Les tensions entre Jean-Luc Mélenchon et les médias n’en finissent plus d’alimenter les débats. Après le geste polémique du leader de La France insoumise, qui a adressé un doigt d’honneur au journaliste Benjamin Duhamel sur le plateau de France Inter, c’est au tour de Bruce Toussaint de sortir de sa réserve.
Le présentateur de la matinale de TF1, invité sur le plateau de C à vous ce jeudi 16 octobre 2025, a réagi avec fermeté à ce qu’il considère comme un comportement « inadmissible ».
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Une semaine explosive entre LFI et les journalistes
Cette sortie médiatique de Bruce Toussaint intervient à la fin d’une semaine particulièrement tendue entre les représentants de La France insoumise et plusieurs journalistes français. En l’espace de quelques jours, deux séquences ont créé la polémique : d’abord le doigt d’honneur de Jean-Luc Mélenchon après une interview musclée sur France Inter, puis l’échange électrique entre Manuel Bompard et Bruce Toussaint sur TF1.
Ce jeudi matin, sur le plateau de Bonjour !, la matinale de TF1, l’entretien entre le journaliste et le coordinateur de LFI a rapidement tourné au dialogue de sourds. Agacé par une relance jugée insistante, Manuel Bompard a haussé le ton, au point que Bruce Toussaint, visiblement excédé, a lancé :
« Vous allez me faire un doigt d’honneur en sortant du plateau ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Je me suis juste permis de vous poser une question. »
Une allusion directe au geste de Jean-Luc Mélenchon quelques jours plus tôt — un clin d’œil ironique qui, manifestement, cachait une exaspération bien réelle.
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Sur C à vous, Bruce Toussaint condamne sans détour le geste de Mélenchon
Le soir même, Bruce Toussaint était invité sur le plateau de C à vous pour présenter son nouveau livre Dites-lui que je pense à elle (éd. Stock). Mais impossible pour le journaliste d’échapper au sujet du moment : le doigt d’honneur de Jean-Luc Mélenchon. Et cette fois, pas question de tourner autour du pot.
« Ça m’a choqué, bien sûr. C’est inadmissible. Pour moi, rien ne justifie ce geste. »
Face à Anne-Elisabeth Lemoine et à ses chroniqueurs, le présentateur a rappelé l’importance du respect dans le débat public, surtout de la part d’un responsable politique de premier plan :
« Il y a des désaccords, des confrontations d’idées, c’est normal. Mais ce genre de geste, ce n’est pas anodin. Ce n’est pas seulement un manque de respect envers un journaliste, c’est un mépris du dialogue démocratique. »
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Un échange tendu mais “pas si grave” avec Manuel Bompard
Revenant sur son propre échange houleux avec Manuel Bompard, Bruce Toussaint a tenu à relativiser l’incident. S’il reconnaît une tension palpable sur le plateau de TF1, il assure ne pas en faire une affaire personnelle :
« J’ai dû l’interviewer 25 fois et je n’ai jamais eu de problème. Là, il s’est un peu agacé parce que j’ai insisté, mais ce n’est pas dramatique. Ce sont des choses qui arrivent très régulièrement dans les matinales. »
Le journaliste a d’ailleurs précisé que Manuel Bompard est « plus cordial » que son chef de file :
« Avec lui, au moins, on peut parler. Il s’énerve parfois, mais il reste dans le cadre du débat. Ce n’est pas la même chose qu’un doigt d’honneur. »
Une manière élégante de distinguer la passion politique de la provocation gratuite.
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Pourquoi Manuel Bompard s’est-il emporté sur TF1 ?
L’entretien matinal de Bonjour ! portait sur un sujet sensible : l’accord récent entre Israël et le Hamas, et les exécutions de collaborateurs présumés d’Israël revendiquées par le mouvement islamiste palestinien.
Le journaliste Adrien Gindre a demandé à Manuel Bompard s’il condamnait ces exécutions, ce à quoi le député des Bouches-du-Rhône a répondu :
« Évidemment, on ne peut pas être d’accord avec ce type de méthode. »
Mais lorsque Bruce Toussaint a voulu clarifier sa réponse, lui demandant explicitement s’il condamnait les exécutions du Hamas, l’élu s’est crispé :
« Je peux le dire dix fois si vous voulez, mais je ne sais pas ce que vous cherchez à insinuer. Vous voulez faire croire que je pourrais ne pas les condamner ? »
Une réaction vive qui a tendu le ton de l’échange, avant que Bruce Toussaint ne conclue, avec un calme apparent mais un sourire ironique, que les propos du député n’étaient « pas aussi clairs » qu’il le pensait.
Une relance journalistique classique, mais suffisante pour irriter un représentant de LFI déjà sur la défensive, dans un climat politique et médiatique particulièrement inflammable.
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Jean-Luc Mélenchon et les médias : une relation de plus en plus fracturée
Le doigt d’honneur adressé à Benjamin Duhamel sur France Inter n’est que le dernier épisode d’une longue série de confrontations entre Jean-Luc Mélenchon et la presse. Ces dernières années, le leader insoumis a multiplié les attaques contre les journalistes, accusés selon lui de « manipuler l’opinion » ou de « servir les puissants ».
Son geste, filmé à la sortie de son interview, a suscité une vague d’indignation dans le monde politique et médiatique. De nombreux confrères ont dénoncé un manque de respect flagrant envers la profession, rappelant que la liberté de la presse et le droit de questionner les élus sont des piliers essentiels de la démocratie.
En condamnant publiquement ce comportement, Bruce Toussaint s’inscrit dans cette ligne de défense du métier :
« On peut être en désaccord, on peut débattre, mais pas humilier. Ce geste envoie un message terrible à tous ceux qui croient encore à un dialogue apaisé entre politique et médias. »
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Une parole mesurée mais ferme
Ce n’est pas la première fois que Bruce Toussaint prend la parole pour défendre ses confrères. Journaliste chevronné, il a toujours prôné un ton respectueux, même face aux interlocuteurs les plus virulents.
Dans C à vous, il a d’ailleurs rappelé que son objectif n’est pas d’alimenter les polémiques, mais de rétablir une exigence de respect mutuel :
« Les journalistes ne sont pas là pour provoquer, mais pour comprendre et faire comprendre. Si un homme politique se sent agressé par une question, c’est qu’il a peut-être du mal à y répondre. »
Une phrase subtile, mais lourde de sens, qui résume bien la philosophie du journaliste : rester professionnel, quoi qu’il arrive, et ne jamais descendre au niveau des provocations.
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En résumé : entre colère et appel au calme
Avec cette prise de parole, Bruce Toussaint a voulu rappeler les règles fondamentales du débat démocratique. Face au doigt d’honneur de Jean-Luc Mélenchon, il n’a pas cherché la surenchère, mais la dignité.
Alors que les tensions entre la presse et La France insoumise continuent de s’envenimer, le journaliste de TF1 a choisi une voie différente : celle de la fermeté, sans agressivité, et du dialogue, sans complaisance.
Une posture saluée par de nombreux observateurs, qui y voient une manière d’élever le niveau d’un débat trop souvent tiré vers le bas.
Et si le climat reste tendu, Bruce Toussaint, lui, préfère s’en tenir à l’essentiel :
« Poser des questions, c’est mon métier. Faire des doigts d’honneur, ce n’est pas le leur. »
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