Culture

Droits d’auteur et polémique : pourquoi Léa Salamé est attaquée en justice

17 octobre 2025 - 22 : 04
par Mylène La journaliste Léa Salamé est attaquée en justice par Éric Morillot, fondateur des Incorrectibles, pour l’utilisation non autorisée d’un extrait vidéo dans Quelle Époque !. Une affaire de droits d’auteur qui secoue France Télévisions.

C’est une affaire qui fait grand bruit dans le monde des médias. Léa Salamé, figure phare de France Télévisions, fait désormais face à une procédure judiciaire engagée par le journaliste Éric Morillot, fondateur de la chaîne YouTube Les Incorrectibles.

Droits d’auteur et polémique : pourquoi Léa Salamé est attaquée en justice

En cause : l’utilisation sans autorisation d’un extrait vidéo diffusé sur YouTube dans l’émission Quelle Époque !. Une histoire qui soulève un débat brûlant sur les droits d’auteur, la liberté de citation et les dérives du recyclage de contenus audiovisuels à la télévision.

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Un extrait diffusé sans autorisation sur France 2

Tout remonte au 19 novembre 2022. Ce soir-là, l’émission Quelle Époque !, présentée par Léa Salamé sur France 2, bat son plein. Autour de la table, invités et chroniqueurs s’échangent piques et bons mots. Lors de sa chronique, Philippe Caverivière projette un extrait vidéo d’une dizaine de secondes où le chanteur Daniel Guichard déclare avec ironie :

« Je sais pas moi, je me suis inscrit à un club de tir. »

Rires sur le plateau, malaise sur les réseaux sociaux. Mais surtout, un détail n’échappe pas à Éric Morillot, journaliste et polémiste à la tête de la chaîne YouTube Les Incorrectibles. Cet extrait provient en réalité d’une interview exclusive qu’il avait lui-même réalisée et mise en ligne sur sa plateforme, suivie par plus de 340 000 abonnés.

Problème : France Télévisions et les producteurs de l’émission n’ont jamais demandé l’autorisation d’utiliser cet extrait.

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Éric Morillot contre-attaque

Furieux, Éric Morillot ne tarde pas à réagir sur X (anciennement Twitter). D’abord ironique, il interpelle publiquement la production :

« Ça va ? Tranquilles au niveau des citations et des crédits quand vous reprenez Les Incorrectibles sans la moindre demande d’autorisation ? »

Mais face à l’absence de réponse, le ton se durcit :

« Pas de réponse ? Bon alors je crois que c’est mon avocat qui va vous en demander. »

Quelques jours plus tard, la menace devient réalité : le tribunal judiciaire de Paris est saisi pour contrefaçon de droit d’auteur. Dans sa plainte, le journaliste vise France Télévisions, Winter Productions (la société d’Hugo Clément et Régis Lamanna-Rodat), ainsi que Marinca Prod, la société de production de Léa Salamé.

Une démarche rare, mais pas inédite : elle met en lumière les tensions croissantes entre les médias traditionnels et les créateurs de contenus numériques, souvent pillés sans reconnaissance ni rémunération.

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France Télévisions invoque le “droit de courte citation”

Face à la plainte, la défense s’organise. Les avocats de France Télévisions invoquent le droit de courte citation, un principe inscrit dans le Code de la propriété intellectuelle. Cette exception permet, sous certaines conditions, d’utiliser brièvement une œuvre protégée sans autorisation — à condition de mentionner la source, le nom de l’auteur et de justifier un objectif pédagogique, informatif ou critique.

Or, selon Éric Morillot, rien de cela n’a été respecté. L’extrait diffusé n’était ni accompagné d’un crédit visible ni utilisé dans un cadre journalistique ou critique : il servait simplement à illustrer une chronique humoristique, un contexte qui ne relève pas du “droit de citation” selon la loi.

Le plaignant estime que la séquence a été utilisée à des fins de divertissement sans aucune valeur ajoutée éditoriale, et accuse la chaîne publique de “piratage médiatique déguisé”.

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Une offre d’indemnisation jugée dérisoire

Toujours selon les informations de Télé-Loisirs, France Télévisions aurait proposé un règlement à l’amiable de 1 500 euros pour clore l’affaire. Une somme que le journaliste juge “ridicule”, considérant la valeur de sa vidéo et la notoriété de la diffusion sur une grande chaîne nationale.

De son côté, Éric Morillot réclame une reconnaissance symbolique du travail des créateurs indépendants, souvent pillés sans scrupule par les médias classiques.

“Si les chaînes publiques se mettent à piocher sur YouTube sans demander l’autorisation, où est la limite ?” interroge-t-il dans un message posté sur les réseaux sociaux.

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Léa Salamé fragilisée par les polémiques

Déjà critiquée pour quelques erreurs d’antenne et pour la gestion parfois approximative de son JT de 20 heures sur France 2, Léa Salamé se retrouve une nouvelle fois au centre de la polémique.
Depuis la rentrée, plusieurs observateurs du PAF ont souligné une multiplication des incidents autour de la journaliste, dont certaines interviews jugées “mal préparées” ou “trop partisanes”.

Cette affaire judiciaire tombe donc au plus mauvais moment, alors que Léa Salamé tente d’imposer son ton et son style à la tête du journal télévisé de France 2, tout en poursuivant le succès de son talk-show Quelle Époque !.

Pour l’heure, ni elle ni France Télévisions n’ont officiellement commenté la plainte. Mais selon plusieurs sources internes, l’affaire serait prise “très au sérieux” par la direction juridique du groupe.

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Une question de principe pour le monde des médias

Au-delà du cas Léa Salamé, cette affaire soulève un débat plus large : celui des droits des créateurs de contenu indépendants face aux mastodontes de l’audiovisuel.
Avec la démocratisation de YouTube, de TikTok et des plateformes numériques, les frontières entre création indépendante et média traditionnel s’estompent, et les cas de réutilisation abusive se multiplient.

Pour Éric Morillot, il s’agit avant tout d’un combat pour le respect du travail journalistique :

“Nous produisons des interviews, des enquêtes, des débats. Ce n’est pas un réservoir gratuit pour les grandes chaînes. Si eux enfreignent les règles, qui les respectera encore ?”

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Une affaire au retentissement médiatique certain

Si le tribunal donne raison à Éric Morillot, la décision pourrait créer un précédent juridique majeur. Les chaînes télévisées seraient alors contraintes de redoubler de vigilance avant d’intégrer des extraits issus de YouTube ou des réseaux sociaux dans leurs programmes.

À l’inverse, si France Télévisions parvient à démontrer la légitimité du “droit de courte citation”, cette victoire conforterait les diffuseurs dans leur usage souple des contenus numériques, mais au risque de froisser durablement les créateurs indépendants.

Quoi qu’il en soit, Léa Salamé devra répondre devant la justice d’une affaire qui, même si elle la dépasse, écorne à nouveau son image publique.

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En résumé

  • Léa Salamé est poursuivie par Éric Morillot pour utilisation non autorisée d’un extrait vidéo dans Quelle Époque !.

  • Le plaignant accuse France Télévisions de contrefaçon de droit d’auteur et réclame réparation.

  • La chaîne invoque le droit de courte citation, mais le cadre humoristique de la chronique fragilise cet argument.

  • L’affaire met en lumière le conflit entre médias traditionnels et créateurs de contenu YouTube.

  • Une décision de justice pourrait créer un précédent important pour l’ensemble du paysage médiatique français.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!