À la rentrée 2025, la promesse d’avoir « un enseignant devant chaque élève », formulée en 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation, apparaît plus fragile que jamais.
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Selon une enquête du Snes-FSU, principal syndicat du second degré, 55 % des collèges et lycées publics manquent d’au moins un professeur titulaire.
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Une enquête menée dans 1.005 établissements
Réalisée du 29 août au 3 septembre auprès de 1.005 établissements scolaires, cette enquête confirme une pénurie persistante d’enseignants. En moyenne, cela représente un professeur absent par collège ou lycée. Le syndicat estime que ce chiffre est sans doute supérieur aux 2.500 équivalents temps plein annoncés par la Première ministre Élisabeth Borne. Comparée à 2024, la situation reste globalement stable (56 % d’établissements concernés l’an dernier), mais elle s’est aggravée par rapport à 2023.
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Des académies particulièrement touchées
Certaines régions sont plus affectées que d’autres. C’est dans l’académie de Lyon que le manque est le plus marqué, avec 75 % des établissements déclarant au moins un professeur absent. Viennent ensuite l’académie de Créteil (72 %) et celle de Normandie (57 %). Ces disparités régionales traduisent à la fois les difficultés de recrutement dans certaines disciplines et le manque de remplaçants disponibles.
Crise de recrutement et absence de remplaçants
Pour le Snes-FSU, la pénurie résulte de deux facteurs majeurs :
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une crise de recrutement, avec des concours qui peinent à attirer suffisamment de candidats,
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un manque de remplaçants, même pour des absences longues et prévisibles comme les congés de longue maladie.
« Des absences connues des services ne sont pas remplacées », déplore le syndicat, soulignant l’impact direct sur la continuité pédagogique.
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Les autres personnels aussi concernés
Le problème ne touche pas seulement les enseignants. Si l’on prend en compte d’autres professions essentielles au fonctionnement des établissements (CPE, PsyEN, AED, AESH), ce sont 73 % des collèges et lycées qui manquent d’au moins un professionnel.
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Les plus touchés sont les psychologues scolaires (13 % d’établissements en manque).
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Viennent ensuite les AESH (12 %), indispensables à l’accompagnement des élèves en situation de handicap.
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Les AED (11 %) et les CPE (9 %) connaissent également des déficits significatifs.
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Une situation inquiétante pour les élèves
Le Snes-FSU alerte sur les conséquences pour la jeunesse. « À l’heure où la jeunesse va mal, qu’elle grandit dans un monde d’une complexité croissante, le manque de personnels d’enseignement, d’éducation ou d’orientation est désastreux », estime le syndicat. Les enseignants absents ne sont pas seulement des heures de cours perdues : ils représentent un manque d’encadrement, d’écoute et de soutien pour des élèves qui nécessitent plus que jamais une présence adulte à leurs côtés.
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En résumé
La rentrée scolaire 2025 confirme les tensions persistantes dans l’Éducation nationale : plus d’un établissement sur deux fonctionne avec au moins un professeur manquant, et près des trois quarts manquent d’un adulte référent, qu’il s’agisse d’enseignants ou de personnels éducatifs. Un constat alarmant qui met en lumière l’urgence d’une stratégie de recrutement et de fidélisation des personnels éducatifs, sans laquelle la promesse d’un « enseignant devant chaque élève » restera un vœu pieux.
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