C’est une rumeur ignoble qui ne cesse de hanter le couple présidentiel depuis maintenant près de quatre ans. Née en France fin 2021 avant de prendre une ampleur mondiale, elle s’est muée en une véritable campagne de cyberharcèlement transphobe visant Brigitte Macron.

Selon une enquête publiée par Le Monde, Emmanuel Macron aurait lui-même intercédé auprès de Donald Trump lors d’une rencontre à Washington, en février dernier, pour tenter de mettre fin à ces attaques venues des États-Unis.
Une rumeur transphobe qui dure depuis quatre ans
Tout commence en décembre 2021, lorsqu’une théorie complotiste particulièrement violente émerge sur les réseaux sociaux français. Selon cette fausse information, Brigitte Macron serait un homme transgenre, une affirmation totalement dénuée de fondement mais largement relayée par des figures marginales et des sites conspirationnistes.
Si la rumeur a d’abord circulé dans certaines sphères complotistes françaises, elle a fini par traverser l’Atlantique, reprise et amplifiée par l’influenceuse américaine Candace Owens, proche du mouvement conservateur de Donald Trump.
Depuis mars 2024, la jeune femme de 36 ans a fait de cette attaque l’un de ses principaux thèmes de vidéos, qu’elle diffuse auprès de ses 5,4 millions d’abonnés sur YouTube et 7,3 millions sur X (ex-Twitter). Chaque vidéo cumule des millions de vues, transformant cette désinformation en véritable machine médiatique.
L’intervention d’Emmanuel Macron auprès de Donald Trump
Face à cette escalade, le couple présidentiel a décidé de réagir. Selon Le Monde, Emmanuel et Brigitte Macron ont d’abord tenté la voie diplomatique et juridique. En décembre 2024, leur avocat américain, Me Tom Clare, a adressé un courrier officiel à Candace Owens, exigeant le retrait immédiat de ses publications.
Mais loin de calmer le jeu, cette démarche n’a fait qu’attiser la provocation. L’influenceuse a continué de publier des contenus moqueurs et infondés, s’appuyant sur sa notoriété pour alimenter la polémique.
C’est dans ce contexte qu’en février 2025, lors d’un déplacement officiel à Washington, Emmanuel Macron aurait profité d’une rencontre avec Donald Trump pour lui demander d’intervenir directement auprès de Candace Owens.
« Le président français aurait demandé à Donald Trump de calmer l’influenceuse américaine », précise Le Monde.
Candace Owens elle-même a évoqué cet épisode, en juin dernier, dans l’une de ses vidéos, affirmant que Donald Trump l’aurait appelée pour lui demander de cesser de parler de Brigitte Macron. Mais cette tentative d’apaisement n’a, semble-t-il, eu aucun effet concret, puisque l’influenceuse continue de publier sur le sujet.
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Un procès pour cyberharcèlement imminent
En parallèle de ces démarches diplomatiques, Brigitte Macron a décidé d’agir sur le plan judiciaire. Le lundi 27 octobre prochain, s’ouvrira à Paris un procès pour cyberharcèlement visant plusieurs personnes impliquées dans la propagation de la rumeur.
La Première dame avait déjà déposé plainte contre X en août 2024, après la diffusion d’une photo d’elle en maillot de bain accompagnée de commentaires transphobes et d’allusions à son genre.
Lors de son audition, en décembre 2024, Brigitte Macron avait confié l’ampleur du traumatisme :
« Toutes ces allégations ont un fort retentissement sur mon entourage et moi-même. Je n’ai pas effectué un séjour à l’étranger sans que l’on m’en parle. Il n’y a pas un conjoint de chef d’État qui n’est pas au courant. »
Dix personnes doivent être jugées pour cyberharcèlement et diffamation, dans ce qui s’annonce comme un procès emblématique de la toxicité des réseaux sociaux.
Candace Owens, la figure d’une désinformation décomplexée
Au cœur de cette affaire : Candace Owens, influenceuse et militante politique américaine connue pour ses positions ultra-conservatrices. Proche du mouvement “Make America Great Again”, elle s’est forgée une réputation en provoquant et en ciblant des personnalités publiques — de Meghan Markle à Joe Biden, en passant désormais par Brigitte Macron.
Depuis 2024, elle multiplie les vidéos mensongères, insinuant que la Première dame française aurait falsifié son identité. Des propos faussement “humoristiques”, mais qui ont eu des conséquences bien réelles :
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des insultes et des menaces en ligne ;
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des photomontages malveillants ;
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et des commentaires transphobes massifs sous chaque apparition publique de Brigitte Macron.
Malgré plusieurs signalements et des plaintes déposées en France, la diffusion de ces vidéos continue, hébergée sur des plateformes américaines protégées par la liberté d’expression.
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Le couple Macron uni face à la haine
Depuis le début de l’affaire, Emmanuel et Brigitte Macron affichent un front uni. Le président n’a jamais caché son exaspération face à la persistance de cette rumeur, qu’il considère comme une attaque profondément sexiste et dégradante.
Son entourage rapporte qu’il aurait été « personnellement blessé » de voir son épouse humiliée publiquement. C’est cette même colère qui l’aurait conduit à intervenir auprès de Donald Trump, espérant que l’ancien président américain — proche de Candace Owens — puisse influencer son comportement.
Mais malgré ces efforts, la rumeur continue de circuler, alimentée par la viralité du web et les logiques de buzz.
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Une affaire symbolique du cyberharcèlement politique
Le cas Brigitte Macron illustre à lui seul la manière dont une fausse information peut détruire des réputations et franchir les frontières en quelques heures. À l’origine d’une simple publication anonyme, cette rumeur s’est transformée en affaire internationale, mêlant désinformation, politique et misogynie.
Le procès attendu à la fin du mois d’octobre représente un moment décisif : il s’agira non seulement de défendre l’honneur de la Première dame, mais aussi de rappeler les limites légales du cyberharcèlement à l’ère numérique.
En résumé
Victime depuis quatre ans d’une rumeur transphobe persistante, Brigitte Macron a vu son mari Emmanuel Macron intervenir personnellement auprès de Donald Trump pour tenter de freiner l’influenceuse Candace Owens, à l’origine de la campagne. Malgré ces démarches, la désinformation continue de se propager, poussant la Première dame à saisir la justice.
Le procès pour cyberharcèlement, prévu le 27 octobre à Paris, pourrait bien devenir un précédent judiciaire majeur dans la lutte contre la haine en ligne — et un tournant dans la longue bataille du couple Macron contre la désinformation.
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