À l’heure où les réseaux sociaux normalisent les visages figés et les silhouettes retouchées, rares sont les personnalités publiques qui osent parler de chirurgie esthétique avec autant de franchise que Vitaa. Connue pour sa voix puissante, sa sincérité à fleur de peau et ses textes touchants, l’interprète de Confessions nocturnes ou encore À fleur de toi a décidé d’ouvrir un nouveau chapitre : celui de son rapport au corps après la maternité. Et comme souvent avec la chanteuse, pas de faux-semblants : elle l’affirme, oui, elle a eu recours au bistouri. Mais pour de bonnes raisons.
Une artiste au sommet... et une maman très occupée
À 42 ans, Vitaa, de son vrai nom Charlotte Gonin, ne cesse d’enchaîner les projets. Alors qu’elle sillonne actuellement les scènes estivales de France et de Suisse pour assurer ses concerts en festival, l’artiste s’apprête à relever un tout nouveau défi : celui d’actrice. Dès le 6 août, elle fera ses débuts sur TF1 dans Tout pour la lumière, une série dans laquelle elle incarne une pop star venue donner une masterclass à de jeunes élèves. Un rôle presque autobiographique, tant il semble faire écho à sa propre carrière et à la bienveillance qu’elle affiche envers les nouvelles générations.
Mais derrière les projecteurs et les tenues de scène, Vitaa est aussi une mère de famille comblée. En couple avec Hicham Bendaoud, elle a donné naissance à trois enfants : Liham (2011), Adam (2014) et la petite dernière, Noa, née en 2022. Trois grossesses, trois allaitements, et une vie de femme jonglant entre maternité, carrière artistique et obligations médiatiques. Un équilibre parfois difficile à maintenir, mais que l’artiste assume avec une lucidité désarmante.
Une parole libérée sur la chirurgie réparatrice
Dans une interview accordée à Télé Magazine, Vitaa a choisi de lever le voile sur un sujet encore souvent entouré de tabous : la chirurgie esthétique post-partum. Sans détours, elle explique avoir eu recours à la chirurgie réparatrice pour retrouver un certain confort après avoir allaité ses trois enfants.
"J’y ai eu recours pour ma poitrine parce que j’ai allaité mes trois enfants", confie-t-elle.
"La chirurgie réparatrice est exceptionnelle. Si on l’utilise bien, la médecine esthétique permet de mieux vieillir."
En posant ces mots simples et directs, Vitaa remet les pendules à l’heure : non, toutes les opérations de chirurgie esthétique ne sont pas synonymes de superficialité ou de caprice. Dans son cas, il s’agissait d’un besoin profond, intime, lié à un changement corporel naturel mais souvent ignoré dans l’espace public : celui du corps des mères après l’accouchement.
Le corps des femmes après l’accouchement : une réalité invisible
Allaiter ses enfants est un acte profondément généreux. Pourtant, il n’est pas sans conséquences sur le corps. La poitrine est l’une des zones les plus impactées par les variations hormonales, la montée de lait, puis le sevrage. Relâchement cutané, perte de volume, asymétries… autant de transformations qui peuvent devenir source de mal-être.
Ce que Vitaa pointe du doigt, c’est le droit pour chaque femme de retrouver un bien-être corporel, sans culpabiliser, sans se justifier, sans devoir faire semblant d’accepter des séquelles qu’elle ne souhaite pas garder.
En évoquant son opération, l’artiste contribue à briser le tabou du corps post-partum, souvent invisibilisé dans les médias. Les célébrités posent leur silhouette parfaite quelques semaines après l’accouchement, sans dire ce que cela implique en coulisses. Vitaa, elle, choisit de raconter, d’humaniser, et surtout de déculpabiliser.
Une mise en garde envers les dérives de la chirurgie chez les jeunes
Mais si la chanteuse défend la médecine esthétique bien utilisée, elle n’en oublie pas les dangers. Dans la même interview, elle s’inquiète de l’attrait croissant des jeunes pour la chirurgie :
"J’ai l’impression que la nouvelle génération développe une espèce d’addiction à la chirurgie esthétique, je trouve cela dangereux."
Un constat alarmant, qui rejoint les observations de nombreux professionnels de santé. Sur TikTok et Instagram, les tutoriels de retouches et les avant/après de rhinoplasties ou de liposuccions se multiplient, banalisant des gestes pourtant lourds de conséquences physiques et psychologiques.
Vitaa appelle donc à une prise de recul et à un retour à l’acceptation de soi, même si cela demande du temps :
"Le plus important est de nous accepter comme nous sommes, assumer nos complexes et en faire une force."
Un message fort, d’autant plus crédible qu’il vient d’une femme qui, tout en ayant fait le choix d’une intervention réparatrice, affirme aussi sa volonté de transmettre à sa fille l’amour du corps naturel, imparfait mais authentique.
Une démarche sincère, loin des diktats de la perfection
Loin d’une influenceuse vantant des injections en story sponsorisée, Vitaa parle avec recul, nuance et bienveillance. Ce qui frappe dans ses mots, c’est cette démarche sincère, sans exagération ni fausse modestie. Elle n’encourage pas à opter pour la chirurgie. Elle n’en fait pas une norme. Elle témoigne d’un parcours personnel, d’un choix réfléchi, qu’elle assume sans l’imposer.
La nuance est de taille. Car aujourd’hui, la ligne est souvent floue entre besoin et pression sociale. Ce que propose Vitaa, c’est une autre voie : celle d’un rapport au corps plus équilibré, apaisé, où les soins – qu’ils soient esthétiques ou réparateurs – ne sont pas des diktats, mais des outils possibles, parmi d’autres, pour retrouver confiance.
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Une icône pour de nombreuses femmes
En osant s’exprimer aussi clairement, Vitaa devient malgré elle une voix importante sur ces questions. Non pas parce qu’elle cherche à devenir une figure féministe ou une porte-parole, mais parce qu’elle parle vrai. Et ce vrai-là fait écho à l’expérience de milliers de femmes.
Combien se sont regardées dans le miroir après une grossesse, en se sentant étrangères à leur propre corps ? Combien ont hésité, culpabilisé, jugé leur envie de "retrouver leur poitrine d’avant" ou simplement de se sentir mieux dans leur peau ?
Le témoignage de Vitaa vient alors comme une libération : oui, on peut être maman et prendre soin de son apparence. Oui, on peut aimer son corps tout en voulant le réparer. Et non, cela ne fait pas de nous des femmes superficielles.
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Un exemple à suivre dans un monde de filtres
Dans un univers saturé de filtres, d’avatars et d’images photoshopées, Vitaa offre une alternative rafraîchissante : celle d’une femme réelle, puissante et vulnérable à la fois. Une femme qui ne prétend pas tout accepter, mais qui apprend à composer avec ses complexités.
En 2025, il est peut-être temps d’arrêter d’opposer naturel et médecine esthétique, acceptation de soi et chirurgie réparatrice. Ce que rappelle Vitaa, c’est que chaque corps, chaque histoire, chaque maternité est différente, et qu’il n’existe pas de modèle unique.
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En résumé
À travers ses mots simples, Vitaa redonne une voix au corps des femmes après l’enfantement, encourage à prendre soin de soi sans se laisser influencer par les excès des réseaux sociaux, et souligne l’importance de la nuance dans les débats sur la chirurgie esthétique. Une prise de parole précieuse, en phase avec une époque en quête de repères. Et un pas de plus vers une beauté plus libre, plus humaine, plus vraie.
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