Nouveau rebondissement dans l’affaire qui secoue le cinéma français. Ce 10 septembre 2025, Judith Godrèche a annoncé qu’elle était désormais mise en examen pour diffamation, après avoir publiquement accusé le réalisateur Jacques Doillon d’agression sexuelle lorsqu’elle était mineure.
Une procédure qu’elle juge profondément injuste, puisqu’elle se retrouve aujourd’hui au banc des accusés alors que ses propres plaintes n’ont pas pu aboutir en raison de la prescription des faits.
Une mise en examen attendue
À 53 ans, Judith Godrèche poursuit un combat entamé depuis plusieurs années : dénoncer l’emprise, les agressions et les violences sexuelles qu’elle dit avoir subies très jeune, notamment de la part de Benoît Jacquot et Jacques Doillon. Si sa parole a libéré celle d’autres victimes et s’inscrit dans la continuité du mouvement Me Too, la justice française n’a pas retenu ses plaintes, jugées trop anciennes pour être examinées.
En revanche, les propos qu’elle a tenus publiquement lui valent aujourd’hui une mise en examen pour diffamation, après que Jacques Doillon a déposé plainte. « Me voici mise en examen pour 'des propos comportant des allégations ou imputations de faits susceptibles de porter atteinte à l'honneur ou à la considération de Monsieur JD' », a-t-elle expliqué sur ses réseaux sociaux.
Un retournement dénoncé comme une « inversion des valeurs »
Dans un long message, l’actrice a décrit le sentiment d’injustice qui l’anime. « D’un côté, ma plainte contre lui se heurte à la prescription. De l’autre, pour sa plainte contre moi, la justice ne perd pas de temps », a-t-elle écrit, soulignant ce qu’elle considère comme une inversion des rôles. Elle rappelle également des propos qu’elle avait tenus à propos de Doillon : « En 2022 ce journal écrit que la spécialité de Doillon est de tourner avec des enfants. Il manque une phrase : 'avec qui il couche'. J’en sais pourtant quelque chose ». Des mots lourds de sens qui l’ont exposée à des poursuites judiciaires.
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Un symbole pour le mouvement Me too en France
Cette mise en examen a une portée qui dépasse le seul cas de Judith Godrèche. Elle estime que cette décision risque d’avoir un effet dissuasif sur les victimes de violences sexuelles qui souhaiteraient parler. « À votre avis, ça encouragera les victimes à dénoncer les violences qu'elles ont subies, ou ça les dissuadera ? », interroge-t-elle. Pour elle, ce procès envoie un message terrible : « Trop tard, tais-toi ! », une formule qu’elle utilise pour résumer le système judiciaire actuel, où les délais de prescription restent un obstacle majeur à la reconnaissance des violences passées.
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Un combat qu’elle promet de continuer
Malgré ce revers judiciaire, Judith Godrèche ne renonce pas. Elle affirme vouloir utiliser cette mise en examen comme une opportunité pour raconter sa vérité devant la justice. « J’ai hâte néanmoins de venir expliquer la vérité de son comportement. Il se peut d’ailleurs que je ne sois pas seule à venir le dire », a-t-elle prévenu.
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Connue pour son engagement depuis l’affaire Weinstein, où elle avait témoigné publiquement contre le producteur américain, l’actrice entend poursuivre son combat en France. Elle milite depuis longtemps pour une réforme du délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs, estimant que trop de victimes sont réduites au silence par la loi.
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En résumé
La mise en examen de Judith Godrèche pour diffamation après ses accusations contre Jacques Doillon marque un nouveau coup de théâtre dans le Me Too français. Si la justice n’a pas retenu ses plaintes pour des faits jugés prescrits, elle doit aujourd’hui se défendre face à son agresseur présumé, qu’elle accusait publiquement. Une situation qu’elle juge injuste et qu’elle promet de transformer en nouvelle tribune pour dénoncer les dysfonctionnements du système judiciaire et défendre la parole des victimes.
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