C’est un véritable séisme dans le paysage audiovisuel français : le 20 Heures de France 2, présenté par Léa Salamé, a dépassé celui de Gilles Bouleau sur TF1 pour la première fois depuis près de trois ans.
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Ce succès retentissant, survenu le mercredi 8 octobre 2025, marque un tournant majeur dans la carrière de la journaliste et dans la bataille historique entre les deux grands journaux télévisés du pays.
Pourtant, au lieu de savourer une victoire totale, le patron de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, a créé la surprise en rendant un hommage appuyé à son concurrent.
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Un record d’audience inédit pour France 2
Ce 8 octobre restera comme une date symbolique dans l’histoire récente de France Télévisions. Le JT de Léa Salamé a attiré 6,81 millions de téléspectateurs, soit 32,4 % de part d’audience, surpassant celui de Gilles Bouleau sur TF1, relégué à la deuxième place.
Un événement rare, qui n’était plus arrivé depuis la Coupe du monde de football 2022, lorsque le calendrier exceptionnel des matchs avait temporairement bouleversé les audiences.
Pour France 2, c’est un véritable exploit : jamais, depuis près de vingt ans, le 20 Heures n’avait connu un tel niveau d’audience. Dans un contexte politique tendu, alors que la France traverse une période d’incertitude institutionnelle, le journal du service public a su convaincre un large public en quête de clarté, de sérieux et de débats approfondis.
Le soir même, Léa Salamé recevait Sébastien Lecornu, ministre des Armées, dans un entretien particulièrement suivi. Un échange dense, tendu et rythmé, où la journaliste a fait preuve de sa marque de fabrique : un mélange d’écoute, de fermeté et de vivacité.
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Un pari risqué devenu triomphe
Arrivée au 20 Heures le 1er septembre 2025, Léa Salamé a pris un risque considérable. Succéder à Anne-Sophie Lapix après une saison difficile, marquée par une chute des audiences et un climat interne tendu, relevait du défi.
« Je suis très impressionné par la qualité de leur travail ».
— Julien (@JulienHut1) October 9, 2025
Ce n’est pas moi qui le dit, mais Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes et des programmes de France Télévisions, dans une itw à Puremédias, à propos du 20h… de #TF1.
1.5M de personnes séparent les 2 JT. pic.twitter.com/7A1pz7zCvG
Le journal de France 2 avait perdu près de la moitié de son audience en un an, atteignant des niveaux historiquement bas avec à peine 3,3 millions de téléspectateurs à la fin de l’été.
Un mois plus tard, le pari semble non seulement gagné, mais brillamment remporté. Grâce à son ton plus direct, sa présence affirmée et sa curiosité naturelle, Léa Salamé a réussi à recréer un lien avec les téléspectateurs.
Son patron, Stéphane Sitbon-Gomez, n’a pas caché sa fierté :
“Hier, Léa Salamé a battu un record historique pour France 2. Depuis 2006, il y avait eu beaucoup de formules, mais jamais le 20 Heures n’avait atteint un tel niveau. C’est la force de Léa : elle met son intelligence au service de l’éditorial.”
Cette reconnaissance publique illustre à quel point le service public mise sur la journaliste, déjà pilier de la matinale de France Inter et visage familier de Quelle Époque ! sur France 2.
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Un redressement spectaculaire pour France Télévisions
Il faut dire que la chaîne était en situation d’urgence avant son arrivée. Les audiences du JT de France 2 étaient en chute libre depuis plusieurs saisons, creusant un fossé inquiétant avec TF1. L’objectif de Stéphane Sitbon-Gomez était clair : relancer la dynamique et redonner confiance aux équipes.
“Nous étions dans une situation d’alerte,” confie-t-il dans son entretien à Puremédias. “Mais depuis septembre, on progresse. La dernière semaine est éclatante. Contrairement à ce que j’ai pu lire, la tranche 20h-21h est en nette hausse par rapport à septembre 2024.”
