Le débat autour des notes de frais d’Anne Hidalgo prend une tournure toujours plus électrique. Révélées par Mediapart le 16 septembre, ces dépenses — estimées à 210 000 euros entre 2020 et 2024 — provoquent une tempête médiatique.
Si la maire de Paris crie à la calomnie et annonce porter plainte contre X, son avocat, Me Patrick Klugman, a littéralement perdu son calme face aux caméras de BFMTV. Un épisode qui en dit long sur la tension qui entoure désormais ce dossier brûlant.
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Les révélations de mediapart qui ont mis le feu aux poudres
Tout est parti d’une enquête fouillée de Mediapart, qui a mis en lumière les frais de représentation engagés par Anne Hidalgo au cours de son mandat. Selon les documents révélés, près de 84 200 euros auraient été dépensés pour sa garde-robe, entre vêtements, accessoires et autres achats liés à son image publique. En parallèle, des factures liées à ses déplacements, notamment lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, viennent grossir la facture globale.
De quoi déclencher un véritable séisme politique. L’opposition parisienne n’a pas tardé à s’emparer du sujet, dénonçant des dépenses jugées « indécentes » en pleine crise sociale. Mais pour Anne Hidalgo, ces accusations ne sont rien d’autre que de la désinformation visant à entacher son image.
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La défense musclée de l’avocat d’Anne Hidalgo
Face à la polémique, l’élue a mandaté son avocat pour défendre son honneur. Invité sur BFMTV, Patrick Klugman n’a pas mâché ses mots. Dès le début de l’entretien, le juriste s’est montré déterminé à rétablir ce qu’il considère comme la vérité. « Où est-ce que dans notre débat il y a un manquement sur la transparence ? Est-ce que des dépenses ont été faites de manière occulte ? Non. Est-ce qu'il y a des dépenses qui sont cachées ? Non. Est-ce qu'il y a des dépenses qui sont justifiées ? Oui », a-t-il martelé face au journaliste, visiblement agacé.
Le ton est vite monté lorsque l’animateur de la chaîne a insisté sur certains points sensibles du dossier. L’avocat s’est alors lancé dans une tirade passionnée, allant jusqu’à rappeler les conditions dans lesquelles sa cliente avait dû préparer son apparition officielle lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Tokyo.
Les dépenses à Tokyo, point de crispation majeur
C’est précisément le chapitre des 12 687 euros de frais engagés à Tokyo qui concentre les critiques. Coiffeur, préparation et dépenses diverses : pour ses détracteurs, ces montants sont difficilement justifiables. Mais pour l’avocat, ces frais s’expliquent par le caractère exceptionnel de l’événement. « C’était les Jeux Olympiques, a rappelé Me Klugman. Est-ce que c’est un scandale qu’à trois reprises, elle ait dû aller chez le coiffeur avant de recevoir, en tant que maire de Paris, le drapeau olympique devant deux milliards de spectateurs ? », a-t-il lancé, visiblement excédé.
L’accusation d’« épilation intégrale » qui a mis le feu aux poudres
Mais le moment le plus marquant de l’interview restera sans doute cette réplique cinglante de l’avocat, qui a fini par reprendre de volée le journaliste de BFMTV. Alors que celui-ci évoquait des dépenses dans des boutiques de luxe parisiennes, Patrick Klugman a lâché : « Je vous parle de Tokyo parce que ça finit sous l’accusation d’épilation intégrale aux frais du contribuable ! » Une phrase choc qui a immédiatement fait réagir sur les réseaux sociaux, où l’expression a tourné en boucle. Pour l’avocat, le véritable scandale réside dans la disproportion des critiques et dans la tournure caricaturale que prend désormais l’affaire.
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Un débat qui dépasse le cadre des finances
Cette séquence illustre à quel point l’affaire dépasse aujourd’hui le simple cadre des notes de frais. Au-delà des chiffres, c’est l’image d’Anne Hidalgo qui se joue, alors même que son mandat à la tête de la capitale arrive à un tournant décisif. La maire de Paris, qui avait déjà essuyé de vives critiques lors de sa candidature à la présidentielle de 2022, voit à nouveau sa crédibilité attaquée. Et cette fois, le front médiatique semble particulièrement virulent.
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En résumé
Entre les révélations de Mediapart, la plainte annoncée par Anne Hidalgo et la défense enflammée de son avocat, la polémique est loin d’être close. Ce qui devait être un débat sur la transparence des finances publiques se transforme désormais en bataille médiatique où chaque mot compte. Et si le sujet des notes de frais de la maire de Paris restera sans doute un enjeu politique, nul doute que cette fameuse expression d’« épilation intégrale » marquera durablement les esprits et continuera d’alimenter les conversations bien au-delà des plateaux télévisés.
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