Ce devait être une rentrée sous le signe du renouveau pour France 2, avec l’arrivée de Léa Salamé à la présentation du journal télévisé de 20h. Mais à peine sa nomination officialisée, l’annonce de son salaire mensuel de 25 000 euros crée déjà la controverse. Une somme rondelette, perçue par certains comme excessive, d’autant qu’elle est financée par l’argent public.
Un choix de cœur… mais pas sans concessions
Léa Salamé l’a admis sans détour : elle ne rêvait pas du 20h. Mais face à l’appel de France Télévisions, elle a fini par accepter. Un défi de taille, qui l’a poussée à renoncer à la matinale de France Inter, qu’elle animait depuis huit ans aux côtés de Nicolas Demorand. Un véritable tournant professionnel, d’autant plus qu’un autre projet alléchant lui tendait les bras : BFMTV.
Selon Libération, la chaîne d’information continue aurait tenté de la recruter pour la rentrée 2025 avec une proposition salariale vertigineuse de 50 000 euros par mois. Soit le double de ce que la journaliste touchera sur France 2. Une offre qu’elle a refusée pour rester fidèle au service public.
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Une polémique qui enfle
Mais malgré ce renoncement à une somme bien plus élevée, le montant de 25 000 euros par mois a suffi à déclencher la polémique. La goutte d’eau pour certains élus et internautes qui dénoncent une utilisation jugée abusive de l’argent public.
Le député RN Julien Odoul n’a pas mâché ses mots sur X (ex-Twitter) : « Quand on apprend que nos impôts payent la journaliste de gauche Léa Salamé 25.000 euros par mois… Vivement la privatisation pour arrêter cette humiliation et cette spoliation ! » Un tweet virulent, qui en dit long sur la récupération politique que peut susciter un tel chiffre, à l’heure où les débats autour du financement de France Télévisions sont de plus en plus vifs.
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Une figure montante du service public
Il faut dire que Léa Salamé n’est pas qu’un simple visage du JT. Depuis 2022, elle est aussi productrice de Quelle époque !, l’émission du samedi soir sur France 2. À la tête de sa propre société de production, Marinca productions, elle a repris les rênes de ce créneau après le départ de Laurent Ruquier, avec qui elle coanimait On est en direct. Une ascension progressive mais remarquable, elle qui fut longtemps la chroniqueuse de Ruquier dans On n’est pas couché.
Entre son rôle de présentatrice du 20h et celui de productrice en prime time, Léa Salamé devient peu à peu un pilier du paysage audiovisuel français, cumulant les casquettes et les responsabilités. Ce qui explique en partie l’ampleur de son rémunération, surtout pour une journaliste aussi exposée.
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Service public, exposition et salaires médiatiques
La question du salaire des personnalités du service public revient régulièrement sur le devant de la scène, que ce soit pour Michel Drucker, Nagui ou Anne-Sophie Lapix. À chaque fois, le débat est le même : l’exposition médiatique justifie-t-elle de telles sommes quand il s’agit d’argent public ?
Dans le cas de Léa Salamé, la polémique est d’autant plus vive que le contexte politique est tendu. Le gouvernement travaille sur une réforme du financement de l’audiovisuel public, et les appels à une privatisation de France Télévisions se multiplient. Dans ce climat, le montant de son salaire devient un argument de campagne, un symbole d’un service public jugé parfois déconnecté de la réalité économique des Français.
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Un JT scruté à la loupe
Au-delà des considérations budgétaires, le défi est désormais clair : Léa Salamé devra convaincre. Non seulement par ses qualités de journaliste, mais aussi par sa capacité à rassembler le public autour du 20h de France 2, dans un paysage médiatique ultra concurrentiel. Face aux critiques, aux comparaisons et aux enjeux politiques, chaque édition sera scrutée, chaque audience analysée.
Mais avec sa verve, son aplomb et sa popularité grandissante, la journaliste pourrait bien imposer une nouvelle dynamique au JT de la Deux. Et prouver que la valeur de son travail ne se mesure pas uniquement en euros, mais aussi en influence et en impact éditorial.
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En résumé
La nomination de Léa Salamé au journal de 20h de France 2 est loin de faire l’unanimité, non pas pour des raisons journalistiques, mais pour une polémique autour de son salaire mensuel de 25 000 euros. Un chiffre qui alimente les tensions entre partisans du service public et ceux qui militent pour sa privatisation. Reste désormais à voir si l’ancienne voix de France Inter saura s’imposer à la télévision, et faire taire ses détracteurs par la force de son journalisme. Une rentrée qui s’annonce déjà sous haute tension.
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