Culture

France 2 : le pari raté d’Intervilles prouve que la nostalgie a ses limites

03 août 2025 - 19 : 08
par Mylène Le retour d’« Intervilles » sur France 2 avec Nagui n’a pas convaincu. L’effet nostalgie espéré n’a pas suffi à enrayer la chute des audiences, malgré une promo massive.

Lancée en grande pompe, annoncée comme l’un des grands événements de l’été télé, la nouvelle version d’Intervilles sur France 2 s’est vite transformée en rendez-vous manqué. Malgré le retour du nom culte, une ribambelle d’animateurs reconnus – Nagui, Bruno Guillon, Magali Ripoll, Camille Cerf – et une communication intense orchestrée sur plusieurs mois, les audiences se sont effondrées au fil des épisodes. Une preuve, s’il en fallait une, que la nostalgie télévisuelle a ses limites.

France 2 et le pari raté d’Intervilles : la nostalgie a ses limites

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un lancement prometteur… suivi d’un effondrement

Le 3 juillet 2025, Intervilles faisait son grand retour sur France 2, douze ans après sa dernière diffusion. Et le lancement avait tout d’un succès : 3,35 millions de téléspectateurs, soit 22 % de part d’audience, étaient au rendez-vous pour suivre la confrontation entre Beauvais et Coulanges-lès-Nevers. Un démarrage en fanfare qui laissait penser que l’effet madeleine de Proust allait jouer à plein régime.

Mais le soufflé est vite retombé. Une semaine plus tard, pour le match Gap contre Bourgoin-Jallieu, les audiences chutent brutalement à 2,41 millions. La descente continue le 17 juillet avec à peine 2 millions de fidèles pour Wallers-Arenberg contre Saint-Amand-les-Eaux. La courbe est sans appel, et le final du 24 juillet n’est plus qu’une tentative de clôturer proprement un mois d’échec progressif.

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une opération nostalgie trop superficielle ?

Pourquoi un tel désamour ? À première vue, tout semblait aligné pour un retour réussi. La chaîne y a cru, elle y a mis les moyens : teasers diffusés pendant le tournoi des Six Nations, posts Instagram à répétition, révélation de la nouvelle mascotte Topa la vachette, promesse d’un esprit festif et fédérateur… Et pourtant, le public n’a pas suivi.

Car ce qu’on redoute dans ce type de come-back s’est produit : la comparaison avec l’original a été fatale.

Sur les réseaux sociaux, les critiques sont nombreuses :

  • « Ce n’est plus vraiment Intervilles. »

  • « Où sont passées les vraies vachettes ? »

  • « Les décors font cheap. »

  • « On dirait une aire de jeux pour enfants. »

  • « Le rythme est plat, l’ambiance ne prend pas. »

  • « Les animateurs ne sont pas drôles. »

Autant de reproches qui montrent que le public attendait un retour fidèle, non une adaptation édulcorée. En voulant moderniser sans assumer franchement la rupture ou la fidélité, France 2 s’est retrouvée le pied entre deux époques, sans convaincre ni les nostalgiques ni les nouveaux spectateurs.

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quand la nostalgie fonctionne… et quand elle échoue

Le retour d’Intervilles s’inscrit dans une tendance plus large observée ces derniers mois à la télévision française : le revival des jeux cultes. Et le bilan est contrasté.

D’un côté, Le Bigdil sur RMC Story ou La Roue de la Fortune sur M6 ont attiré des audiences solides, portés par une formule quasiment intacte. De l’autre, le retour raté de Que le Meilleur Gagne ou celui d’Intervilles montrent que la nostalgie ne suffit pas à fabriquer de l’enthousiasme, surtout quand l’ADN même du programme est profondément modifié.

En supprimant les vachettes, pourtant emblèmes historiques de l’émission, France 2 a peut-être voulu anticiper la polémique, mais a aussi amputé le programme de ce qui en faisait la spécificité. Et en misant sur des présentateurs multiples, là où l’on se souvenait d’un Guy Lux ou d’un Nagui en solo, l’identité s’est diluée.

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une finale qui sonne comme un adieu

La dernière émission, diffusée le 24 juillet, n’a pas été annoncée comme un clap de fin définitif. Nagui lui-même a exprimé son souhait d’une saison 2, tout en reconnaissant que « ça ne dépend pas de [lui] ». Mais au vu des chiffres, France Télévisions n’a aucun intérêt à insister.

Il faut dire que la chute des audiences a été vertigineuse, et que la critique ne s’est pas adoucie. Une situation embarrassante pour une chaîne publique qui avait fait de ce retour l’un des grands axes de sa grille estivale.

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que retenir de ce crash ?

Ce raté d’Intervilles 2025 rappelle plusieurs choses importantes :

  1. La nostalgie ne remplace pas la qualité : faire revenir un programme culte ne garantit pas le succès si le contenu n’est pas à la hauteur des souvenirs.

  2. Le public est exigeant : les spectateurs d’aujourd’hui comparent, analysent, commentent en direct sur les réseaux. Il faut anticiper leurs attentes, pas seulement capitaliser sur la notoriété d’un nom.

  3. La communication ne suffit pas : malgré une promo omniprésente, France 2 n’a pas réussi à transformer l’essai.

Mais surtout, cela montre que la télé évolue, et que certains formats, aussi mythiques soient-ils, ne passent pas forcément l’épreuve du temps. Refaire vivre un souvenir demande plus que de coller un logo familier sur un concept dépoussiéré.

En résumé, le retour d’Intervilles sur France 2 s’achève dans un flop aussi visible que regretté. La chaîne avait parié sur l’effet vintage, sur la madeleine audiovisuelle… mais le public n’a pas croqué. Et peut-être qu’il faut, parfois, laisser les souvenirs là où ils sont les plus beaux : dans le passé.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!