"C’est la jalousie" : Pascal Praud réplique face aux attaques de la CGT de France Télévisions contre Léa Salamé

À peine installée à la présentation du "20 Heures" de France 2, Léa Salamé se retrouve au centre d’une polémique médiatique et syndicale. La journaliste, qui a succédé à Anne-Sophie Lapix, a été la cible d’un communiqué particulièrement virulent signé par la CGT de France Télévisions. En cause : la couverture du mouvement "Bloquons tout !" dans l’édition du 10 septembre, accusée d’être biaisée et trop centrée sur les perturbations causées par la mobilisation.

Face à ce tir groupé, un soutien inattendu est venu de Pascal Praud, figure emblématique du paysage audiovisuel français, qui n’a pas mâché ses mots pour prendre la défense de sa consœur.

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Un communiqué syndical qui fustige la ligne du 20 Heures

Dans son texte, la CGT de France Télévisions a accusé le JT de 20 Heures de tourner "le dos à cette population française qui continue de défendre le droit légitime de manifester". Selon le syndicat, l’édition du 10 septembre aurait sacrifié l’équilibre journalistique pour se concentrer uniquement sur le maintien de l’ordre et les désagréments pour "la France qui travaille".

Le communiqué dénonce un choix éditorial jugé "partisan" et motivé par une logique de compétition avec TF1. Le ton est sans appel : "Pour tenter de gagner le Graal de la meilleure audience devant TF1, la direction de l'information semble avoir misé sur tout ce qu'il y a de plus rance dans le spectre des opinions politiques." Une accusation lourde, laissant entendre que le service public aurait volontairement pris le risque d’alimenter la défiance d’une partie de la population pour séduire un public plus conservateur. Le syndicat a même comparé cette édition à une "manipulation grossière", évoquant des méthodes déjà observées lors de la couverture des Gilets jaunes. De quoi jeter une ombre sur les premiers pas de Léa Salamé à ce poste hautement symbolique.

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Pascal Praud monte au créneau

Face à cette attaque, c’est Pascal Praud, voix et visage incontournables de CNews et d’Europe 1, qui s’est exprimé pour prendre fait et cause pour sa collègue. Dans son émission "Pascal Praud et vous", le journaliste a vivement réagi en dénonçant ce qu’il considère comme une cabale.

Pour lui, il ne fait aucun doute que les critiques relèvent davantage de la jalousie que d’une véritable analyse professionnelle : "J’imagine la jalousie, l’aigreur, la rancœur de tous ces journalistes qui voient une jeune femme qui a plus de talent qu’eux bien souvent", a-t-il lancé. Et d’ajouter un argument qui a fait grincer des dents : "Elle est sans doute mieux payée qu’ils ne le sont, elle est dans le star-system." En plaçant Léa Salamé dans la catégorie des stars du paysage médiatique, Pascal Praud assume clairement de souligner le statut particulier de la journaliste, déjà à la tête de l’émission "Quelle époque !", devenue en peu de temps un rendez-vous incontournable du samedi soir sur France 2.

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Une journaliste "excellente" et victime de son succès

Pour Pascal Praud, le communiqué de la CGT n’est rien d’autre qu’un prétexte pour s’en prendre à une journaliste qu’il juge talentueuse et indépendante. "Elle veut travailler en indépendance et simplement témoigner de la réalité. C’est ce qu’elle a fait dans ce journal", a-t-il martelé, estimant que sa consœur est victime de son sérieux et de son professionnalisme. Il a conclu en insistant sur la dimension humaine de l’attaque : "S’ils peuvent l’attaquer, ils le feront. C’est la nature humaine." Une phrase qui résume sa conviction : plus que le contenu éditorial du JT, c’est bien la personnalité et la réussite de Léa Salamé qui susciteraient rancunes et critiques.

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Une bataille d’image autour du 20 Heures

Cette affaire souligne à quel point la présentation du 20 Heures reste un poste éminemment stratégique dans le paysage audiovisuel français. Chaque décision éditoriale est scrutée, chaque mot analysé. En succédant à Anne-Sophie Lapix, Léa Salamé savait qu’elle se confrontait à une exposition maximale, mais la virulence du communiqué syndical illustre la tension croissante autour de la représentation des mouvements sociaux à l’antenne. Pour France Télévisions, l’enjeu est double : continuer à rivaliser avec TF1, qui domine encore la case du 20 heures, tout en préservant son image de service public garant de l’équilibre et du pluralisme de l’information. La polémique lancée par la CGT révèle combien cet équilibre est fragile et constamment remis en question.

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Un succès d’audience malgré la polémique

Ironie du sort, l’édition du 10 septembre, pointée du doigt par le syndicat, a signé un record d’audience. Avec 4,15 millions de téléspectateurs, soit 21 % de part d’audience, le 20 Heures de France 2 a réalisé son meilleur score depuis quatre mois. Ce chiffre montre que, malgré les critiques, le public reste fidèle au JT présenté par Léa Salamé. Une donnée qui conforte la direction de France Télévisions dans son choix, mais qui alimente aussi le reproche principal de la CGT : privilégier l’audience au détriment de la neutralité journalistique.

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En bref

Entre l’attaque cinglante de la CGT et la défense passionnée de Pascal Praud, le nom de Léa Salamé s’impose une nouvelle fois au centre de l’actualité médiatique. Qu’il s’agisse de jalousie, de débat éditorial ou d’une guerre d’images entre chaînes et syndicats, une chose est certaine : les premiers pas de la journaliste au 20 Heures de France 2 ne laissent personne indifférent.

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