C’est une mauvaise surprise que redoutent tous les propriétaires chaque année : la réception de l’avis de taxe foncière. En 2025, elle risque de faire grincer encore plus de dents. D’après une étude dévoilée par Meilleurtaux, le montant moyen de cette taxe atteint désormais 118 euros par mois pour un logement standard de 70m², soit plus de 1400 euros par an, contre 113 euros mensuels en 2023. Une hausse de 5 % qui ne passe pas inaperçue, d’autant plus que certaines villes battent tous les records.
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Des disparités énormes selon les villes
La taxe foncière n’est pas calculée de manière uniforme : elle dépend de la valeur locative cadastrale du bien, mais surtout des taux votés par les collectivités locales. Résultat : des écarts parfois spectaculaires d’une commune à l’autre. Si certaines villes comme Mulhouse ou Limoges s’en sortent relativement bien avec moins de 100 euros mensuels, d’autres affichent des montants bien plus élevés.
Nîmes détient ainsi la palme en 2025, avec 150 euros de taxe foncière par mois en moyenne, soit 1800 euros par an. Viennent ensuite Saint-Étienne, Le Havre et Perpignan, où le poids de cette taxe représente parfois deux à trois mensualités de crédit immobilier. Dans un contexte où les taux d’intérêt immobiliers sont repassés sous la barre des 3,5 %, cela n’en reste pas moins un coup dur pour les budgets.
Une pression supplémentaire pour les ménages
Aga Bojarska-Serres, porte-parole de Meilleurtaux, ne mâche pas ses mots :
"Dans un contexte de baisse des prix de l’immobilier et de taux de crédit en légère accalmie, la hausse continue des taxes foncières ne fait qu’augmenter leur poids dans le budget des propriétaires par rapport aux mensualités de crédit !"
Et ce phénomène touche particulièrement les primo-accédants, qui découvrent cette taxe après avoir quitté leur statut de locataire. Dans les grandes métropoles où les loyers étaient déjà élevés, l’ajout de cette nouvelle charge pèse lourd :
"C’est un saut de charge loin d’être négligeable, qu’il faut absolument anticiper dans son plan de financement", alerte la spécialiste.
Le paradoxe des grandes villes
Autre fait marquant de l’étude : le poids de la taxe foncière est inversement proportionnel au prix de l’immobilier. En clair, plus le prix du bien est élevé, plus les mensualités de prêt sont importantes… et donc moins la taxe foncière pèse en proportion.
Ainsi, à Paris, Lyon, Nice ou Aix-en-Provence, les mensualités de crédit sont telles que les 100 ou 120 euros de taxe foncière mensuelle passent presque inaperçus. À l’inverse, dans des villes comme Saint-Étienne, où les prix d’achat sont bas, cette taxe devient une charge relativement écrasante.
Jusqu’à trois mois de crédit dans certaines villes
L’analyse de Meilleurtaux est formelle : dans les villes les plus touchées, la taxe foncière équivaut à 2 voire 3 mensualités de crédit immobilier par an. Autrement dit, c’est comme si les propriétaires devaient rembourser 14 ou 15 mensualités par an au lieu de 12.
Voici les villes où la taxe foncière pèse le plus lourd par rapport aux mensualités de prêt :
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Saint-Étienne
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Nîmes
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Le Havre
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Perpignan
En revanche, elle pèse bien moins dans des communes où le coût du crédit est déjà très élevé :
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Paris
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Lyon
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Nice
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Aix-en-Provence
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Un critère à ne pas négliger lors d’un achat
Trop souvent négligée par les acheteurs, la taxe foncière est pourtant un élément déterminant à prendre en compte dans le budget global d’un bien immobilier. Elle peut représenter plusieurs centaines d’euros par an, ce qui impacte directement la capacité d’épargne ou de remboursement des ménages.
Pour les primo-accédants, il est essentiel d’inclure cette charge supplémentaire dans le calcul du reste à vivre. Les courtiers et comparateurs recommandent de simuler l’ensemble des coûts annexes dès le début du projet immobilier pour éviter les mauvaises surprises.
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En résumé
En 2025, la taxe foncière s’élève à 118 euros par mois en moyenne en France, avec de fortes disparités selon les villes. Si certaines communes limitent encore les dégâts, d’autres comme Nîmes ou Saint-Étienne imposent des montants bien plus élevés, qui peuvent peser jusqu’à trois mensualités de crédit par an. Dans ce contexte, il est primordial d’anticiper cette dépense dans son plan d’achat, en particulier pour les nouveaux propriétaires, pour éviter d’être pris à la gorge dès la première année.
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