C’est un Arthur blessé, mais plus combatif que jamais, qui s’est confié sur le plateau de Quelle époque ce samedi. L’animateur emblématique de TF1, à la tête de Vendredi tout est permis depuis plus de dix ans, était invité pour la promotion de son livre "J’ai perdu un Bédouin dans Paris", un récit à la fois intime et politique.
Mais rapidement, la discussion a pris un tournant plus grave : Arthur a évoqué le boycott dont il est victime depuis ses prises de position publiques sur le conflit israélo-palestinien.
"Depuis le 7 octobre 2023, ma vie a basculé"
Le 7 octobre 2023, alors que le monde découvrait l’attaque du Hamas contre Israël, Arthur avait exprimé son soutien aux otages israéliens et à la politique de Benjamin Netanyahu. Des positions assumées, mais qui lui ont coûté cher. Depuis, il vit sous escorte policière 24 heures sur 24, et affirme recevoir régulièrement des menaces de mort.
Mais au-delà du climat d’insécurité, c’est surtout l’isolement professionnel qu’il déplore. L’animateur explique avoir été lâché par une partie du milieu artistique, par peur de représailles :
« J’ai des artistes qui m’ont appelé cette semaine pour me dire : “Je ne peux pas venir faire ton émission, car si je viens chez toi, je reçois des menaces de mort.” »
Un constat amer pour celui qui, depuis des années, a aidé de nombreux talents à émerger sur ses plateaux.
Une colère sourde contre le silence des artistes
S’il assure ne pas nourrir de rancune, Arthur reconnaît ressentir une forme de colère envers certains de ses anciens amis du showbiz. Sur le plateau de Léa Salamé, il a confié :
« L’empathie n’a pas de drapeau. Ce que je reproche, c’est cette incapacité à dire à la fois Cessez-le-feu à Gaza et Libérez les otages. Qu’est-ce qui empêche de dire les deux ? »
Une phrase qui résume bien son état d’esprit : entre désillusion et incompréhension, Arthur s’étonne que des artistes qui prônent la tolérance et la liberté d’expression se montrent soudain si frileux.
Dans son livre, il raconte aussi la solitude qui a suivi sa prise de parole : "J’ai été traité comme un pestiféré", écrit-il, dénonçant une forme de « police morale » au sein du milieu médiatique.
Un boycott qui ne dit pas son nom
Depuis un an, Arthur semble avoir disparu d’une partie du paysage télévisuel. Si ses émissions sur TF1 et ses productions continuent d’exister, certaines personnalités refuseraient désormais de participer à ses programmes. "Les gens ont peur de ce que ça pourrait provoquer sur les réseaux sociaux", confie un proche de l’animateur.
????️ "Moi, ce qui m’a bouleversé, c’est ce sentiment d’abandon que nous avons eu"@hugoclement questionne @arthur_officiel sur le "silence" de ses amis du show business, après le 7 octobre.#QuelleEpoque @FranceTV @LeaSalame pic.twitter.com/nSABYe2GFC
— Quelle Époque! (@QuelleEpoqueOff) October 11, 2025
L’animateur explique que plusieurs de ses amis du métier, jadis réguliers sur le plateau de Les Enfants de la télé ou VTEP, ne répondent plus à ses appels.
Malgré tout, il assure pouvoir encore compter sur sa "bande fidèle" : des humoristes et animateurs comme Cartman, Jarry ou Booder, qui continuent de lui témoigner leur amitié.
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Des réactions contrastées dans le milieu
Mais tout le monde ne partage pas la version d’Arthur. L’humoriste Zatis, par exemple, a réagi sur le réseau X pour l’accuser de mensonge :
« Il dit qu’on le boycotte, mais il m’a viré de VTEP au lendemain du 7 octobre. »
Une accusation qui relance le débat autour de la situation d’Arthur. Victime de harcèlement, ou acteur d’une polémique qu’il a lui-même alimentée ? L’animateur préfère ne plus se justifier et continue de défendre sa liberté d’opinion, qu’il considère comme une valeur non négociable.
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"J’ai appris à vivre avec la peur"
Malgré les menaces, Arthur refuse de céder. « J’ai appris à vivre avec la peur », confie-t-il. S’il se dit « plus seul que jamais », il estime que cette période lui a permis de faire le tri autour de lui et de mesurer la valeur du courage dans le monde du spectacle.
En attendant, son livre J’ai perdu un bédouin dans Paris connaît déjà un succès fulgurant. L’animateur semble déterminé à tourner la page du silence imposé et à continuer de parler, même si cela dérange.
« Je préfère être seul et droit dans mes bottes que populaire en reniant ce que je suis. »
Un message fort, lancé depuis le plateau de Quelle époque, qui sonne comme un cri du cœur dans un showbiz où, selon lui, le courage se fait rare.
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