Ce mercredi, Kad Merad dévoile son nouveau film Papamobile, une comédie décalée dans laquelle il incarne un pape imposteur kidnappé par un cartel de la drogue. Mais si l’idée semblait prometteuse sur le papier, le résultat s’avère désastreux, au point que son propre producteur l’a ouvertement qualifiée de ratée. Le film ne sera projeté que dans cinq salles en France, ce qui en fait déjà un flop.
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Une sortie confidentielle pour une comédie qui déraille
Le film de Sylvain Estibal, qui décrit un pape enlevé par erreur par un cartel mexicain pour découvrir trop tard qu’il s’agit d’un imposteur, témoigne d’une idée audacieuse, mais qui semble s’être perdue dans la traduction. À peine lancé, le projet est dynamité par la société de distribution elle-même. Le producteur n’a pas hésité à déclarer, dès le jour de la sortie, qu’il s’agissait d’« une comédie pas drôle » et qu'elle était tout simplement ratée. Une auto-analyse brutale qui soulève des questions sur la cohésion interne autour de cette production.
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Un budget limité, un soutien minimal
Ce naufrage artistique est aggravé par des moyens financiers restreints. Le budget n’aurait été que d’environ 1,2 million d’euros, un montant dérisoire pour une comédie ambitieuse tournée à l’étranger, mêlant action et humour. Face à ce contexte tendu, plusieurs protagonistes ont accepté de renoncer à leur cachet. Kad Merad, principal visuel du film, aurait même accepté d’être rémunéré en partenariat, afin de permettre au projet de voir le jour. Le réalisateur Sylvain Estibal et l’actrice principale, Myriam Tekaïa, ont également fait des efforts financiers. Certains techniciens ont travaillé bénévolement, motivés par leur attachement à l’univers du film plutôt que par la perspective d’un retour médiatique.
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La morale derrière le sabotage promotionnel
Suite à l’article du "Canard Enchaîné" consacré à la sortie du film #Papamobile,
— Destination Ciné (@destinationcine) August 13, 2025
nous publions un droit de réponse du réalisateur Sylvain Estibal pic.twitter.com/EkkhTHQ9wj
La situation est peu commune : un film que son propre producteur refuse d’assumer publiquement. Cette posture inhabituelle soulève des tensions entre les valeurs de l’industrie culturelle — solidarité, promotion — et la brutalité économique, où la peur du flop peut pousser certains à préférer tuer le projet plutôt que de l’assumer. Le réalisateur, la main sur le cœur, se dit choqué par cette stratégie qu’il juge impropre à un producteur, précisément le métier de ceux qui sont censés défendre leurs créations.
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Une carrière en dents de scie pour Kad Merad
À 61 ans, Kad Merad est un acteur établi, capable d’incarner aussi bien le comique que le dramatique. Il s’est illustré dans des succès populaires comme Bienvenue chez les Ch’tis ou encore le film dramatique qui lui a valu un César du second rôle. Mais ces dernières années, ses films n’ont pas toujours trouvé leur public : un échec notable avec 100 Millions ! et maintenant Papamobile qui disparaît quasiment dès sa sortie. Le contraste est aujourd’hui brutal entre la renommée de l’acteur et les difficultés de distribution de ses derniers projets.
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Une seconde vie promise sur les plateformes
Malgré son démarrage quasi catastrophique en salles, Papamobile pourrait connaître une nouvelle existence via la diffusion en streaming. Le réalisateur assure qu’un géant du secteur l’aurait pré-acheté, et qu’il serait disponible en ligne dans le courant de l’année 2026. De plus, le film devrait sortir en salles en Belgique et en Allemagne, voire dans d’autres territoires. Cette stratégie internationale et numérique vise à compenser le désastre en salles, en espérant que le film y trouve son public.
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Un projet en souffrance, mais suivi d’espoir
Même s’il est marqué par un démarrage calamiteux, Papamobile reste un projet que ses créateurs ont porté avec passion. Le fait que tous – acteurs, techniciens, réalisateur – aient accepté de faire des sacrifices financiers témoigne d’une ambition partagée. L’avenir du film se jouera désormais sur la fenêtre numérique, là où la comédie a parfois plus de chances d’être découverte et appréciée, loin du jugement immédiat de la salle et du producteur critique.
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En résumé
Papamobile est aujourd’hui un film profondément malheureux : une comédie lancée avec peu de moyens, abandonnée par celui qui devait la défendre, et à peine distribuée. Pourtant, il existe une possibilité de rédemption via les plateformes digitales et l’export. Pour Kad Merad, c’est un nouveau revers dans une carrière variable, mais aussi une occasion de repartir et peut-être renouer avec le public autrement. Le destin final de ce film raté en salles reste à écrire, mais cette histoire met en lumière la fragilité des productions actuelles et l’impact des choix de promotion sur la vie d’un projet artistique.
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