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IA et cantines : l’Essonne mise sur la technologie pour réduire le gaspillage alimentaire

03 septembre 2025 - 17 : 55
par Clémence En Essonne, les cantines scolaires utilisent désormais l’intelligence artificielle pour mieux anticiper les repas, réduire le gaspillage alimentaire et économiser jusqu’à 800.000 euros par an.

Une rentrée placée sous le signe de l’innovation

En cette rentrée scolaire 2025-2026, les collèges de l’Essonne inaugurent une nouvelle façon de gérer leurs cantines. Face au gaspillage alimentaire qui pèse à la fois sur les finances publiques et sur l’environnement, le département a choisi de s’appuyer sur une alliée inattendue : l’intelligence artificielle.

IA et cantines : l’Essonne mise sur la technologie pour réduire le gaspillage alimentaire

L’objectif est simple mais ambitieux : ajuster au mieux les quantités préparées en fonction du nombre réel de demi-pensionnaires présents chaque jour, afin de limiter les surplus et éviter que des centaines de milliers de repas finissent à la poubelle.

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Un constat alarmant

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2024, les cantines des collèges essonniens ont dû jeter 771 tonnes de biodéchets, ce qui représente environ 480.000 repas gaspillés et une perte financière estimée à 165.000 euros. Un bilan difficilement soutenable pour une collectivité qui cherche à concilier responsabilité écologique et bonne gestion budgétaire. Face à cette réalité, l’IA apparaît comme une solution prometteuse. Elle permet non seulement de réduire les coûts, mais aussi de s’inscrire dans une démarche plus respectueuse de l’environnement, en diminuant les émissions de gaz à effet de serre liées au gaspillage alimentaire.

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Des tests concluants dans cinq collèges

Avant d’être déployée à grande échelle, la technologie a été testée entre janvier et juin 2025 dans cinq établissements pilotes du département. Le principe repose sur une analyse fine de nombreux critères susceptibles d’influencer la fréquentation des cantines :

  • la météo, qui joue sur l’appétit ou la présence des élèves

  • le calendrier des examens

  • la survenue éventuelle d’épidémies

  • le contenu des menus, certains plats étant plus attractifs que d’autres

  • les événements sportifs ou culturels, qui modifient les habitudes de repas

Résultat : une précision impressionnante, estimée entre 92 % et 97 % selon les jours. Une efficacité qui a convaincu le département d’adopter l’IA dans l’ensemble de ses collèges dès cette rentrée.

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Une économie substantielle à la clé

L’utilisation de l’intelligence artificielle devrait permettre d’éviter le gaspillage de 143.249 repas par an, soit une économie financière estimée à 800.000 euros. Une somme considérable qui pourra être réinvestie dans l’amélioration de la qualité des repas, dans des produits locaux ou bio, ou encore dans des projets éducatifs pour les élèves. En parallèle, cette démarche contribue directement à l’effort collectif pour réduire l’empreinte écologique du secteur de la restauration scolaire. Moins de nourriture jetée signifie moins de ressources gaspillées, moins de transport inutile et moins de déchets à traiter.

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Une avancée pour les élèves et pour la planète

Au-delà des chiffres, cette initiative illustre un tournant dans la manière d’aborder la transition écologique dans les établissements scolaires. Les élèves eux-mêmes, souvent sensibilisés aux enjeux environnementaux, pourront constater que la lutte contre le gaspillage se traduit aussi dans leur quotidien à la cantine. Cela participe à renforcer la prise de conscience collective : chaque geste compte, et la technologie peut être un formidable levier pour rendre nos habitudes plus durables.

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En résumé

En choisissant de mettre l’intelligence artificielle au service de ses cantines scolaires, l’Essonne fait figure de pionnière. L’expérimentation déjà menée a prouvé son efficacité, avec une précision de prévisions proche de 97 %. À la clé : des économies substantielles, une nette réduction du gaspillage alimentaire, et un impact positif sur l’environnement. Cette initiative pourrait bien inspirer d’autres départements, et marquer un pas décisif vers une restauration scolaire plus responsable et plus intelligente.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.