La crise politique qui secoue la France depuis plusieurs jours semble amorcer un tournant. Après la démission de Sébastien Lecornu, le président Emmanuel Macron a décidé de ne pas dissoudre l’Assemblée nationale, privilégiant la recherche d’un nouvel équilibre gouvernemental.
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L’Élysée a confirmé mercredi soir que le nom du prochain Premier ministre serait dévoilé d’ici 48 heures, soit au plus tard vendredi soir.
Cette décision marque la volonté du chef de l’État de rétablir une stabilité institutionnelle rapide, après des négociations intenses menées par Sébastien Lecornu depuis son départ de Matignon.
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Emmanuel Macron renonce à la dissolution de l’Assemblée
Face à l’impasse politique qui perdurait depuis plusieurs jours, de nombreux observateurs s’attendaient à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale — scénario explosif qui aurait entraîné des élections législatives anticipées.
Mais après avoir étudié les conclusions remises par Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a choisi une voie plus apaisée : la recherche d’un nouveau gouvernement de stabilité, capable d’assurer l’adoption du budget 2026 avant la fin de l’année.
Dans un communiqué diffusé mercredi soir, l’Élysée a salué « le travail mené par Sébastien Lecornu ces dernières 48 heures » et indiqué que le président avait pris connaissance des conclusions de sa mission exploratoire.
Ces conclusions font état de trois constats majeurs :
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Une majorité de députés opposés à la dissolution,
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L’existence d’une plateforme de stabilité parlementaire,
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Et la possibilité d’adopter un budget avant le 31 décembre.
En clair, le chef de l’État estime qu’une marge de manœuvre politique demeure, et qu’un nouveau Premier ministre peut encore obtenir la confiance du Parlement sans passer par les urnes.
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Un Premier ministre et peut-être un gouvernement d’ici vendredi soir
La présidence de la République a été claire : le nouveau locataire de Matignon sera nommé d’ici 48 heures, et il n’est pas exclu que la composition du gouvernement soit elle aussi révélée avant le week-end.
Un proche du chef de l’État précise néanmoins qu’« aucune certitude n’existe encore » sur ce second point.
Ce calendrier resserré témoigne de la volonté d’Emmanuel Macron de reprendre la main après plusieurs jours d’incertitude et de tensions politiques. Le président souhaite tourner la page Lecornu au plus vite, tout en affichant une image de fermeté et de continuité institutionnelle.
Ce jeudi soir, le chef de l’État doit d’ailleurs présider la cérémonie d’entrée au Panthéon de Robert Badinter, un moment symbolique fort qui pourrait être l’occasion d’un message d’unité et de rassemblement.
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Sébastien Lecornu met fin à sa mission
Invité du journal de 20 heures de France 2, mercredi soir, Sébastien Lecornu a confirmé avoir achevé sa mission. « J’ai dit au président de la République que les perspectives de dissolution s’éloignaient et que je pense que la situation permet de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures », a-t-il déclaré avec un ton ferme et apaisé.
Interrogé sur la possibilité d’être reconduit à Matignon, l’ancien Premier ministre a été catégorique :
« Je ne cours pas après le job. Ma mission est terminée. »
Une phrase lourde de sens, qui semble marquer un véritable passage de témoin. Lecornu, qui avait accepté la charge de piloter les consultations entre les différents groupes politiques, quitte la scène avec la satisfaction d’avoir, selon ses proches, « ouvert la voie à une solution de compromis ».
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Une recherche d’équilibre dans un climat tendu
En choisissant de ne pas dissoudre l’Assemblée, Emmanuel Macron joue une carte stratégique. Une dissolution, à ce stade, aurait été perçue comme un aveu d’échec politique, voire comme une fuite en avant risquée dans un contexte économique et social tendu.
Les marchés, déjà nerveux, surveillent de près la situation à Paris, tout comme les partenaires européens du pays. Le président opte donc pour une approche plus pragmatique : celle de l’apaisement, en formant un gouvernement de coalition ou de compromis susceptible de rallier une majorité relative au Palais Bourbon.
Selon plusieurs sources proches du pouvoir, les discussions en coulisse se poursuivent avec plusieurs personnalités susceptibles d’incarner ce nouveau cap. Le profil recherché serait celui d’une figure « d’expérience, consensuelle et capable de dialoguer avec tous les partis républicains ».
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Vers un gouvernement de stabilité ?
Cette stratégie s’inscrit dans la continuité de la ligne adoptée par Emmanuel Macron depuis la dissolution de 2024 : tenter de trouver un centre de gravité politique entre les blocs rivaux de l’hémicycle.
Les scénarios évoqués vont d’un gouvernement technique de transition à un gouvernement politique de large ouverture, selon les résultats des négociations finales.
Un proche du président confiait mercredi soir :
« Le président sait qu’il n’a plus le luxe du temps. Chaque jour d’attente alourdit la crise. Il veut un Premier ministre capable de parler à tous, pas un nom symbolique mais une personnalité d’équilibre. »
Ce choix, attendu avec impatience, devrait être rendu public avant vendredi soir, selon le calendrier annoncé.
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En résumé
Après la démission de Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a choisi d’écarter la dissolution de l’Assemblée nationale et d’opter pour la nomination d’un nouveau Premier ministre d’ici 48 heures.
L’objectif : rétablir la stabilité, assurer l’adoption du budget 2026 et apaiser un climat politique sous tension. Sébastien Lecornu, mission accomplie, se retire du jeu, tandis que les regards se tournent désormais vers l’Élysée.
La France s’apprête à découvrir, dans les toutes prochaines heures, le visage de celui — ou celle — qui devra tenter de restaurer la confiance et l’équilibre politique à Matignon.
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