en prison.
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En résumé
Alors qu’il publie Ce que veulent les Français, Jordan Bardella a profité de sa rencontre avec les lecteurs du Parisien pour réagir à l’incarcération de Nicolas Sarkozy.
S’il dit ne pas juger le fond de l’affaire, il dénonce néanmoins l’exécution provisoire, qu’il juge « injustifiée », et pointe une possible volonté d’humiliation.
Une déclaration qui sonne comme un soutien discret à l’ancien chef de l’État, tout en s’inscrivant dans une stratégie politique bien calculée à l’approche de l’élection présidentielle de 2027.
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