La journée du vendredi 10 octobre 2025 devait déjà être chargée politiquement, mais elle a viré à la scène de comédie gênante pour Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel.
Quelques heures avant la réunion de crise à l’Élysée organisée par Emmanuel Macron, les trois figures de la gauche ont été filmées à la sortie d’un restaurant parisien… nommé Matignon. Une coïncidence ironique, mais surtout un moment de malaise immortalisé par les caméras de C à vous et le journaliste Paul Larrouturou.
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Un déjeuner discret avant un rendez-vous décisif à l’Élysée
Alors que la France est plongée dans une crise politique majeure depuis la démission du gouvernement Lecornu, le président Emmanuel Macron a convoqué les principaux chefs de parti pour tenter de restaurer un semblant d’unité nationale.
La rencontre devait débuter à 14 heures, dans les salons de l’Élysée, en présence des représentants des grandes forces politiques, à l’exception de La France insoumise (LFI) et du Rassemblement national (RN), exclus de ce « moment de responsabilité collective ».
[EXCLU]Avant la réunion avec Emmanuel Macron,toute la gauche sans LFI s’est réunie en secret.
— Paul Larrouturou (@PaulLarrouturou) October 10, 2025
L’écologiste Marine Tondelier, le communiste Fabien Roussel et le socialiste Olivier Faure ont déjeuné dans un restaurant baptisé…Matignon.
Coulisses exclusives ce soir,19H, @cavousf5 pic.twitter.com/f7ObezfE2q
Mais avant ce rendez-vous solennel, trois des leaders de la gauche – Marine Tondelier (EELV), Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF) – ont choisi de se retrouver pour un déjeuner informel. Objectif : harmoniser leurs positions avant de rencontrer le chef de l’État.
Le lieu choisi, le restaurant Matignon, situé dans le très chic 8e arrondissement, a de quoi faire sourire, puisqu’il porte le nom du siège du Premier ministre… dont la nomination était justement au cœur des discussions de l’après-midi.
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Une séquence filmée devenue virale
Si les trois responsables avaient misé sur la discrétion, c’était sans compter sur la vigilance du journaliste Paul Larrouturou, chroniqueur politique de l’émission C à vous (France 5), connu pour ses interventions pleines d’ironie et son franc-parler. Présent sur place, caméra au poing, il a intercepté le trio à leur sortie du restaurant.
La séquence, diffusée dans l’émission du soir, montre Marine Tondelier visiblement pressée de rejoindre l’Élysée, marchant aux côtés d’Olivier Faure et de Fabien Roussel. « Bonjour Tondelier ! », lance le journaliste avec le ton jovial qu’on lui connaît. Aucune réponse. La cheffe des Écologistes ne tourne même pas la tête, concentrée sur sa route.
Larrouturou tente une nouvelle approche, un brin provocatrice : « Pour l’Élysée ? C’est là, à droite. Vous êtes déjà à Matignon ? » ironise-t-il, jouant sur le nom du restaurant. Là encore, silence complet. « Non ? Silence radio ? C’est un peu gênant, j’ai l’impression… », commente-t-il alors face à la caméra, en constatant que personne ne lui répond.
Même Fabien Roussel, habituellement à l’aise avec les médias, reste mutique. L’atmosphère est pesante.
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Marine Tondelier, visiblement agacée, lâche une pique
Refusant d’abandonner, le journaliste suit le petit groupe à distance, cherchant à détendre la situation. « Je vais vous suivre quand même, vous ne m’en voulez pas ? », lance-t-il à Marine Tondelier. Cette dernière, sans masquer son irritation, réplique sèchement : « Ah bah si ! »
Cette phrase, lâchée du tac au tac, a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux. Le ton est sec, le regard froid. La tension est palpable. Larrouturou, conscient du malaise, tente alors de justifier sa présence : « Je ne vais pas insister si vous ne voulez pas parler, je fais juste ma séquence, d’accord ? »
Mais la dirigeante écologiste n’en reste pas là. Avec un sourire crispé et une ironie à peine voilée, elle ajoute : « Bah on va se mettre loin des uns des autres, comme ça vous ne ferez pas d’images. » Une phrase qui déclenche quelques rires gênés dans le cortège, mais qui confirme que le malaise est bel et bien installé.
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Un symbole de la crispation politique actuelle
Au-delà de la séquence amusante pour les téléspectateurs, cette interaction en dit long sur le climat de tension qui règne dans la classe politique française. Depuis plusieurs jours, la gauche tente de maintenir une ligne commune face à un Élysée accusé de marginaliser ses propositions.
Le déjeuner au restaurant Matignon devait symboliser une forme d’unité stratégique entre écologistes, socialistes et communistes. Il s’est finalement transformé en une illustration, malgré eux, de la nervosité ambiante.
Le moment choisi n’a rien arrangé : quelques heures plus tard, Marine Tondelier déclarait à la sortie de la réunion avec Emmanuel Macron que le futur Premier ministre « ne serait pas de gauche ». Une phrase qui résonne désormais avec ironie, quand on repense à ce déjeuner symbolique et au silence gêné qui a suivi.
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Paul Larrouturou, un habitué des séquences politiques
Le journaliste de C à vous, âgé de 38 ans, n’en est pas à son premier coup d’éclat. Habitué des terrains politiques et des réactions à chaud, il s’est fait une spécialité de provoquer des échanges spontanés, parfois mal reçus. Son ton direct et ses remarques souvent piquantes déstabilisent fréquemment les personnalités qu’il croise.
Mais dans ce cas précis, le moment de gêne s’est amplifié par la situation politique elle-même. Les trois dirigeants de gauche, sur le point d’être reçus à l’Élysée pour une réunion décisive, savaient qu’ils seraient observés dans les moindres détails. L’embarras, face à la caméra, traduisait moins un mépris qu’un stress évident.
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Une vidéo qui fait le tour du web
Diffusée sur France 5 dans la soirée, la séquence est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont commenté l’ironie du lieu – « déjeuner à Matignon avant de se plaindre que le Premier ministre ne soit pas de gauche » – tandis que d’autres ont pointé du doigt le comportement du journaliste, jugé intrusif.
Sur X (ancien Twitter), plusieurs soutiens de Marine Tondelier ont pris sa défense : « Franchement, elle a bien fait de l’envoyer promener, il les harcèle à la sortie d’un resto », écrit un internaute. D’autres, au contraire, ont souligné que « refuser de répondre fait encore plus de mal à leur image de transparence ».
Cette polémique illustre une fois de plus le rapport ambivalent entre la classe politique et les médias : entre nécessité de communiquer et crainte d’être piégés par une phrase ou une attitude.
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Une journée décidément sous haute tension
Ce 10 octobre 2025 restera donc comme une journée pleine de symboles. Entre le déjeuner au restaurant Matignon, le malaise face aux caméras et la réunion de crise à l’Élysée, la gauche s’est retrouvée sous les projecteurs malgré elle.
Quelques heures après cet épisode, Marine Tondelier déclarait devant la presse que le Premier ministre choisi par Emmanuel Macron ne serait « pas de [son] camp politique », accentuant le fossé entre l’exécutif et les écologistes.
Ce mélange de tension, d’ironie et de communication ratée résume bien la période actuelle : une crise politique où chaque geste, chaque mot, chaque silence devient un symbole.
En somme, cette scène captée par C à vous illustre parfaitement la nervosité du moment. Une simple sortie de restaurant, devenue séquence virale, a suffi à rappeler à quel point le climat politique français est à vif — et combien, parfois, un déjeuner apparemment anodin peut se transformer en leçon de communication… ou de malaise télévisuel.
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