Beauté

« Des risques inacceptables » : l'alerte choc de l’Anses sur une molécule largement utilisée dans les produits solaires et les cosmétiques

20 octobre 2025 - 13 : 17
par Mylène L’Anses alerte sur l’octocrylène, une molécule utilisée comme filtre solaire dans de nombreux cosmétiques. Risques pour la santé et l’environnement, coûts de reformulation : tout ce qu’il faut savoir.

C’est une alerte sanitaire qui pourrait bouleverser l’industrie cosmétique européenne. Ce mardi 2 octobre, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié un avis concernant l’octocrylène, une molécule largement utilisée dans les produits solaires et de nombreux cosmétiques.

Des risques inacceptables : l'alerte choc de l’Anses sur une molécule largement utilisée dans les produits solaires et les cosmétiques

Selon l’agence, cette substance présente à la fois des risques environnementaux majeurs et des dangers potentiels pour la santé humaine.

Lire aussi : Les salaires de Léa Salamé et Élise Lucet font polémique, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme

L’octocrylène, un filtre solaire omniprésent

Si le nom « octocrylène » n’évoque pas grand-chose au grand public, cette molécule est pourtant présente dans des centaines de produits du quotidien :

  • les crèmes solaires, où elle joue le rôle de filtre UV pour protéger la peau des rayons nocifs du soleil

  • les crèmes de jour, où elle stabilise les formules

  • certains parfums et produits de maquillage

Sa fonction principale est d’absorber les rayonnements ultraviolets, empêchant ainsi les coups de soleil et le vieillissement prématuré de la peau. Mais selon l’Anses, cette molécule cacherait des effets indésirables préoccupants.

Lire aussi : Salaires du JT : combien gagnent réellement Anne‑Claire Coudray, Gilles Bouleau et Laurent Delahousse ?

Des risques environnementaux jugés « inacceptables »

Le rapport de l’Anses, fondé sur plus de dix années d’études, est sans appel : l’octocrylène représente un danger majeur pour les écosystèmes aquatiques.

Lorsqu’une personne se baigne en mer, en piscine ou en rivière après avoir appliqué une crème solaire contenant ce filtre, des résidus d’octocrylène sont immédiatement dispersés dans l’eau. Mais même hors baignade, la molécule se retrouve dans les réseaux d’eaux usées via les douches et finit par atteindre les cours d’eau.

Résultat : une contamination directe des organismes aquatiques, avec des conséquences graves sur leur croissance et leur reproduction. Le rapport évoque également un danger pour les organismes associés aux sédiments et, par extension, un risque pour les chaînes alimentaires entières.

Lire aussi : Voici le salaire astronomique que Léa Salamé a refusé chez BFMTV pour présenter le JT de France 2

Un danger aussi pour la santé humaine

Au-delà de l’environnement, l’Anses met en lumière des risques non négligeables pour la santé. L’octocrylène est suspecté de provoquer :

  • une toxicité pour la thyroïde, avec un impact possible sur le système hormonal

  • une toxicité pour la reproduction, bien que les recherches se poursuivent

  • des effets de perturbateur endocrinien, capables de déséquilibrer le fonctionnement naturel des hormones

Ces conclusions s’inscrivent dans une tendance plus large de méfiance vis-à-vis des filtres chimiques utilisés en cosmétique, déjà critiqués par certaines associations de consommateurs et ONG environnementales.

Lire aussi : « C’est dangereux » : Michel Drucker face aux critiques sur sa fortune colossale

Une restriction à l’échelle européenne

Face à ces constats, l’Anses estime qu’une restriction européenne de l’usage de l’octocrylène est la mesure « la plus appropriée ». Cette demande s’inscrit dans une logique communautaire, afin d’éviter que des produits nocifs continuent à circuler sur le marché de l’Union européenne.

La mise en place d’une telle restriction passerait par l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) et impliquerait une réforme progressive des formulations cosmétiques.

Lire aussi : Voici le salaire de Jean-Pierre Foucault pour présenter le Loto, et il fait beaucoup réagir les internautes

Un coût économique important pour l’industrie

Pour les industriels, cette évolution ne sera pas sans conséquences financières. L’Anses a chiffré le coût d’une reformulation massive des produits cosmétiques contenant de l’octocrylène :

  • Sur une période de transition de 2 ans, le coût total serait d’environ 254 millions d’euros.

