Un film mal parti mais soutenu jusqu’au bout
Ce mercredi 13 août marque la sortie confidentielle de Papamobile, dernier projet cinématographique avec Kad Merad. La comédie, tournée il y a deux ans par Sylvain Estibal, n’a finalement été distribuée que dans cinq salles à peine. La production — qualifiée de « ratée » par ceux qui l’ont portée — a été lâchée par ses propres financiers.
Face à cette situation difficile, Kad Merad a pris une décision rare dans le milieu : il a accepté de ne pas se verser de salaire afin de permettre malgré tout la sortie du film.
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Un geste solidaire face à l’adversité
Dans un communiqué posté suite à la sortie, le réalisateur a révélé que Kad Merad avait choisi de convertir son cachet en participation, afin que le film puisse voir le jour sur grand écran. Cet effort n’a pas été isolé : l’actrice principale, Myriam Tekaïa, a également renoncé à sa rémunération, tout comme plusieurs techniciens, mixeurs ou experts en effets spéciaux, certains ayant travaillé gratuitement par sympathie ou par amitié pour le projet. Ce tournage à petit budget — estimé à environ 1,2 million d’euros — a mobilisé une équipe prête à engager un effort financier et humain notable.
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Une carrière solide face à un revers inattendu
Pour Kad Merad, dont la notoriété s’est forgée à travers des hits comme Bienvenue chez les Ch’tis ou Supercondriaque, recevoir un film à si petite échelle est inhabituel. L’échec en salles de 100 Millions !, sorti en début d’année, avait déjà ébranlé la trajectoire de sa carrière. Le nouveau revers avec Papamobile, qualifié de film mort-né, remet en lumière la vulnérabilité des comédies françaises quand la production est fragile et la promotion limitée.
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Un effet boule de neige médiatique
Le geste de Kad Merad a suscité un élan de sympathie dans les médias et sur les réseaux sociaux. Beaucoup saluent son professionalism[e] et sa responsabilité artistique, critiquant un système où trop souvent les projets tombent à l’eau faute de soutien. Ce retournement de situation, où l’acteur consolide une image de robustesse morale, résonne particulièrement dans une industrie où les cachets peuvent atteindre des montants astronomiques, comme l’avait déjà pointé le débat autour du plafonnement pour bénéficier des aides du CNC.
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Un avenir digital pour Papamobile
Malgré son absence en salles, Papamobile devrait trouver une jeunesse sur les plateformes de streaming. Un géant du secteur aurait acquis les droits pour une diffusion en ligne prévue pour la fin de l’année, et le film sera également diffusé en Belgique et en Allemagne. Cette orientation numérique pourrait lui offrir une seconde chance, même si le film est désormais marqué par ses conditions de sortie catastrophiques.
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Leçon de résilience et de solidarité
Au-delà du cinéma, cette histoire met en exergue une notion essentielle : l’engagement humain. Cette solidarité, de la part de Kad Merad, s’inscrit dans une logique de protection de l’œuvre, mais aussi dans un acte de soutien à l’équipe artistique. Elle témoigne aussi de la volonté de ne pas laisser un projet échouer, même si tout semble perdu.
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Une carrière marquée par la diversité
Depuis ses débuts, l’acteur a montré qu’il ne se cantonnait pas à un genre. Entre comédie, drame et participation dans des projets audacieux, il a su évoluer. Cette nouvelle épreuve, loin de l’enterrer, pourrait lui offrir une autre forme de reconnaissance publique, basée sur l’intégrité plutôt que le succès.
En résumé
Kad Merad, confronté à l’échec d’un film jugé raté dès sa distribution, choisit de ne pas se verser de salaire pour permettre à Papamobile d’exister malgré tout. Entouré d’une équipe elle aussi solidaire, il transforme un revers en exemple d’altruisme artistique. Ce choix rare illustre une façon inattendue de défendre un projet culturel : non pas par le public, mais par la transparence et l’engagement personnel.
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