Quarante ans après la sortie du premier Retour vers le futur, la scène où Marty McFly fait danser tout un lycée sur Johnny B. Goode continue de fasciner… et de diviser.
Depuis des années, certains fans pointent un anachronisme historique : la guitare utilisée par le héros n’aurait jamais pu exister en 1955, date à laquelle se déroule l’action du film. Fatigué de lire les mêmes reproches, Michael J. Fox a décidé de répondre directement à ces critiques, avec humour et une touche de nostalgie.
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Un détail devenu une obsession pour les fans
Dans ses mémoires récemment publiées, Future Boy, l’acteur de 64 ans raconte les coulisses du tournage de la saga culte et revient sur cette fameuse scène de bal de fin d’année, devenue mythique. “Pour jouer Johnny B. Goode, Marty emprunte la Gibson ES-345 de Marvin Berry, une guitare introduite sur le marché en 1958 – trois ans après la scène se déroulant en 1955 dans le film”, écrit-il.
L’erreur n’a pas échappé aux plus attentifs : non seulement la Gibson ES-345 n’existait pas encore à l’époque, mais le morceau Johnny B. Goode, lui aussi, n’avait pas encore été enregistré par Chuck Berry (il sortira en 1958). De quoi alimenter, depuis près de quatre décennies, les discussions enflammées des puristes.
Mais pour Michael J. Fox, ce débat relève plus du clin d’œil amusé que du scandale cinématographique.
“Je vous l’accorde, ce détail n’est important que pour quelques milliers de mordus”
Avec la même autodérision qui a fait de lui une légende du cinéma, Michael J. Fox relativise cette polémique : “Je vous l’accorde, ce détail n’est important que pour quelques milliers de mordus du film ayant passé en revue les moindres détails du continuum espace-temps.”
L’acteur précise que le département des accessoires n’avait aucune volonté de tromper les spectateurs. Le choix de la guitare s’est fait pour une raison purement visuelle : “Ils ont sélectionné la Gibson ES-345 parce que sa couleur et sa forme ressemblaient à celle utilisée par Chuck Berry dans une vidéo populaire à l’époque.”
Autrement dit, il ne s’agissait pas d’une incohérence volontaire, mais d’un choix esthétique destiné à rendre la scène plus emblématique — et le pari a largement fonctionné.
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Une guitare iconique devenue objet de légende
Pour Michael J. Fox, cette guitare n’est pas qu’un simple accessoire de cinéma : c’est une pièce de sa vie d’acteur. Dans son livre, il confie qu’il garde un attachement particulier à cet instrument : “Les Gibson ont cette particularité d’être imposantes mais légères, ce qui permet même à un homme de ma taille de les faire bouger dans tous les sens tout en jouant.”
Aujourd’hui, la Gibson ES-345 utilisée dans le film est devenue un objet de collection mythique. À tel point que la marque elle-même a lancé une campagne mondiale pour la retrouver. Selon la société, l’instrument aurait disparu après le tournage, au moment de la production du second volet.
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Gibson lance une chasse mondiale à la guitare perdue
Depuis le mois de juin 2025, la marque américaine Gibson célèbre le 40e anniversaire de la saga Retour vers le futur en lançant une campagne baptisée Lost to the Future. L’objectif : retrouver la trace de la Gibson originale jouée par Michael J. Fox lors du bal du lycée “Enchantement sous la mer”.
“Au moment de tourner la suite, les équipes de production ont voulu remettre la main sur la guitare, mais elle était introuvable,” indique la marque dans un communiqué.
Pour l’occasion, Gibson a mis en ligne le site losttothefuture.com, où les fans peuvent partager toute information ou photo susceptible d’aider à localiser la guitare. Une initiative relayée par Michael J. Fox, Lea Thompson (Lorraine McFly) et Christopher Lloyd (Doc Brown), qui ont tous invité les nostalgiques à participer à cette chasse planétaire.
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Le charme intact d’une scène culte
Quarante ans après sa sortie, Retour vers le futur continue de captiver de nouvelles générations de spectateurs. La séquence de Johnny B. Goode, où un adolescent venu du futur révolutionne la piste de danse de 1955, demeure l’un des moments les plus emblématiques du cinéma des années 1980.
Même si les puristes pointent l’erreur technique, l’esprit du film reste intact : celui d’une œuvre joyeusement décalée, mêlant science-fiction, humour et nostalgie. “Ce moment où Marty McFly se lâche sur scène, c’est tout ce que le film représente : la liberté, la créativité et un grain de folie,” expliquait déjà Robert Zemeckis, le réalisateur, dans une interview pour les 30 ans de la trilogie.
Michael J. Fox, lui, préfère y voir une scène de pure magie. “Je n’avais jamais autant transpiré pour une scène, mais quand j’ai entendu le public du plateau applaudir, j’ai su que ce serait spécial,” se souvient-il.
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Un acteur toujours admiré pour son humilité
Au-delà de cette anecdote musicale, Future Boy montre à quel point Michael J. Fox reste fidèle à l’image qu’il a toujours donnée : celle d’un artiste généreux, lucide et profondément humain.
L’acteur, atteint de la maladie de Parkinson depuis plus de trente ans, continue de se battre pour la recherche à travers sa fondation et reste une figure admirée de toute une génération.
Sa réponse apaisée et pleine d’humour à propos de la scène Johnny B. Goode prouve, une fois encore, qu’il a su garder le recul et la bienveillance qui font de lui une véritable légende d’Hollywood.
“Si les fans veulent débattre du modèle exact de la guitare ou du calendrier des inventions, qu’ils le fassent ! Moi, je préfère garder le souvenir d’un moment de cinéma unique,” conclut-il dans son ouvrage. Et c’est bien là l’essence de Retour vers le futur : ne jamais prendre le temps trop au sérieux.
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