C’est un revers inattendu pour l’une des figures les plus respectées du paysage médiatique français. Caroline Roux, présentatrice de l’émission politique "L’Événement" sur France 2, espérait frapper fort avec un numéro consacré à la crise gouvernementale et la présence exceptionnelle d’Édouard Philippe. Mais ce jeudi 16 octobre 2025, le public n’a pas suivi.
Malgré l’actualité brûlante et un invité de prestige, France 2 a enregistré des audiences décevantes, loin derrière TF1, France 3 et même M6. Un échec amer pour Caroline Roux, pourtant réputée pour son professionnalisme et sa rigueur journalistique.
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Une émission ambitieuse mais boudée par le public
Alors que la France traverse une crise politique inédite, Caroline Roux avait choisi de consacrer son émission à un thème brûlant : “Le spectre de la dissolution est-il écarté ?”. L’objectif était clair : offrir un débat de fond sur l’instabilité gouvernementale qui secoue le pays depuis plusieurs mois.
Pour nourrir la discussion, Édouard Philippe – ancien Premier ministre et actuel maire du Havre – était l’invité principal du plateau. Son intervention était très attendue, tant ses prises de position sont rares dans les médias.
Face à une situation politique explosive — cinq Premiers ministres en un an, une réforme des retraites suspendue et des tensions à Matignon — l’ancien chef du gouvernement a livré une analyse tranchée. Selon lui, la seule issue à la crise actuelle serait la démission d’Emmanuel Macron après l’adoption du budget 2026.
Malgré la pertinence du sujet et la qualité de l’échange, le public n’a pas répondu présent.
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Des audiences au plus bas pour Caroline Roux
Les chiffres sont sans appel. Le dernier numéro de "L’Événement" n’a réuni que 1,06 million de téléspectateurs, soit 6,3 % de part d’audience, selon Médiamétrie. C’est une baisse significative par rapport au précédent épisode du 11 septembre, qui avait attiré 1,3 million de curieux (7,6 % du public).
Ce score place France 2 à une modeste quatrième place du classement de la soirée, derrière :
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TF1, largement leader avec la série policière Enquête en famille ;
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France 3, qui rediffusait Prière d’enquêter ;
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M6, portée par Le Meilleur Pâtissier, qui continue de séduire un public fidèle.
Une désillusion pour la chaîne publique, qui comptait sur ce rendez-vous politique pour concurrencer les grands divertissements du jeudi soir.
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Une journaliste pourtant au sommet de sa crédibilité
Ce revers d’audience est d’autant plus surprenant que Caroline Roux figure parmi les journalistes politiques les plus respectées du PAF. À la tête de "C dans l’air" sur France 5 depuis plus de dix ans, elle s’est imposée comme une voix incontournable du débat public.
Sa capacité à vulgariser des sujets complexes, son calme face aux invités les plus coriaces et son professionnalisme reconnu en font une valeur sûre du service public.
En parallèle, France 2 lui avait confié "L’Événement", une émission d’analyse en prime time lancée en 2022, censée remettre le débat politique au centre du prime du jeudi. Le format, plus solennel et incarné, lui a permis d’accueillir des personnalités de premier plan, de Vladimir Poutine à Emmanuel Macron lui-même, dans un registre de grandes interviews télévisées.
Mais force est de constater que ce format, jugé “trop institutionnel” par certains téléspectateurs, peine à rivaliser avec les offres plus légères des chaînes concurrentes.
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Un choix de carrière assumé mais risqué
Il y a quelques mois, Caroline Roux avait surpris en refusant la présentation du JT de 20 heures sur France 2, poste laissé vacant par Anne-Sophie Lapix.
À la place, la journaliste avait choisi de se consacrer à ses émissions politiques, affirmant vouloir “rester fidèle à [sa] passion pour l’analyse et le débat” plutôt que d’endosser le rôle de présentatrice de grand-messe télévisée.
Ce choix courageux et cohérent sur le plan éditorial s’avère aujourd’hui moins payant sur le plan des audiences. L’Événement n’a jamais atteint les sommets espérés par France Télévisions, oscillant entre 1 et 1,5 million de téléspectateurs selon les sujets et les invités.
Certains observateurs y voient un problème de case horaire : le jeudi soir, les téléspectateurs privilégient souvent le divertissement. D’autres pointent un manque de renouvellement du format, trop austère pour le prime time.
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Une émission victime du désintérêt pour la politique ?
Plus largement, cet échec s’inscrit dans une tendance de fond : le désintérêt croissant du grand public pour les émissions politiques en prime time. Malgré la qualité des débats, les téléspectateurs semblent lassés des formats institutionnels et se tournent davantage vers les plateformes ou les émissions de société plus légères.
Pourtant, le sujet traité ce 16 octobre — la crise gouvernementale et la valse des Premiers ministres — avait tout pour attirer l’attention.
Mais entre désillusion politique, fatigue médiatique et concurrence féroce des divertissements, L’Événement n’a pas réussi à trouver son public.
Un analyste média résume la situation :
“Caroline Roux incarne l’excellence journalistique, mais la télévision d’aujourd’hui récompense davantage l’émotion et le divertissement que la réflexion. Or, L’Événement n’est pas un programme de prime time ‘facile’.”
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France 2 dans le doute
Cette contre-performance soulève des questions au sein de France Télévisions. La chaîne publique continue d’investir dans le journalisme politique de qualité, mais doit désormais réfléchir à comment le rendre plus attractif.
Faudra-t-il repenser le format de L’Événement ? Le décaler à une autre heure ? Ou confier à Caroline Roux un autre type de programme plus dynamique ?
Pour l’heure, la direction se veut confiante. Caroline Roux, de son côté, garde la tête haute. Si les chiffres sont décevants, la crédibilité de la journaliste, elle, reste intacte.
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En résumé
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Caroline Roux a connu un échec d’audience avec L’Événement sur France 2, malgré la présence d’Édouard Philippe.
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L’émission n’a réuni que 1,06 million de téléspectateurs, soit 6,3 % de part d’audience, loin derrière TF1, France 3 et M6.
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La journaliste, qui avait refusé le 20h pour se consacrer à la politique, fait face à une désillusion mais conserve le respect du public et de la profession.
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Cet épisode interroge sur l’avenir des émissions politiques en prime time à la télévision française.
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