La Commission européenne a franchi un cap ce vendredi 5 septembre 2025 en annonçant une amende colossale de 2,95 milliards d’euros contre Google. Bruxelles reproche au géant californien d’avoir abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne, un marché stratégique où l’entreprise capte une part écrasante des revenus.
Une décision très attendue, qui survient dans un climat diplomatique tendu, alors que le président américain Donald Trump avait menacé l’Union européenne de représailles si de nouvelles sanctions visaient les géants de la tech.
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Une sanction attendue depuis plusieurs mois
Depuis plusieurs années, la Commission européenne surveille de près les pratiques de Google dans le domaine publicitaire. Déjà en 2023, Bruxelles avait agité la menace d’une scission forcée de certaines activités de l’entreprise pour rétablir la concurrence. Finalement, cette fois-ci, l’exécutif européen a opté pour une sanction financière sans aller jusqu’au démantèlement. Le montant de l’amende — 2,95 milliards d’euros — illustre la volonté de l’UE de s’imposer comme le régulateur le plus strict du numérique au niveau mondial.
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Donald Trump dénonce une « attaque contre l’Amérique »
Quelques jours avant l’annonce officielle, Donald Trump avait déjà haussé le ton en visant les pays et organisations qui régulent les mastodontes du numérique. Sans nommer directement l’UE, il avait menacé de mettre en place de nouveaux droits de douane punitifs et des restrictions à l’exportation si les entreprises américaines venaient à être sanctionnées. Après la décision, il a réagi depuis son réseau Truth Social : « L’Europe a attaqué aujourd’hui une autre grande entreprise américaine, Google », prévenant que si l’UE ne revenait pas sur ses amendes « injustes », il pourrait activer le mécanisme de la Section 301, un arsenal juridique permettant de frapper les importations européennes.
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Google conteste et annonce un appel
Sans surprise, Google a réagi avec fermeté. La vice-présidente des affaires réglementaires, Lee-Anne Mulholland, a dénoncé « une amende injustifiée » et confirmé que le groupe ferait appel. Selon elle, les changements imposés par Bruxelles risquent surtout de pénaliser les entreprises européennes, qui utilisent les services publicitaires de Google pour toucher leurs clients. Le géant californien estime que sa plateforme offre des solutions efficaces et abordables, et qu’une régulation trop sévère risque d’affaiblir l’écosystème numérique européen.
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Une semaine noire pour Google
Cette amende européenne n’arrive pas seule. En seulement quelques jours, Google a accumulé pas moins de trois sanctions financières majeures :
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Aux États-Unis, un jury fédéral l’a condamné à verser 425,7 millions de dollars à près de 100 millions d’utilisateurs pour atteinte à la vie privée.
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En France, la Cnil lui a infligé une amende record de 325 millions d’euros pour des manquements liés à la gestion des cookies publicitaires.
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Et désormais, à Bruxelles, l’entreprise doit s’acquitter de 2,95 milliards d’euros supplémentaires.
En une seule semaine, Google a donc vu s’accumuler les sanctions à une échelle inédite, renforçant l’image d’un groupe dans la ligne de mire des régulateurs à travers le monde.
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L’Union européenne assume son bras de fer
Malgré la menace de représailles brandie par Donald Trump, Bruxelles défend sa décision en affirmant son « droit souverain » à réguler la tech sur son territoire. Pour la Commission, il s’agit de garantir une concurrence loyale, de protéger les consommateurs et d’empêcher la constitution de monopoles jugés nocifs pour l’économie numérique. La tension entre les deux rives de l’Atlantique pourrait toutefois s’accentuer dans les prochaines semaines. Car si Washington décidait de mettre en œuvre des droits de douane, le conflit commercial pourrait rapidement dépasser le seul cadre du numérique.
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Une affaire qui ne fait que commencer
Google a annoncé son intention de faire appel, ce qui pourrait retarder l’échéance du paiement et lancer une longue bataille judiciaire. Mais pour l’Union européenne, l’essentiel est ailleurs : envoyer un message clair à toutes les grandes plateformes numériques. Cette décision s’inscrit dans une dynamique plus large de régulation, avec l’application du Digital Markets Act et du Digital Services Act, deux textes européens censés encadrer les géants de la tech.
En résumé, cette amende record de 2,95 milliards d’euros marque une étape majeure dans la confrontation entre l’UE et les géants américains du numérique. Entre contestations judiciaires, menaces politiques et tensions diplomatiques, l’affaire Google pourrait bien devenir l’un des bras de fer économiques et technologiques les plus explosifs de l’année.
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