Le monde de la mode dit adieu à l’une de ses plus grandes légendes. Giorgio Armani, décédé jeudi dernier à l’âge de 91 ans, sera inhumé ce lundi 8 septembre en Italie, dans la petite commune de Rivalta, au sud de Milan.
Une cérémonie intime, en accord avec les volontés du créateur, marquera la fin d’un chapitre essentiel de l’histoire de la haute couture.
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Une cérémonie intime à Rivalta
Les obsèques de Giorgio Armani se dérouleront à l’église de San Martino, dans le charmant village médiéval de Rivalta. L’Association des châteaux du Duché de Parme, Plaisance et Pontremoli a précisé dimanche que la cérémonie débuterait à 15h30 (13h30 GMT), dans un cadre restreint et hautement sécurisé. Pour préserver la confidentialité de l’événement, les alentours seront bouclés et la cérémonie se tiendra dans l’intimité familiale. Ce choix reflète l’attachement discret du couturier à cette commune italienne où repose déjà sa mère, et où il venait régulièrement se ressourcer.
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Un deuil partagé par milan
À Milan, ville qui a vu s’épanouir son génie créatif et où le groupe Armani est devenu un empire mondial, le maire Giuseppe Sala a décrété une journée de deuil. La décision symbolise l’empreinte indélébile laissée par le styliste dans la capitale lombarde. « Milan regorge de symboles Armani, impossible de l’oublier. Son plus grand héritage à la ville, je pense, est sa profonde conviction que le travail est un moyen d’épanouissement personnel », a déclaré la maire. En signe de respect, les magasins du groupe Armani resteront fermés ce lundi à partir de 15 heures jusqu’à la fin de la journée.
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Une chapelle ardente très fréquentée
Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages se multiplient. Durant tout le week-end, la chapelle ardente installée à l’Armani Teatro, près du siège du groupe à Milan, a accueilli un afflux continu de visiteurs venus se recueillir devant son cercueil en bois recouvert de roses blanches.
Des milliers de personnes, anonymes et célébrités, se sont inclinées dans un silence respectueux. Parmi elles, des figures du monde de la mode et de la culture comme Donatella Versace, le réalisateur Gabriele Salvatores, l’actrice Maria Grazia Cucinotta, mais aussi des personnalités politiques et sportives comme Matteo Renzi, l’ancien Premier ministre italien, le compositeur Ludovico Einaudi, le président du Napoli Aurelio De Laurentiis ou encore les champions de tennis Fabio Fognini et Flavia Pennetta.
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Un hommage au fondateur et à l’homme
La cérémonie de Milan avait également réservé une entrée distincte pour le personnel du groupe Armani, conformément aux souhaits du couturier. Un geste qui témoigne de l’importance qu’il accordait à ses collaborateurs. Alessandra Caccavo, employée de longue date, a confié à Reuters son émotion : « Je suis une de ses employées, donc je suis sincèrement attachée à lui. Il s’assurait que nous ne manquions de rien... il était exceptionnel, si hospitalier... nous le voyions toujours dans les bureaux, ce qui signifie beaucoup quand on pense à qui il était. »
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Un héritage éternel
Au-delà de la tristesse, les obsèques de Giorgio Armani rappellent la grandeur d’un créateur qui a marqué l’histoire du style et du luxe à l’italienne. Fondateur de sa maison en 1975, il avait révolutionné la mode avec ses coupes épurées, ses costumes emblématiques et sa vision d’un élégant minimalisme devenu une signature mondiale. Son héritage se poursuit à travers ses collections, ses parfums, ses hôtels, mais aussi l’image d’une marque associée au raffinement et à l’excellence. Plus encore, son œuvre illustre la force de la créativité italienne et son rayonnement international.
Ce lundi, l’Italie et le monde s’inclinent une dernière fois devant Giorgio Armani. Un dernier adieu empreint de simplicité et de dignité, à l’image d’un couturier dont la silhouette sobre et le regard discret avaient su conquérir l’univers de la mode pour l’éternité.
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