Culture

« Je me déguisais pour aller chez le psy » : Bruce Springsteen se confie sur sa dépression à l'occasion de la sortie de son biopic

23 octobre 2025 - 14 : 25
par Mylène Dans le biopic Springsteen : Deliver Me from Nowhere, Bruce Springsteen revient sur sa dépression nerveuse et confie s’être longtemps déguisé pour aller chez le psy, par honte d’être vu.

Une légende du rock mise à nu

Il a toujours incarné la force brute, la sincérité et l’énergie du rock américain. Mais derrière la voix puissante et les guitares enflammées de Bruce Springsteen, il y a un homme qui a longtemps vécu dans l’ombre de sa propre douleur.

Je me déguisais pour aller chez le psy : Bruce Springsteen se confie sur sa dépression à l'occasion de la sortie de son biopic

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À l’occasion de la sortie du biopic Springsteen : Deliver Me from Nowhere, en salles depuis ce mercredi 22 octobre, le chanteur de Born to Run et Born in the USA s’est confié comme rarement sur les démons intérieurs qui l’ont hanté pendant des années.

Âgé aujourd’hui de 76 ans, le “Boss” revient sur une période sombre de sa vie : sa première dépression nerveuse, survenue au cœur des années 1980, au moment même où sa carrière atteignait des sommets.

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Le poids d’une histoire familiale douloureuse

Dans une interview accordée à la BBC, Bruce Springsteen explique que la maladie mentale n’était pas un sujet étranger à sa famille. « Les maladies mentales étaient courantes dans ma famille », confie-t-il. « J’avais des tantes très, très malades. Des cousins aussi. Et je m’y suis simplement habitué. »

Mais à cette époque, personne ne parlait de troubles psychologiques. Les familles vivaient dans le silence et la honte, sans diagnostic ni accompagnement.
« Aucun n’a reçu la moindre aide. Il n’y avait pas de médicaments, pas de psychologues. Tout le monde souffrait en silence », raconte-t-il, ému.

Cette souffrance transgénérationnelle, enracinée dans son enfance marquée par un père autoritaire et alcoolique, sera au cœur du biopic Deliver Me from Nowhere.

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La chute du “Boss”

Alors qu’il venait de connaître un succès planétaire avec The River, Bruce Springsteen traverse une crise existentielle. Isolé, épuisé par les tournées et les exigences de son métier, il sent peu à peu sa santé mentale se détériorer.

Dans le film, cette période est illustrée par un Jeremy Allen White bouleversant, connu pour son rôle dans The Bear. L’acteur incarne un Springsteen en proie à la solitude, à l’angoisse et à la culpabilité, alors qu’il s’enferme dans l’écriture de Nebraska, un album minimaliste, introspectif, presque fantomatique.

« Jeremy rend vraiment bien compte de la détérioration de ma santé mentale à cette époque », confie le chanteur. « C’était ma première dépression nerveuse. Et même si je ne savais pas ce qui se passait, j’ai eu la chance d’avoir Jon Landau à mes côtés », ajoute-t-il en référence à son manager et ami de toujours, joué par Jeremy Strong (Succession).

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« Je me déguisais pour aller chez le psy »

Mais ce qui frappe le plus dans les confidences de Bruce Springsteen, c’est la honte qu’il ressentait à l’idée de demander de l’aide.

« J’étais complètement gêné », raconte-t-il. « Pendant des années, je me déguisais presque avant d’entrer dans le cabinet du psychiatre. Je mettais ma casquette de baseball, mes lunettes, et je me faufilais aussi vite que possible. »

À une époque où parler de santé mentale était perçu comme un signe de faiblesse, le rockeur le plus viril d’Amérique devait cacher sa vulnérabilité. « Il m’a fallu des années pour m’habituer à me sentir bien et en confiance lorsque j’entrais dans le cabinet », admet-il.

Cette confession bouleverse d’autant plus qu’elle révèle un homme fragile derrière le mythe, un artiste qui, malgré la gloire, a longtemps eu peur d’être jugé pour sa douleur.

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Un tabou culturel encore présent

Dans les années 1980, le mot “dépression” était encore tabou dans l’industrie musicale. Les artistes devaient paraître inébranlables, porteurs d’un idéal de réussite et d’énergie.

« C’était tellement tabou dans le monde dans lequel j’ai grandi », raconte Springsteen. « Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’y habituer, et maintenant cela fait partie intégrante de ma routine depuis une demi-vie. »

Ce témoignage résonne avec celui d’autres grandes figures de la musique – Kurt Cobain, Amy Winehouse, Chester Bennington – dont la santé mentale a longtemps été fragilisée par la pression et la solitude.

