Depuis plusieurs semaines, les consommateurs, et en particulier les jeunes parents, se plaignent de ne plus trouver d’eau Mont Roucous dans les rayons.
Cette eau minérale naturelle, réputée pour sa faible teneur en sels minéraux et plébiscitée pour l’alimentation des nourrissons, est victime de son succès.
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Une production limitée par décision préfectorale
Puisée à la source dans les Monts de Lacaune, dans le Tarn, l’eau Mont Roucous bénéficie d’une réputation unique. Mais son exploitation est soumise à une contrainte administrative : la préfecture a fixé un plafond annuel de 180 millions de bouteilles. Une fois ce quota atteint, la production doit s’arrêter. Résultat, chaque année, la même situation se reproduit : à partir de la fin de l’automne, les rayons se vident, les stocks s’épuisent en quelques heures et les consommateurs, inquiets, se tournent vers le stockage ou les achats massifs dès qu’ils trouvent quelques bouteilles.
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Une eau plébiscitée par les parents de bébés
La pénurie est d’autant plus frustrante que l’eau Mont Roucous est largement conseillée pour la préparation des biberons. Grâce à sa faible teneur en calcium et en sodium, elle est particulièrement adaptée aux besoins des nourrissons. Les parents, soucieux de la santé et du confort de leurs enfants, privilégient donc cette eau par rapport à d’autres marques, ce qui accentue encore la demande. Cette spécificité médicale et nutritionnelle explique que les ruptures de stock touchent davantage les familles que les consommateurs occasionnels.
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Une manne financière pour la commune de Lacaune
La commune de Lacaune, où se situe la source, bénéficie directement de cette activité. Grâce à une surtaxe appliquée sur les ventes d’eau minérale, elle perçoit chaque année entre 1,1 et 1,2 million d’euros, une ressource considérable pour une petite ville. Robert Bousquet, le maire, se dit favorable à une augmentation du prélèvement. Pour lui, cette activité est « une mine d’or pour nos emplois et pour nos finances ». La société Mont Roucous emploie en effet une cinquantaine de personnes, dont une trentaine au siège local, contribuant ainsi à l’économie du territoire.
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Une frustration qui monte chez les consommateurs
Pour les clients, la situation est difficile à vivre. Certains dénoncent une injustice d’accès, estimant que seuls ceux qui peuvent se déplacer rapidement ou acheter en grande quantité parviennent à se procurer quelques packs. D’autres redoutent une spéculation, avec des prix plus élevés dans certaines enseignes ou sur Internet. Face à cette colère, Mont Roucous recommande aux consommateurs de vérifier la disponibilité des bouteilles en ligne, notamment via les drives des grandes surfaces, et de contacter les magasins avant de se déplacer. La marque assure que les livraisons vont reprendre progressivement, mais le retour à la normale ne sera effectif qu’avec le redémarrage de la production annuelle.
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Une pénurie récurrente appelée à durer
En l’état, tant que le plafond de prélèvement restera fixé à 180 millions de bouteilles, la pénurie récurrente de fin d’année semble inévitable. Une hausse des quotas nécessiterait une nouvelle décision administrative, et impliquerait de vérifier l’impact écologique sur la ressource. Entre la demande croissante, la frustration des consommateurs et les intérêts financiers locaux, le débat autour de l’eau Mont Roucous illustre à quel point un produit du quotidien peut devenir un enjeu économique, politique et social.
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