Mercredi, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans une affaire aussi rocambolesque qu’inquiétante. Mohamed A., un quinquagénaire de 50 ans, a été condamné à un an de prison aménageable sous bracelet électronique pour avoir usurpé l’identité de personnalités publiques.
Parmi ses victimes figurent des stars de la chanson, du cinéma, du sport et de la télévision : Patrick Bruel, Cyril Hanouna, Tahar Rahim, Leïla Bekhti et Riyad Mahrez.
Un escroc qui se faisait passer pour des stars
Pendant plusieurs mois, cet homme s’est inventé des vies multiples, tantôt acteur, tantôt footballeur professionnel. Il a ainsi usurpé l’identité de Tahar Rahim et de Riyad Mahrez, se servant de cette double casquette pour entrer en contact avec des célébrités. Le subterfuge a fini par fonctionner puisque plusieurs personnalités ont réellement échangé avec lui, persuadées de discuter avec de vrais confrères ou amis.
L’affaire démarre en juillet 2024, lorsque Tahar Rahim dépose plainte pour usurpation d’identité. Peu avant, Patrick Bruel lui avait demandé si son « problème en Algérie » était réglé, signe qu’il échangeait depuis longtemps avec un faux Rahim. La supercherie avait déjà piégé d’autres figures publiques, dont Cyril Hanouna, qui avait reçu un SMS l’invitant à participer à son émission.
Des victimes surprises et manipulées
L’animateur vedette de C8 et W9 n’est pas le seul à avoir été abusé. L’actrice Leïla Bekhti, compagne de Tahar Rahim, a également reçu des messages de l’escroc, qui lui réclamait des invitations à divers événements prestigieux. Résultat : il a réussi à obtenir deux places pour un concert de Beyoncé au Stade de France. Pour le procureur, au-delà du côté presque « amateur » de cette arnaque, l’affaire a causé un préjudice psychologique aux victimes, mais aussi un préjudice réputationnel, notamment pour Riyad Mahrez dont le nom a été utilisé pour tromper.
Un profil déjà connu de la justice
Le portrait de Mohamed A. intrigue. Âgé de 50 ans, il travaille actuellement comme manager dans un McDonald’s et portait déjà un bracelet électronique dans le cadre d’une autre condamnation. Son casier judiciaire est chargé, avec plusieurs affaires de faux et d’escroqueries depuis 2006. Son entourage l’a décrit comme un « enfant de 50 ans » qui passerait son temps à mentir. En garde à vue, il a reconnu les faits sans difficulté, expliquant avoir agi « pour passer le temps » et se « donner un statut ». L’enquête psychiatrique n’a pas permis de mettre en évidence de troubles graves, mais la question d’un déséquilibre de personnalité a été évoquée par son avocat.
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1 200 contacts dont 300 célébrités
Les enquêteurs ont mis la main sur son téléphone portable et ont découvert une base de contacts impressionnante : près de 1 200 numéros enregistrés, dont 300 appartenaient à des célébrités qu’il ne connaissait pas personnellement. Cet accès direct lui permettait de multiplier les tentatives de manipulation en se glissant dans la peau de personnages célèbres.
Au-delà de la légèreté apparente de certaines demandes – comme obtenir des invitations à des cérémonies ou des concerts – l’affaire souligne la facilité avec laquelle certains individus parviennent à abuser de la notoriété des personnalités pour en tirer un bénéfice, même modeste.
Une condamnation assortie d’une obligation de soins
À l’issue du procès, le tribunal a condamné Mohamed A. à 12 mois de prison avec bracelet électronique pour escroquerie et usurpation d’identité, assortis d’une obligation de soins. Il lui est désormais interdit d’entrer en contact avec les célébrités qu’il a dupées, parmi lesquelles Tahar Rahim, Leïla Bekhti, Riyad Mahrez, Patrick Bruel et Cyril Hanouna. Il devra également verser 5 000 euros à Riyad Mahrez, dont 2 000 pour préjudice moral.
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Une affaire qui interroge
Cette condamnation, au-delà du cas individuel, met en lumière les dérives liées à l’usurpation d’identité numérique. Dans un monde où les réseaux sociaux et les messageries permettent un contact direct avec les personnalités publiques, les risques de manipulation se multiplient. Si l’escroquerie de Mohamed A. peut sembler « dérisoire » au regard des gains obtenus – deux simples billets pour un concert –, elle a eu des répercussions humaines et réputationnelles importantes pour les personnes trompées.
Pour les stars, cette affaire rappelle qu’il est devenu indispensable de rester vigilants, même dans des échanges qui paraissent privés et sécurisés. Pour le grand public, elle souligne à quel point il est facile de se fabriquer une fausse identité en ligne et de la faire croire crédible, même auprès de personnalités aguerries.
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