Mais à la différence de beaucoup, Springsteen a survécu. Grâce à la thérapie, il a trouvé une stabilité et une forme de paix intérieure, qu’il revendique aujourd’hui sans honte.

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Nebraska : l’album de la rupture

Le biopic Springsteen : Deliver Me from Nowhere s’attarde sur la genèse d’un album singulier : Nebraska. Sorti en 1982, il tranche radicalement avec les productions rock flamboyantes de l’époque.

Enregistré seul, sur un magnétophone quatre pistes, cet album dépouillé plonge dans les ombres de l’Amérique, celles des marginaux, des criminels, des âmes perdues.
Des chansons comme Atlantic City ou Highway Patrolman résonnent comme les confessions d’un homme au bord du gouffre, cherchant la rédemption dans la musique.

Pour beaucoup, Nebraska est l’album le plus sincère et le plus courageux de Bruce Springsteen. Il y met à nu ses failles, sa mélancolie et sa colère. Une catharsis sonore, née au plus fort de sa dépression.

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Une vulnérabilité assumée

Avec le recul, Bruce Springsteen considère cette période comme fondatrice dans sa construction d’artiste et d’homme.

« Cela m’a endurci, mais aussi rendu plus humain », explique-t-il. « Aujourd’hui, je suis reconnaissant d’avoir traversé ça. Sans cette douleur, je n’aurais pas écrit les chansons qui m’ont sauvé. »

Cette honnêteté brutale est devenue sa marque de fabrique. Contrairement à d’autres rockeurs qui se réfugient derrière leur personnage, Springsteen a toujours accepté de montrer ses cicatrices. Sur scène, dans ses livres ou dans ses interviews, il parle sans détour de sa fragilité, transformant son vécu en un message universel d’espoir.

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Jeremy Allen White, la révélation du biopic

Le choix de Jeremy Allen White pour incarner le “Boss” a d’abord surpris, puis conquis les fans. Connu pour son intensité dans The Bear, l’acteur apporte une justesse bouleversante à ce rôle.

Dans le film, il explore un Springsteen torturé, en proie à ses démons intérieurs, oscillant entre génie créatif et effondrement émotionnel. Sa performance, saluée par la critique, capte la dualité du chanteur : la rage et la tendresse, la force et la peur.

Les premières projections ont déjà suscité une standing ovation, confirmant que Deliver Me from Nowhere n’est pas un simple biopic musical, mais un portrait profondément humain d’un homme cherchant la lumière au milieu de ses ténèbres.

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Un message d’espoir pour des millions de fans

En parlant ouvertement de sa dépression et de sa thérapie, Bruce Springsteen brise un tabou encore tenace, notamment chez les hommes de sa génération.

Son témoignage montre qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide, même lorsqu’on est une légende. « Parler sauve des vies », a-t-il souvent répété dans ses concerts ces dernières années, lorsqu’il évoque la santé mentale.

Pour beaucoup de fans, ces confidences résonnent comme une leçon de résilience. Le “Boss” rappelle qu’on peut être fort tout en étant vulnérable, qu’on peut tomber et se relever, qu’on peut souffrir profondément sans cesser d’aimer la vie.

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La force de la sincérité

Dans un monde où les artistes affichent des existences parfaites sur les réseaux sociaux, Bruce Springsteen offre un contre-exemple rare : celui de la vérité brute.

À 76 ans, il continue de se produire sur scène avec la même intensité, tout en revendiquant une approche plus apaisée de la vie. Il parle de sa thérapie comme d’un compagnon de route, au même titre que sa musique.

« Aujourd’hui, consulter fait partie de ma routine, comme répéter avant une tournée », explique-t-il. « Cela m’a sauvé. »

Ces mots simples, prononcés par un monument du rock, contribuent à normaliser la parole autour de la santé mentale, notamment chez les artistes et les hommes publics.

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En résumé

Avec la sortie de Springsteen : Deliver Me from Nowhere, Bruce Springsteen livre sans détour le récit de ses années les plus sombres.

Entre l’héritage d’une famille marquée par la maladie mentale, la pression du succès et la honte de consulter un psy, le “Boss” a dû se reconstruire pas à pas.
Aujourd’hui, il regarde son passé sans peur, transformant la douleur en art et la vulnérabilité en force.

Et s’il avoue s’être « déguisé pour aller chez le psy », c’est pour mieux rappeler que derrière chaque idole se cache un être humain — parfois brisé, toujours courageux.

Un message universel, porté par un homme qui, plus que jamais, mérite son surnom : le Boss, dans la vie comme sur scène.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!