Une décision sécurisante mais controversée
Ce vendredi 8 août devait marquer l’été culturel à Noisy-le-Sec, avec une projection gratuite de Barbie dans le quartier du Londeau, organisée par Est Ensemble. Ce film féministe de Greta Gerwig, salué par son succès en 2023, avait été choisi par les habitants eux-mêmes.
Mais l’événement n’a jamais eu lieu. Face à des menaces de violence, le maire, Olivier Sarrabeyrouse, a dû prendre la décision d’annuler la séance, affirmant que la sécurité des agents municipaux ne pouvait être mise en péril.
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Des agents mis en danger, un maire déterminé
Tandis que le dispositif était en cours d’installation, un groupe d’individus s’est exprimé avec une virulence inquiétante. Ils ont juré d’« empêcher le visionnage » et même « démolir le matériel », selon le maire. Les propos hostiles se sont appuyés sur des arguments clairement identitaires : une accusation d’“atteinte à l’intégrité de la femme” ou de promotion de l’homosexualité. Face à cette agression verbale, les agents, craignant pour leur intégrité, ont alerté la mairie. C’est alors que le maire a pris la décision radicale mais nécessaire d’annuler la séance. Ce qui devait être un moment de partage culturel s’est transformé en illustration de l’obscurantisme et du fondamentalisme instrumentalisés à des fins politiques.
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Une consultation bafouée
Le choix du film avait pourtant été démocratique. Dans le cadre d’une consultation auprès des habitants, Barbie avait été plébiscitée avec 33 voix, juste derrière Kung-Fu Panda 4. Dans le quartier du Londeau, c’était même la première option. Ce contexte illustre le paradoxe de la situation : les familles auraient voulu en profiter, mais une minorité a empêché l’exercice démocratique et culturel. Le maire n’a pas hésité à évoquer un "comité de censure au sein de la cité", refusant de laisser s’installer une zone de non-droit culturelle.
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Une plainte déposée, la culture défendue
Dans la foulée, le maire s’est engagé à porter plainte contre les individus ayant menacé les agents. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a rapidement réagi, dénonçant « une atteinte grave à la programmation, privant familles et enfants d’une activité culturelle ». Elle a également indiqué qu’elle avait pris des mesures fermes contre ces atteintes, les qualifiant de nouvelle forme de délinquance culturelle. Pour elle, refuser à des citoyens un film classé tout public constitue une dérive que les autorités doivent combattre.
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Une dynamique inquiétante
Cette affaire dépasse le cadre d’une simple projection ratée. Elle révèle une tendance où la liberté artistique est mise à mal par une pression idéologique. Les critiques envers Barbie, jugé néoféministe ou « trop LGBTQ+ », soulignent une résistante culture voulue stricte et conservatrice. Face à cela, la ville oppose une réponse forte : elle refuse de céder aux pressions, estime que l’espace public culturel doit rester ouvert et se doter des moyens de répondre à ces tentatives d’intimidation.
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Un symbole pour toute une génération
Barbie est aujourd’hui plus qu’un film. Elle incarne une symbolique portée par une génération qui veut parler d’égalité, de diversité et d’émancipation. Sa censure manifeste à Noisy-le-Sec ressemble à une tentative de musellement de cette parole. Mais les réactions politiques, institutionnelles et citoyennes montrent que la société locale reste attachée à ces valeurs et prête à les défendre.
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Une question de modèle républicain
L’enjeu dépasse les frontières culturelles : c’est une question de modèle républicain, de lien social et de respect des droits fondamentaux. L’accès à la culture, surtout pour ceux qui ne partent pas en vacances, est essentiel. Le maire l’a rappelé : ce n’est pas un caprice, ni un privilège, mais « un simple moment de cinéma » pensé pour les familles et enfants. Le refuser sous pression est une rupture grave avec cette valeur.
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En résumé
La séance de Barbie à Noisy-le-Sec a été annulée face à des menaces violentes orchestrées par une minorité refusant la programmation culturelle. Cette situation a provoqué une crise où l’obscurantisme culturel a brièvement pris le pas sur la démocratie locale. Mais face à cette violence, le maire a choisi de défendre la culture, de porter plainte, et a trouvé le soutien de la ministre de la Culture. Cette affaire rappelle que la liberté artistique est fragile, mais qu’elle peut être défendue, si l’on ose la porter haut.
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