Une nouvelle polémique secoue le monde du streaming et des réseaux sociaux. Cette fois-ci, c’est Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX, qui est à l’origine de la controverse.
Sur X (ancien Twitter), l’homme le plus riche du monde a lancé un appel au boycott de Netflix, accusant la plateforme de « nuire à la santé des enfants » en diffusant une série animée jugée trop inclusive.
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Une série pour enfants au cœur de la tempête
Tout est parti de Dead End : Paranormal Park, un dessin animé disponible sur Netflix. La série raconte les aventures de Barney, un adolescent transgenre, et de Norma, une jeune fille autiste, confrontés à des phénomènes surnaturels dans un parc hanté.
Conçue pour un public familial dès l’âge de 7 ans, l’œuvre se veut représentative de la diversité et prône des messages d’acceptation et d’ouverture.
Mais cette approche ne passe pas pour Elon Musk, qui a dénoncé ce contenu comme une tentative d’imposer une « idéologie trans » aux enfants. Pour lui, la présence d’un héros transgenre dans une série destinée à la jeunesse n’est « pas normale ».
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Un appel direct à résilier son abonnement
« Annulez Netflix pour la santé de vos enfants », a tweeté Elon Musk en début de semaine. Pour appuyer son message, il a partagé la publication d’un utilisateur affirmant avoir mis fin à son abonnement à cause de ce contenu « pro-trans ». Musk a précisé qu’il avait lui-même suivi le même chemin.
Rapidement, le milliardaire a enchaîné plusieurs messages allant dans ce sens, encourageant ses abonnés à abandonner la plateforme de streaming. Ces appels au boycott ont eu un impact concret : le cours de l’action Netflix a reculé en Bourse. Après une baisse de 2,33 % mercredi, le titre a encore chuté de 1,23 % jeudi à Wall Street.
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Un positionnement de plus en plus politique
Depuis plusieurs mois, Elon Musk adopte une rhétorique de plus en plus marquée à droite de l’échiquier politique américain. Il reprend régulièrement des thèmes chers à l’extrême droite américaine : critique des politiques d’inclusion, dénonciation de « l’endoctrinement » supposé des enfants par la communauté LGBT+, et plaidoyer pour un retour aux valeurs traditionnelles.
Ce positionnement est d’autant plus remarqué qu’il entre en résonance avec des décisions politiques récentes. Dès son retour à la présidence, en janvier 2025, Donald Trump a signé un décret fédéral imposant que l’administration américaine ne reconnaisse que le sexe assigné à la naissance.
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Une fracture familiale douloureuse
L’attitude d’Elon Musk sur les questions transgenres est aussi marquée par une histoire personnelle complexe. L’un de ses enfants, Vivian Wilson (née Xavier Alexander Musk), a publiquement fait sa transition et a obtenu en justice le droit d’abandonner le nom de son père pour prendre celui de sa mère.
Depuis, Vivian a coupé les ponts avec le milliardaire, affirmant ne plus vouloir être associée à lui « sous aucune forme ». De son côté, Elon Musk a publiquement déclaré que sa fille n’était « pas une fille », une affirmation qui a choqué une partie de l’opinion et renforcé l’image clivante du chef d’entreprise.
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Des réactions et des inquiétudes
L’appel au boycott lancé par Musk a suscité de vives réactions. D’un côté, certains internautes l’ont applaudi, partageant leur inquiétude quant à l’exposition des enfants à des thématiques liées au genre et à l’identité.
De l’autre, de nombreuses voix dénoncent une attaque frontale contre la communauté LGBT+ et une remise en cause du droit à la représentation pour les enfants différents.
L’association GLAAD, qui défend les droits des personnes LGBT+, a rappelé que les violences et incidents visant les personnes transgenres avaient augmenté de 14 % aux États-Unis entre mai 2024 et avril 2025. Elle considère que les déclarations d’influenceurs et personnalités publiques comme Musk alimentent un climat délétère et dangereux.
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Netflix fragilisé par la polémique
Pour Netflix, cette nouvelle polémique arrive à un moment délicat. Déjà sous pression face à la concurrence des plateformes comme Disney+, Prime Video ou encore Apple TV+, le géant du streaming voit son image bousculée par les critiques d’une personnalité aussi influente qu’Elon Musk.
L’impact financier reste encore limité, mais la baisse du titre en Bourse montre que les investisseurs ne prennent pas ces controverses à la légère. Surtout, la question de la représentation des minorités à l’écran est devenue un terrain de bataille culturelle aux États-Unis, et Netflix se retrouve une fois de plus en première ligne.
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En bref
L’appel au boycott de Netflix lancé par Elon Musk révèle une nouvelle fracture culturelle et politique. À travers une série animée inclusive, le patron de Tesla met en lumière sa lutte contre ce qu’il considère comme une « idéologie trans imposée aux enfants ». Mais derrière ses prises de position, c’est toute la question de la représentation, de la liberté artistique et de la responsabilité des plateformes qui se trouve posée.
Alors que Netflix défend ses choix éditoriaux et que les débats font rage sur les réseaux sociaux, une chose est certaine : Elon Musk n’a pas fini de faire parler de lui.
Et chaque coup de gueule du milliardaire, qu’il vise la politique, la technologie ou la culture, continue de secouer l’opinion publique comme les marchés financiers.
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