    • dont 111 millions d’euros pour la reformulation des produits

    • dont 242,47 millions d’euros pour le coût des nouvelles matières premières nécessaires

  • Sur une période de 5 ans, le coût serait réduit à environ 165,74 millions d’euros, grâce à un étalement et à une meilleure anticipation.

Ces chiffres colossaux traduisent l’ampleur de la dépendance de l’industrie à cette molécule.

Lire aussi : Cyril Hanouna obligé de s’expliquer avec les forces de l’ordre : la police intervient en pleine émission

Un impact limité pour les consommateurs

Si l’annonce peut inquiéter, l’Anses se veut rassurante pour les usagers. En pratique, les répercussions économiques sur le prix final des cosmétiques seraient minimes.

En effet, le coût-formule d’un produit cosmétique vendu en France ne représente que 7 à 14 % du prix payé par le consommateur. Même en cas de reformulation, l’impact sur les prix restera donc marginal. Les produits solaires et autres crèmes resteront accessibles au grand public.

Lire aussi : Les salaires de Léa Salamé et Élise Lucet font polémique, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme

Une pression croissante sur l’industrie cosmétique

L’alerte de l’Anses s’ajoute à une longue liste de critiques adressées depuis plusieurs années à l’industrie cosmétique. Déjà pointée du doigt pour l’usage de parabènes, de sels d’aluminium ou encore de silicones, elle doit désormais revoir en profondeur sa dépendance aux filtres chimiques.

Pour les fabricants, cette décision implique de trouver rapidement des alternatives sûres et efficaces. Des pistes existent déjà, notamment l’utilisation de filtres minéraux comme le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc, qui reflètent les rayons UV au lieu de les absorber. Mais ces solutions posent elles-mêmes des défis techniques et esthétiques (texture, effet blanchissant, efficacité variable).

Lire aussi : « C’est dangereux » : Michel Drucker face aux critiques sur sa fortune colossale

Un enjeu de santé publique et environnementale

L’avis de l’Anses dépasse le simple cadre cosmétique. Il pose une question plus large : comment concilier la protection de la peau contre le soleil – essentielle pour prévenir les cancers cutanés – et la protection de l’environnement ?

Car si les filtres chimiques comme l’octocrylène sont remis en cause, ils jouent un rôle vital dans la lutte contre les cancers de la peau, en forte augmentation depuis plusieurs décennies. Les alternatives devront donc être à la fois sûres, efficaces et respectueuses de l’environnement.

Lire aussi : Voici le salaire de Jean-Pierre Foucault pour présenter le Loto, et il fait beaucoup réagir les internautes

Et après ?

L’avis de l’Anses pourrait être le déclencheur d’un grand mouvement de transition dans l’industrie cosmétique. Si la recommandation est suivie au niveau européen, les fabricants devront s’adapter dans un délai de 2 à 5 ans.

Pour les consommateurs, le changement sera quasiment invisible à court terme, mais pourrait aboutir à une meilleure transparence des formulations et à des produits plus respectueux de la santé et de la planète.

Lire aussi : Cyril Hanouna obligé de s’expliquer avec les forces de l’ordre : la police intervient en pleine émission

En résumé

La molécule octocrylène, utilisée comme filtre solaire dans une large gamme de produits cosmétiques, est aujourd’hui dans le viseur de l’Anses. Jugée dangereuse pour les écosystèmes aquatiques et suspectée d’effets néfastes sur la santé humaine, elle pourrait bientôt être restreinte à l’échelle européenne.

Si cette transition représente un coût important pour l’industrie, son impact sera minime pour les consommateurs. Une étape supplémentaire vers des cosmétiques plus sûrs, mais aussi un défi immense pour les fabricants appelés à innover.

Découvrez maintenant Salaires du JT : combien gagnent réellement Anne‑Claire Coudray, Gilles Bouleau et Laurent Delahousse ? et Voici le salaire astronomique que Léa Salamé a refusé chez BFMTV pour présenter le JT de France 2.

Lire aussi : « C’est dangereux » : Michel Drucker face aux critiques sur sa fortune colossale

Ajouter les points
0
Points
Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!