C’était un échange attendu entre deux fortes personnalités du paysage médiatique français. Invité du journal de 20 heures de France 2 le jeudi 16 octobre 2025,
Jean Dujardin a accordé une interview à Léa Salamé à l’occasion de la sortie de son nouveau film, L’homme qui rétrécit, prévu dans les salles le 22 octobre prochain. Mais alors qu’il venait parler cinéma, la discussion a rapidement pris un tournant plus personnel et... plus politique.
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Jean Dujardin face à Léa Salamé : un échange qui dévie
Connue pour ses questions franches et directes, Léa Salamé n’a pas hésité à interroger le comédien oscarisé sur l’une de ses déclarations récentes, publiée dans Paris Match. En une, on pouvait lire :
“Il est quand même chouette notre pays !”
Une phrase qui, à première vue, semble anodine mais qui a pourtant suscité des débats sur les réseaux sociaux. En plateau, la journaliste l’a donc relancée sur cette phrase devenue virale.
“Dans Paris Match la semaine dernière, vous disiez : ‘Il est quand même chouette notre pays !’”, lui a-t-elle rappelé.
Réaction immédiate de l’acteur, un brin désabusé :
“Qu’est-ce que j’ai pas dit !”
Une formule qui en dit long sur l’état d’esprit de Jean Dujardin, lassé de voir chaque mot interprété ou décortiqué.
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“Est-ce que la France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer ?”
Ne se laissant pas démonter, Léa Salamé rebondit avec une question plus philosophique :
“Est-ce que vous avez l’impression que la France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer ? Est-ce que ça résonne avec vous ?”
Une interrogation qui semble à la fois faire écho à la citation de Sylvain Tesson, souvent reprise pour décrire la morosité ambiante, et inviter l’acteur à livrer le fond de sa pensée.
Jean Dujardin prend alors le temps de répondre, visiblement prudent mais sincère :
“J’en sais rien, c’est très compliqué dès qu’on parle de la France. Parce que pour certains, la France c’est rance. Il y en a d’autres, ils sont dans la défiance.”
Avant d’ajouter, avec un ton plus apaisé :
“En revanche, il n’y a vraiment plus de nuances. Ce que je vois moi depuis 25 ans, ce sont des gens qui aiment leur pays. J’ai l’impression que les réseaux sociaux ne ressemblent pas aux humains que je rencontre. Les gens sont heureux. Alors peut-être que j’ai un traitement de faveur, c’est possible. Mais je vois des gens heureux, je vois des régions magnifiques.”
Une réponse qui traduit à la fois la lucidité et l’attachement de l’acteur à son pays, même si ce constat optimiste semble en décalage avec la morosité collective.
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“Je suis rétrograde parce que j’aime le pâté ?”
Toujours sur le ton de la conversation, Jean Dujardin poursuit son raisonnement avec une analogie qui a marqué les téléspectateurs.
“On a un très joli pays, entre le littoral, les régions, la gastronomie... Mais le problème, c’est que dès qu’on le dit, on est taxé de facho. Alors on se dit : qu’est-ce qu’il faut que je dise ? Je suis rétrograde parce que j’aime le pâté ?”
Une phrase à la fois drôle et amère, dans la droite ligne de son franc-parler habituel. Car derrière la boutade, l’acteur pointe du doigt une crispation nationale : celle où le patriotisme bienveillant est souvent confondu avec le nationalisme.
Il ajoute, d’un ton plus grave :
“On est peut-être pris en étau entre une politique un peu austère et une actualité en continu qui nous empêche de réfléchir. C’est comme quand on met le GPS alors qu’on connaît le chemin. On ne fait plus confiance à son propre instinct.”
Une métaphore qui résume parfaitement sa vision : la France a perdu confiance en elle-même, et les médias jouent parfois un rôle dans cette confusion permanente.
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Léa Salamé, une interview musclée mais courtoise
Si Léa Salamé a tenté de pousser l’acteur dans ses retranchements, l’échange est resté courtois, sans tension apparente. Mais le ton, légèrement piquant de la journaliste, a visiblement mis Jean Dujardin sur la défensive.
L’acteur, d’ordinaire peu enclin à commenter l’actualité politique, semblait vouloir éviter toute récupération de ses propos.
Et pour cause : ses précédentes déclarations sur la “perte de nuance” en France avaient déjà déclenché une vague de réactions en ligne. Certains l’avaient qualifié de “déconnecté”, d’autres avaient salué sa “lucidité et son humanité”.
Cette fois encore, l’échange avec Léa Salamé divise les internautes. Sur X (ex-Twitter), certains saluent “une interview sincère et apaisée”, tandis que d’autres estiment que “Jean Dujardin donne des leçons depuis son confort de privilégié”.
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Un acteur populaire, mais parfois incompris
Depuis ses débuts dans Un gars, une fille aux côtés d’Alexandra Lamy, Jean Dujardin a toujours cultivé un lien fort avec le public français. Oscarisé pour The Artist en 2012, il est devenu l’un des acteurs les plus respectés du cinéma français, capable de passer du rire à l’émotion avec une aisance rare.
Mais cette notoriété s’accompagne aussi d’un poids : celui d’être écouté, scruté, et souvent mal interprété. Ses propos sur la France, même empreints de bienveillance, deviennent parfois des armes dans le débat public.
Dans cette interview, Jean Dujardin ne cherchait pas à faire polémique, mais plutôt à rappeler son attachement sincère à un pays qu’il juge “beau mais fatigué”. Une vision empreinte d’humanité, mais qui, à l’heure des polémiques instantanées, trouve rarement l’écho apaisé qu’elle mérite.
“Il faut garder espoir”
Malgré tout, l’acteur conclut son passage avec une note d’optimisme, fidèle à son tempérament de rêveur pragmatique :
“Il ne faut pas tout écouter, mais il faut garder espoir.”
Un message simple mais essentiel, à la veille de la sortie de son nouveau film L’homme qui rétrécit, dans lequel il explore une nouvelle fois la condition humaine, entre humour, absurdité et poésie.
Et même si Léa Salamé a semblé légèrement agacée par sa prudence, elle lui a rendu hommage en saluant sa “vision nuancée et singulière de la société française”.
En résumé
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Jean Dujardin était invité du JT de 20h de France 2 le 16 octobre pour la promo de L’homme qui rétrécit.
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Léa Salamé l’a interrogé sur sa phrase “Il est quand même chouette notre pays !”, provoquant une réaction vive : “Qu’est-ce que j’ai pas dit !”
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L’acteur a livré une réflexion nuancée sur la France, regrettant le manque de dialogue et la perte de nuance dans le débat public.
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Sa formule “Je suis rétrograde parce que j’aime le pâté ?” est devenue virale.
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Derrière la polémique, Jean Dujardin prône avant tout la bienveillance et l’espoir, fidèle à l’image d’un acteur sincère et profondément attaché à son pays.
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