Ce rebond spectaculaire repose sur plusieurs piliers : un format resserré, une hiérarchisation plus claire de l’information, et la personnalité de Léa Salamé, capable d’alterner empathie et fermeté.
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Un compliment inattendu pour le rival de TF1
Si cette victoire ponctuelle a de quoi réjouir France 2, le patron du groupe public a néanmoins surpris en saluant la qualité du travail de Gilles Bouleau, son rival direct. Un geste rare dans un secteur où la concurrence entre chaînes reste féroce.
“Je suis très impressionné par la qualité du travail de Gilles Bouleau. Il est installé depuis 13 ans, ce n’est pas rien. L’écart ne s’est creusé que récemment. TF1 récolte les fruits d’une stratégie de long terme.”
Une phrase lourde de respect, mais aussi révélatrice d’un état d’esprit : celui d’une compétition saine entre deux journalistes chevronnés, chacun à la tête de son navire.
Cette reconnaissance du travail du présentateur du 20 Heures de TF1 a étonné le milieu. Car, depuis des décennies, la rivalité entre les deux journaux télévisés structure les soirées des Français : d’un côté le service public, de l’autre la première chaîne privée d’Europe.
Léa Salamé, la nouvelle figure forte de l’info
Si certains doutaient de sa légitimité à endosser le costume de grande présentatrice du JT, Léa Salamé a rapidement fait taire les critiques. Sa force ? Un style bien à elle : incisif mais humain, analytique sans être professoral.
Habituée aux débats politiques depuis ses années dans On n’est pas couché ou Élysée 2022, elle apporte un souffle moderne et une touche de spontanéité à une édition longtemps perçue comme rigide.
Sa manière de mener ses interviews, entre rigueur et vivacité, séduit un public plus jeune, tandis que son professionnalisme rassure les téléspectateurs fidèles. Elle incarne à la fois la continuité du journalisme exigeant de France 2 et un renouveau assumé.
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Un succès qui relance la bataille du 20 Heures
Ce succès inattendu ne signe pas pour autant la fin de la domination de TF1. En moyenne, Gilles Bouleau conserve encore une avance solide, d’environ 1,5 million de téléspectateurs. Mais cette percée de France 2 prouve qu’un basculement est possible.
Dans une ère où les usages évoluent, où le public s’informe autant en ligne qu’à la télévision, réussir à créer l’événement sur un JT relève presque de l’exploit. Et Léa Salamé vient de le faire.
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Un climat médiatique sous tension
Ce duel symbolique intervient dans un contexte politique et médiatique particulièrement tendu. Les Français sont en quête d’informations fiables, d’analyses claires, et d’une parole journalistique incarnée.
C’est ce que souligne Stéphane Sitbon-Gomez :
“Les téléspectateurs reconnaissent la sincérité et l’engagement. Léa Salamé a su incarner ces valeurs à un moment où l’information doit redevenir une boussole.”
Son message traduit aussi une vision plus large du rôle du service public : celui d’offrir une alternative forte face aux chaînes privées, tout en respectant la concurrence.
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En résumé
Léa Salamé a relevé un défi que beaucoup pensaient impossible : redonner vie au 20 Heures de France 2. En un mois seulement, elle a réinstallé le journal dans la course, jusqu’à détrôner le géant Gilles Bouleau le temps d’une soirée historique.
Mais la véritable surprise vient sans doute de son patron, Stéphane Sitbon-Gomez, qui, loin de triompher avec arrogance, a préféré saluer le travail de son concurrent. Une attitude rare, empreinte d’élégance et de respect professionnel, qui en dit long sur la transformation du paysage médiatique français.
D’un côté, France 2 célèbre son renouveau. De l’autre, TF1 reste un mastodonte solide. Et au milieu, deux figures charismatiques, Léa Salamé et Gilles Bouleau, incarnent deux visions du journalisme : la rigueur et la chaleur, la stabilité et le mouvement.
Une chose est sûre : la bataille du 20 Heures ne fait que commencer.
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