Les Emmy Awards 2025, qui se sont tenus à Los Angeles ce dimanche soir, ont livré un palmarès riche en émotions et en surprises. Si la cérémonie est toujours scrutée pour ses récompenses prestigieuses, elle a cette année été dominée par deux séries au style radicalement différent : la mini-série Adolescence, qui a raflé huit prix, et la comédie The Studio, véritable raz-de-marée sur Apple TV+.
Adolescence, la série phénomène qui captive et dérange
Avec huit récompenses majeures, Adolescence s’impose comme la grande gagnante de cette édition. Cette mini-série britannique produite par Netflix raconte l’histoire d’un adolescent de 13 ans accusé du meurtre d’une camarade de classe. Au-delà de l’intrigue, elle s’attaque de front à des sujets brûlants : l’impact des réseaux sociaux, la montée des discours masculinistes, et la fragilité psychologique des jeunes face à ces influences.
Sa force tient aussi dans son dispositif audacieux : chaque épisode est filmé en un seul plan-séquence, plongeant le spectateur dans une immersion totale, presque suffocante. Une approche qui a séduit aussi bien les critiques que le public. Récompensée comme meilleure mini-série, la production a également brillé grâce à son casting. Stephen Graham a été sacré meilleur acteur pour son rôle bouleversant de père dépassé par les agissements de son fils. Les seconds rôles, incarnés par Erin Doherty et Owen Cooper, ont eux aussi été couronnés. Ce dernier, âgé d’à peine 15 ans, est devenu le plus jeune acteur de l’histoire des Emmy à recevoir une statuette. Un symbole fort qui inscrit déjà son nom dans l’histoire du petit écran.
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Un impact sociétal au-delà des écrans
Le succès d’Adolescence dépasse le cadre artistique. Dès sa diffusion, la série a provoqué de vifs débats de société au Royaume-Uni et bien au-delà. Elle a mis en lumière les angoisses d’une génération confrontée à des contenus en ligne radicaux, mais aussi l’impuissance de certains parents face à l’univers numérique de leurs enfants. Stephen Graham l’a souligné lors de son discours : « Nous ne nous attendions pas à ce que notre petite émission ait un tel impact. » Les spectateurs ont été nombreux à témoigner sur les réseaux sociaux, certains expliquant que la série les avait poussés à dialoguer davantage avec leurs enfants sur leur rapport à Internet. Cette dimension quasi pédagogique, mêlée à une esthétique audacieuse, a fait d’Adolescence une œuvre incontournable, portée par une génération d’acteurs qui redéfinit déjà les codes du drame télévisuel.
The Studio, la comédie qui redonne vie à Hollywood
À l’autre bout du spectre, The Studio a marqué les esprits avec un triomphe sans précédent. Cette satire grinçante d’Apple TV+ plonge le spectateur dans les coulisses parfois absurdes de l’industrie hollywoodienne. La série a décroché 13 trophées, un record pour une première saison dans la catégorie comédies. Une pluie de récompenses qui a confirmé l’intuition des critiques, déjà conquis par la finesse de son écriture et son humour corrosif. Son co-créateur Seth Rodgen a été élu meilleur acteur, grâce à une interprétation drôle et touchante d’un directeur créatif maladroit, à la fois attachant et ridicule. La série a également été primée pour sa réalisation et son scénario, des éléments qui en font une œuvre hybride : entre lettre d’amour à Hollywood et critique mordante de ses travers, de ses hypocrisies et de ses illusions.
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Hacks et le triomphe d’une actrice incontournable
Si Adolescence et The Studio ont monopolisé l’attention, une autre série a su se faire une place au palmarès : Hacks. Portée par la talentueuse Jean Smart, déjà récompensée à plusieurs reprises pour ce rôle, la série lui a offert un quatrième Emmy de la meilleure actrice. Dans cette comédie, elle incarne une icône du stand-up vieillissante, confrontée au besoin de se réinventer grâce à une jeune assistante, jouée par Hannah Einbinder. Cette dernière a elle aussi brillé en remportant le prix du meilleur second rôle féminin, confirmant la solidité du duo qui fait battre le cœur de la série.
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Une cérémonie historique et pleine de symboles
L’édition 2025 des Emmy Awards restera sans doute dans les mémoires comme celle d’une rupture générationnelle. Entre la noirceur glaçante et terriblement actuelle d’Adolescence, le cynisme réjouissant de The Studio et la confirmation d’une actrice iconique comme Jean Smart, la télévision américaine et internationale montre une vitalité sans égale. Cette cérémonie aura surtout mis en avant la capacité des séries à provoquer des débats, à faire réfléchir et à bousculer les spectateurs bien au-delà du divertissement. De la brutalité des réalités adolescentes aux coulisses étincelantes mais fragiles d’Hollywood, les récits télévisés n’ont jamais semblé aussi puissants ni aussi nécessaires.
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