C’est un nouveau coup dur pour le prince Andrew, frère cadet du roi Charles III.
Déjà éclaboussé par le scandale Epstein et contraint de renoncer à ses titres royaux, le duc d’York se retrouve désormais sous forte pression pour quitter le Royal Lodge, sa somptueuse résidence de Windsor, qu’il occupe depuis plus de vingt ans.
Une demeure symbole de privilège
Situé à l’ouest de Londres, dans le parc royal de Windsor, le Royal Lodge est une vaste propriété de trente pièces nichée sur quarante hectares de terrain boisé. C’est là qu’Andrew a refait sa vie, loin des fastes officiels, après son divorce avec Sarah Ferguson en 1996.
Ironie du sort, c’est avec elle qu’il continue d’y vivre aujourd’hui, dans une cohabitation que beaucoup jugent singulière mais qui dure depuis plus de deux décennies.
La demeure, mise à disposition par la Couronne depuis le début des années 2000, est censée faire l’objet d’un bail à long terme. Pourtant, selon les révélations du Times, le prince Andrew ne paierait pas de loyer effectif. Un privilège qui passe de plus en plus mal au sein d’une monarchie qui tente de se moderniser.
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Charles III veut tourner la page
Depuis son accession au trône, Charles III a multiplié les gestes symboliques pour incarner une monarchie allégée, tournée vers la transparence et la sobriété. Et dans cette logique, le maintien d’Andrew à Royal Lodge fait tache.
D’autant que le duc d’York, âgé de 65 ans, a été banni de la vie publique en 2019, après l’éclatement du scandale Epstein.
Le roi souhaite donc rationaliser le patrimoine royal et aurait demandé à son frère de quitter les lieux. Plusieurs réunions auraient eu lieu avec ses conseillers pour organiser ce départ en douceur. L’objectif : éviter un nouvel affrontement familial, tout en affirmant la ligne ferme du souverain.
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L’affaire Epstein refait surface
La pression s’est accentuée ces derniers jours avec la publication, mardi, des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, principale accusatrice dans l’affaire du pédocriminel américain Jeffrey Epstein.
Dans ce livre, elle réaffirme avoir été contrainte à des relations sexuelles avec le prince Andrew à trois reprises, dont deux fois alors qu’elle n’avait que 17 ans.
Le duc d’York nie catégoriquement ces accusations, mais son image reste irrémédiablement entachée. Le règlement à l’amiable conclu en 2022 pour éviter un procès civil n’a jamais permis d’effacer le soupçon. Et au sein du palais, nombreux sont ceux qui estiment qu’il ne peut plus continuer à bénéficier des privilèges royaux.
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William et Kate dans l’attente
Autre élément de pression : le prince William et Kate Middleton prévoient d’emménager dans une nouvelle demeure à moins de deux kilomètres du Royal Lodge. Selon le Daily Mail, le couple princier souhaiterait que le terrain soit libéré avant leur installation. Une proximité jugée délicate tant la présence d’Andrew demeure sujette à controverse.
William, en bon héritier du trône, soutient la volonté de son père de mettre fin à certains passe-droits jugés incompatibles avec la nouvelle ère royale. Officiellement, il ne s’exprime pas sur l’affaire. Mais selon plusieurs sources, il aurait lui aussi encouragé son oncle à coopérer pour éviter que la situation ne vire à l’humiliation publique.
Une transition difficile pour Andrew
Pour le prince Andrew, la situation est d’autant plus compliquée qu’il considère le Royal Lodge comme son véritable foyer.
C’est là qu’il a élevé ses deux filles, Beatrice et Eugenie, et qu’il mène depuis quelques années une existence discrète, loin des projecteurs. Selon son entourage, il serait « profondément attaché à ce lieu » et redouterait de devoir s’en séparer.
Mais le roi Charles, déterminé à réduire les dépenses inutiles et à restaurer la crédibilité de la monarchie, ne semble pas prêt à reculer. D’autant que la presse britannique, unanimement, juge la situation intenable : un ancien prince déchu occupant gratuitement une demeure historique de trente pièces ne cadre plus avec l’esprit du temps.
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Sarah Ferguson, un soutien indéfectible
Dans cette tourmente, Sarah Ferguson joue une nouvelle fois un rôle clé. Malgré leur séparation officielle, elle continue de défendre Andrew publiquement et de vivre à ses côtés.
L’ex-duchesse d’York, appréciée pour sa franchise et sa bonne humeur, aurait tenté d’intercéder auprès du roi pour plaider la cause de son ex-mari.
Mais même elle semble admettre que le départ est inévitable. Selon plusieurs tabloïds, le couple chercherait déjà une solution de repli dans une résidence plus modeste, peut-être située sur un autre domaine royal.
Une image royale fragilisée
Pour la monarchie britannique, cette affaire souligne une fois de plus la fragilité de son image. Malgré les efforts de Charles III pour incarner la stabilité, le passé trouble d’Andrew continue de hanter la Couronne.
Chaque nouvel épisode ravive la colère d’une partie de l’opinion, qui juge inacceptable qu’un homme soupçonné d’abus puisse bénéficier du confort royal.
Dans un contexte où la famille royale tente de reconquérir la confiance des Britanniques après les scandales successifs — de Harry et Meghan aux polémiques financières —, le maintien d’Andrew à Royal Lodge fait figure d’erreur stratégique.
En résumé
La situation du prince Andrew illustre la volonté du roi Charles III de tourner définitivement la page des privilèges passés. L’ex-duc d’York, aujourd’hui privé de ses titres et isolé, pourrait bientôt être contraint de quitter le Royal Lodge qu’il considère comme son refuge.
Reste à savoir si ce départ se fera dans le calme ou s’il marquera un nouvel épisode de tension au sein d’une monarchie déjà fragilisée. Une chose est sûre : pour Andrew, la vie royale appartient désormais au passé.
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